Regard sur la Hengskörung à Verden
Se rendre fin octobre dans le Nord du Hanovre n’est pas du tout un « obstacle infranchissable » ! Six heures suffisent à partir de nos frontières, sans le stress du regard éternellement ou furtivement braqué sur les cadrans de la limousine, elle
libérée des contraintes habituelles et enfin ‘‘débridée’’. Quel bonheur de se laisser guider par ce long fleuve (pas tranquille) qu’est la A1; orientée plein Nord et comme calquée sur l’aiguille magnétique et frémissante de la boussole.
Au delà de Brême, bonne surprise : depuis cette autre ‘‘autobahn’’ aspirant un flux extrêmement dense vers les pays nordiques, surgit à nos yeux un joli panneau officiel nous indiquant la direction pour la Niedersachsenhalle. Avions-nous été reconnus ? Nous étions en quelque sorte déjà invités et pris par la main pour nous conduire vers cette ‘‘kolossale manisfestation’’ ! Un peu comme si depuis la A84 entre Caen et Villedieu-les-Poeles nous étions pris en charge par des indications nous permettant de nous rendre dans ce haut-lieu du Pôle hippique de Saint-Lô ! (affaire à suivre !)
Près de 5 000 places payantes
Arrivés à Verden - grâce sans doute à l’information qu’avait fournie Edouard Dewez, ami valeureux et dévoué président de la toute nouvelle Association du Hanovrien en France -, nous fûmes dans l’obligation de nous épandre en confusions et remerciements car accueillis sur le parvis par une souriante Ariane, aussi jolie qu’officielle déléguée du stud book...
D’emblée et avec une grande joie, le groupe acceptait même, pour ces quelques jours, de ne plus d’un pouce se quitter ! Petite délégation française donc, formée seulement de cinq personnes mais laissant présager une certaine qualité (!!!). Le premier venait de Nouvelle-Calédonie et, suivant les us, le groupuscule comprenait aussi deux charmants représentants du Haras de Hus. Un pour mille... c’est à peine ce que nous représentions noyés dans cette imposante ‘‘Niedersachsenhalle’’ pleine à craquer.
3 500 places assises et payantes mais les 1 500 / 2 000 places debout dans les larges allées supérieures de l’amphi, sont également facturées et sont bondées ! Il faut sans doute « y croire » dans ses conditions et sans trahir, rester immuablement fier, très fier, pour se persuader que la parka bleue aux couleurs de l’ANSF que l’on porte dignement puisse apparaître à autrui comme un « habit de?lumière » ! Mais qu’importe ! Beaucoup mieux qu’un lumignon, elle était là , fut remarquée, saluée et adulée ! Cela faisait chaud au cœur !
Sélection importante
Le déroulement de cette approbation à Verden ressemblait à s’y méprendre à ce qui se fait dans les autres Länder allemands. Même scénario, même processus, un seul collège de juges pour tous les ateliers, etc. La Körung de Neumünster dans le Holstein fut déjà largement et longuement commentée en novembre 2007 dans nos colonnes.
Ce qui ressort de ce temple du Hanovre, c’est la toute puissance de ce stud-book. Et là des mots très surannés, empruntés à la littérature de la Seconde Guerre Mondiale, reviennent naturellement à nos mémoires : « grosse und stark ». Pour preuve : près de 50 000 juments ont été saillies en 2008 dans toute l’Allemagne ! Mais 20 000 d’entre elles appartenaient au stud-book hanovrien (2/3 à option dressage).
Il ressort également de cette approbation 2008 que 50 jeunes étalons ont été auréolés - c’est-à -dire admis à entrer en testage -, ce qui démontre la pratique d’une pression de sélection importante, comparée à ce qui se fait en France : 0,25 % au Hanovre et 0,50 % (environ) en France. Il y aurait là sérieuse matière à réfléchir avant que nos étalons ne se marchent ou ne se montent dessus !
Stakkato confirmé
1 000 poulains sous la mère avaient été présélectionnés au Hanovre en 2006 selon des critères très définis, dont ceux de la variabilité génétique. 5 % seulement d’entre eux réapparaissent fin 2008 provisoirement approuvés.
Nous pûmes de visu constater les résultats suivants en nous contentant uniquement des chevaux d’obstacles :
- Stakkato fut le plus représenté avec six fils dont trois seulement approuvés (Stakkato fut sacré cheval de l’année en 2007).
- Balon du Rouet rencontre un franc succès et fait le même score mais avec seulement quatre représentants directs et « super » !
- Quidam rubin avait trois représentants. Un seul obtint la qualification.
- Argentinus, Contendro et Cornet Obolonsky effectuent tous les trois le même score avec un approuvé sur deux représentants en ligne directe.
Argentinus, en revanche, était aussi le père de mère d’un excellent Balou.
Quant à Contendro et Cornet obolonsky, ils furent sans nul doute et indubitablement ceux dont on entendait le plus parler dans les allées, tous les deux s’étant largement distingués dans le Bundeschampionate à Warendorf (le Fontainebleau allemand).
Cornet Obolonsky apparaissait huit fois dans le classement général des 34 meilleurs 5 ans par sa production (‘‘Les nouveaux sangs’’ par la revue Saint Georg, octobre 2008).
Quant à Contendro I (Holsteiner) pour les poulains nés de juments hanovriennes ou au Hanovre, il apparaît cinq fois comme père parmi les six premiers 5 ans et sept fois dans les treize premiers 6 ans, dont la 2e et la 3e place ! (Source : ‘‘Der Hannoveranner’’, septembre 2008).
Cette première étape de l’approbation des jeunes étalons n’est nullement définitive.
Comme par le passé et dans les autres stud-books, ces entiers devront satisfaire à un test immédiat de 70 jours (ce qui est souvent le cas) ou à un test de 30 jours qui se déroulera l’année suivante au gré des propriétaires et des places disponibles. Ce test dans ce cas sera complété par un test sur des parcours officiels spécifiques.
Vente : des cours très fluctuants
Cette Körung se terminait le samedi vers 13 h. A 15 h précises, après quelques honneurs rendus, débutait la vente de tous ces Sires (approuvés ou non). Tous sauf un passèrent sous le feu des enchères. Tout à fait comme la bourse ces temps derniers, les cours en général restèrent très fluctuants en jouant du yoyo...
La vente des ‘‘dressur-pferde’’ avait pourtant bien commencée avec 155 000 € pour le numéro 2 et 310 000 € pour le numéro 3 (qui part en Suède), deux Belissimo M. Quelques autres dépassèrent le cap des 100 000 € dont un Florestan I à 170 000 €. Mais l’ensemble de ces chevaux à option dressage fut adjugé entre 15 et 35 000 €.
« Gekört » ou bien « nicht gekört » comme ils savent dire d’une voix de basse rauque et caverneuse. Le diagnostic tombe vraiment comme un couperet.
La valeur des chevaux d’obstacle reste toujours dans cette région un ton en dessous... et les cours sont sensiblement identiques aux bons Selle Français. Un superbe gris fer, pourtant, aux sabots noirs, par Cornet obolonsky (encore lui), fut adjugé pour 130 000 €.
L’ensemble des propriétaires-éleveurs étaient pour la plupart venus eux-mêmes et en personne présenter leur cheval à l’approbation et à la vente. Le plus souvent équipés d’un van et d’un véhicule tracteur pour le transport. Les camions étaient dans cette enceinte pratiquement absents.
Interrogés, tous paraissaient satisfaits pour un verdict ?« normal »... et bien peu contesté. Les prix vendus pourraient être pour certains un peu supérieurs... puisque discrètement il y eut quelques produits rachetés par leur propriétaire à la vente.
En revanche, tous, très professionnels, ont appris à limiter leurs coûts de production afin d’en tirer une marge brute décente. Ces éleveurs sont aidés en cela par une concentration de leur élevage sur un espace relativement restreint... leurs frais de déplacement s’en trouvant minimisés. De surcroît, l’inséminateur passe à domicile avec son échographe sous le bras et paillettes en bonbonne.?Il transporte lui-même le sperme réfrigéré.
Sans bannir l’IA en profonde, toujours très coûteuse mais indispensable et pratiquée pour les étalons rares ou en activité sportive, les statistiques officielles font apparaître pour toute l’Allemagne et en terme de fécondation relative au sang-chaud - et ce pour les juments saillies en 2007 :
- IA en frais : 38 400 juments;
- monte en main : 6 740 juments;
- IA en profonde : 1 067 juments (cette pratique n’est utilisée que depuis 1990);
- transfert d’embryon : 326 (pratique existant en Allemagne seulement depuis 2004).
Il n’est rien précisé dans ce document très officiel émanant du Hannoveraner Verband concernant les 28 216 poneys ou ‘‘petits chevaux’’.
Il était bien tard, après le temps des effusions que furent les « au revoir »... Dehors, il faisait noir, plus noir que les Sandro Hit qui ne s’étaient contentés cette année et pour quelque cause que ce soit - fusse leur abondance - des accessits !
Très vite, le long ruban de la A1 scintille sur l’asphalte mouillée. Et grâce à l’insolente incandescence des projecteurs au xénon, il se déroule, interminable dans l’immensité de cette ‘‘niedersachse’’ ou des plaines de la Rhénanie. La Marie, celle de notre GPS, s’est tue ! Muette face à cet axe quasi rectiligne et vidé, dans cette nuit d’un samedi soir, de tout trafic. Alors, seuls dans cette sorte de silence, nos cerveaux et neurones, encore encombrés de pédigrees, de statistiques et d’informations nouvelles, tentent de se frayer un passage ou de trouver une issue ou une brèche pour améliorer les performances économiques et génétiques de nos élevages... ou bien le look commercial et top de nos destriers.
Jean de Ixe
Au delà de Brême, bonne surprise : depuis cette autre ‘‘autobahn’’ aspirant un flux extrêmement dense vers les pays nordiques, surgit à nos yeux un joli panneau officiel nous indiquant la direction pour la Niedersachsenhalle. Avions-nous été reconnus ? Nous étions en quelque sorte déjà invités et pris par la main pour nous conduire vers cette ‘‘kolossale manisfestation’’ ! Un peu comme si depuis la A84 entre Caen et Villedieu-les-Poeles nous étions pris en charge par des indications nous permettant de nous rendre dans ce haut-lieu du Pôle hippique de Saint-Lô ! (affaire à suivre !)
Près de 5 000 places payantes
Arrivés à Verden - grâce sans doute à l’information qu’avait fournie Edouard Dewez, ami valeureux et dévoué président de la toute nouvelle Association du Hanovrien en France -, nous fûmes dans l’obligation de nous épandre en confusions et remerciements car accueillis sur le parvis par une souriante Ariane, aussi jolie qu’officielle déléguée du stud book...
D’emblée et avec une grande joie, le groupe acceptait même, pour ces quelques jours, de ne plus d’un pouce se quitter ! Petite délégation française donc, formée seulement de cinq personnes mais laissant présager une certaine qualité (!!!). Le premier venait de Nouvelle-Calédonie et, suivant les us, le groupuscule comprenait aussi deux charmants représentants du Haras de Hus. Un pour mille... c’est à peine ce que nous représentions noyés dans cette imposante ‘‘Niedersachsenhalle’’ pleine à craquer.
3 500 places assises et payantes mais les 1 500 / 2 000 places debout dans les larges allées supérieures de l’amphi, sont également facturées et sont bondées ! Il faut sans doute « y croire » dans ses conditions et sans trahir, rester immuablement fier, très fier, pour se persuader que la parka bleue aux couleurs de l’ANSF que l’on porte dignement puisse apparaître à autrui comme un « habit de?lumière » ! Mais qu’importe ! Beaucoup mieux qu’un lumignon, elle était là , fut remarquée, saluée et adulée ! Cela faisait chaud au cœur !
Sélection importante
Le déroulement de cette approbation à Verden ressemblait à s’y méprendre à ce qui se fait dans les autres Länder allemands. Même scénario, même processus, un seul collège de juges pour tous les ateliers, etc. La Körung de Neumünster dans le Holstein fut déjà largement et longuement commentée en novembre 2007 dans nos colonnes.
Ce qui ressort de ce temple du Hanovre, c’est la toute puissance de ce stud-book. Et là des mots très surannés, empruntés à la littérature de la Seconde Guerre Mondiale, reviennent naturellement à nos mémoires : « grosse und stark ». Pour preuve : près de 50 000 juments ont été saillies en 2008 dans toute l’Allemagne ! Mais 20 000 d’entre elles appartenaient au stud-book hanovrien (2/3 à option dressage).
Il ressort également de cette approbation 2008 que 50 jeunes étalons ont été auréolés - c’est-à -dire admis à entrer en testage -, ce qui démontre la pratique d’une pression de sélection importante, comparée à ce qui se fait en France : 0,25 % au Hanovre et 0,50 % (environ) en France. Il y aurait là sérieuse matière à réfléchir avant que nos étalons ne se marchent ou ne se montent dessus !
Stakkato confirmé
1 000 poulains sous la mère avaient été présélectionnés au Hanovre en 2006 selon des critères très définis, dont ceux de la variabilité génétique. 5 % seulement d’entre eux réapparaissent fin 2008 provisoirement approuvés.
Nous pûmes de visu constater les résultats suivants en nous contentant uniquement des chevaux d’obstacles :
- Stakkato fut le plus représenté avec six fils dont trois seulement approuvés (Stakkato fut sacré cheval de l’année en 2007).
- Balon du Rouet rencontre un franc succès et fait le même score mais avec seulement quatre représentants directs et « super » !
- Quidam rubin avait trois représentants. Un seul obtint la qualification.
- Argentinus, Contendro et Cornet Obolonsky effectuent tous les trois le même score avec un approuvé sur deux représentants en ligne directe.
Argentinus, en revanche, était aussi le père de mère d’un excellent Balou.
Quant à Contendro et Cornet obolonsky, ils furent sans nul doute et indubitablement ceux dont on entendait le plus parler dans les allées, tous les deux s’étant largement distingués dans le Bundeschampionate à Warendorf (le Fontainebleau allemand).
Cornet Obolonsky apparaissait huit fois dans le classement général des 34 meilleurs 5 ans par sa production (‘‘Les nouveaux sangs’’ par la revue Saint Georg, octobre 2008).
Quant à Contendro I (Holsteiner) pour les poulains nés de juments hanovriennes ou au Hanovre, il apparaît cinq fois comme père parmi les six premiers 5 ans et sept fois dans les treize premiers 6 ans, dont la 2e et la 3e place ! (Source : ‘‘Der Hannoveranner’’, septembre 2008).
Cette première étape de l’approbation des jeunes étalons n’est nullement définitive.
Comme par le passé et dans les autres stud-books, ces entiers devront satisfaire à un test immédiat de 70 jours (ce qui est souvent le cas) ou à un test de 30 jours qui se déroulera l’année suivante au gré des propriétaires et des places disponibles. Ce test dans ce cas sera complété par un test sur des parcours officiels spécifiques.
Vente : des cours très fluctuants
Cette Körung se terminait le samedi vers 13 h. A 15 h précises, après quelques honneurs rendus, débutait la vente de tous ces Sires (approuvés ou non). Tous sauf un passèrent sous le feu des enchères. Tout à fait comme la bourse ces temps derniers, les cours en général restèrent très fluctuants en jouant du yoyo...
La vente des ‘‘dressur-pferde’’ avait pourtant bien commencée avec 155 000 € pour le numéro 2 et 310 000 € pour le numéro 3 (qui part en Suède), deux Belissimo M. Quelques autres dépassèrent le cap des 100 000 € dont un Florestan I à 170 000 €. Mais l’ensemble de ces chevaux à option dressage fut adjugé entre 15 et 35 000 €.
« Gekört » ou bien « nicht gekört » comme ils savent dire d’une voix de basse rauque et caverneuse. Le diagnostic tombe vraiment comme un couperet.
La valeur des chevaux d’obstacle reste toujours dans cette région un ton en dessous... et les cours sont sensiblement identiques aux bons Selle Français. Un superbe gris fer, pourtant, aux sabots noirs, par Cornet obolonsky (encore lui), fut adjugé pour 130 000 €.
L’ensemble des propriétaires-éleveurs étaient pour la plupart venus eux-mêmes et en personne présenter leur cheval à l’approbation et à la vente. Le plus souvent équipés d’un van et d’un véhicule tracteur pour le transport. Les camions étaient dans cette enceinte pratiquement absents.
Interrogés, tous paraissaient satisfaits pour un verdict ?« normal »... et bien peu contesté. Les prix vendus pourraient être pour certains un peu supérieurs... puisque discrètement il y eut quelques produits rachetés par leur propriétaire à la vente.
En revanche, tous, très professionnels, ont appris à limiter leurs coûts de production afin d’en tirer une marge brute décente. Ces éleveurs sont aidés en cela par une concentration de leur élevage sur un espace relativement restreint... leurs frais de déplacement s’en trouvant minimisés. De surcroît, l’inséminateur passe à domicile avec son échographe sous le bras et paillettes en bonbonne.?Il transporte lui-même le sperme réfrigéré.
Sans bannir l’IA en profonde, toujours très coûteuse mais indispensable et pratiquée pour les étalons rares ou en activité sportive, les statistiques officielles font apparaître pour toute l’Allemagne et en terme de fécondation relative au sang-chaud - et ce pour les juments saillies en 2007 :
- IA en frais : 38 400 juments;
- monte en main : 6 740 juments;
- IA en profonde : 1 067 juments (cette pratique n’est utilisée que depuis 1990);
- transfert d’embryon : 326 (pratique existant en Allemagne seulement depuis 2004).
Il n’est rien précisé dans ce document très officiel émanant du Hannoveraner Verband concernant les 28 216 poneys ou ‘‘petits chevaux’’.
Il était bien tard, après le temps des effusions que furent les « au revoir »... Dehors, il faisait noir, plus noir que les Sandro Hit qui ne s’étaient contentés cette année et pour quelque cause que ce soit - fusse leur abondance - des accessits !
Très vite, le long ruban de la A1 scintille sur l’asphalte mouillée. Et grâce à l’insolente incandescence des projecteurs au xénon, il se déroule, interminable dans l’immensité de cette ‘‘niedersachse’’ ou des plaines de la Rhénanie. La Marie, celle de notre GPS, s’est tue ! Muette face à cet axe quasi rectiligne et vidé, dans cette nuit d’un samedi soir, de tout trafic. Alors, seuls dans cette sorte de silence, nos cerveaux et neurones, encore encombrés de pédigrees, de statistiques et d’informations nouvelles, tentent de se frayer un passage ou de trouver une issue ou une brèche pour améliorer les performances économiques et génétiques de nos élevages... ou bien le look commercial et top de nos destriers.
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