Riders Masters Cup : les sélections !
Lancée en 2017 à l’initiative d’EEM, avec Longines pour Partenaire Fondateur, la Riders Masters Cup est une compétition unique. Présentée aux côtés de la EEF (Fédération Equestre Européenne), cette bataille opposait, jusqu’alors, deux puissances majeures du saut d’obstacles mondial : l’Europe et les Etats-Unis. Après quatre victoires européennes, les cartes sont rebattues en 2019. La compétition opposera désormais l’Europe… au continent américain. Pour cette nouvelle édition de la Riders Masters Cup élargie, chaque équipe sera parrainée par un cavalier d’exception : Marcel Rozier, champion olympique par équipes avec la France, en 1976, pour l’équipe européenne ; Nelson Pessoa, immense vainqueur brésilien de bien des épreuves partout dans le monde, pour l’équipe des Américas. La composition des équipes, confiée aux chefs de chacune des deux équipes, Robert Ridland, sélectionneur de l’équipe des Etats-Unis, pour les Americas, et Henrik Ankarcrona, sélectionneur de l’équipe de Suède, pour l’Europe, est désormais finalisée.
Team Europe
Kevin Staut (FRA)
Henrik von Eckermann (SWE)
Martin Fuchs (SWI)
Jos Verloy (BEL)
Darragh Kenny (IRL)
Team Americas
Marlon Modolo Zanotelli (BRA)
Rodrigo Pessoa (BRA)
Eric Lamaze (CAN)
Laura Kraut (USA)
Lucas Porter (USA) Feel
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Interview croisée : duels de chefs d’équipe
A quelques jours de cette cinquième édition de la Riders Masters Cup, comment vous sentez-vous ?
Henrik Ankarcrona (Europe) : C’est un grand honneur d’avoir été choisi pour piloter l’équipe européenne de cette Riders Masters Cup. J’attends désormais le début de la compétition avec une grande impatience. Bien sûr, vous pouvez compter sur moi pour tout donner et pour faire en sorte que l’Europe termine une fois de plus sur la plus haute marche du podium.
Robert Ridland (Americas) : Il s’agira de ma cinquième Riders Masters Cup, et c’est toujours un grand honneur et un grand plaisir de faire partie de cette aventure. J’ai toujours cru au potentiel de cette compétition et à la vision novatrice de Christophe Ameeuw.
Ressentez-vous une pression particulière ? Pression liée aux quatre victoires précédentes qu’il faut honorer pour Henrik Ankarcrona, pression de remporter enfin cette Riders Masters Cup pour Robert Ridland ?
H. A. : Le sélectionneur d’une équipe, quelle que soit la compétition, a toujours une certaine pression. Mais j’ai une grande confiance en mes cinq cavaliers : je désire plus que tout garder cette Riders Masters Cup en Europe, et je crois que les cavaliers en ont également l’envie. Dans ces conditions, la pression est plus simple à supporter. Même si dans notre sport, tout n’est finalement que question d’obstacles qui restent dans leurs taquets ou qui tombent, et question de chronomètre… Malgré mon apparente sérénité, je m’attends tout de même à une compétition serrée.
R. R. : Très clairement, partir en outsider allège grandement la pression (rires) ! Je dirais même que l’éventualité d’une première victoire de l’équipe des Americas crée un enthousiasme rare dans l’équipe, plus que de la pression. Je pense que la pression est davantage sur l’équipe européenne, qui a un rang à tenir.
Parlez-nous plus précisément de votre sélection.
H. A. : En Europe, nous avons l’embarras du choix quand il s’agit de trouver de bons cavaliers. Nombreux sont ceux, d’ailleurs, qui m’ont approché, tellement ils sont motivés par la Riders Masters Cup. Je pense avoir aligné une équipe particulièrement solide, avec un super pilote « maison », qui bénéficiera du précieux soutien du public, Kevin Staut, un cavalier suédois pour le côté chauvin et aussi parce que Henrik von Eckermann est absolument fantastique, et trois grands sportifs, particulièrement en forme actuellement, comme Martin Fuchs, l’homme du moment, Darragh Kenny, qui connaît déjà la Riders Masters Cup d’une précédente sélection, et Jos Verloy. Je suis absolument convaincu d’avoir la meilleure équipe du moment.
R. R. : La sélection pour l’équipe des Americas a été assez évidente, elle s’est presque imposée à moi. Marlon Modolo Zanotelli est double médaille d’or aux derniers Jeux panaméricains de Lima ; je connais Rodrigo Pessoa et Eric Lamaze depuis toujours, ce sont deux icônes de notre sport, avec des palmarès exceptionnels en championnats ; avec l’équipe des Etats-Unis, Laura Kraut a été championne olympique et est actuellement championne du monde ; quant au cavalier de moins de 25 ans, Lucas Porter était lui aussi tout trouvé, avec de super résultats ces derniers mois. Vraiment, cette équipe a été une évidence. Je reconnais qu’elle a sans doute été plus simple à composer que l’équipe européenne.
Quels sont les points forts et les faiblesses de votre équipe ?
H. A. : Le point fort numéro 1 de l’équipe européenne : la combativité de chacun des cinq cavaliers ! J’ai vraiment cinq vainqueurs dans l’âme à mes côtés. Leur expérience, notamment en championnat, sera précieuse. Quant à une éventuelle faiblesse, en toute modestie, je n’en vois pas. Peut-être leur chef d’équipe (rires).
R. R. : La principale force de l’équipe réside incontestablement dans l’expérience individuelle des cavaliers. Voyez le palmarès de chacun ! Cette équipe multiplie les médailles d’or ! Quant à sa principale faiblesse, je dirais que les cavaliers peuvent éventuellement être déstabilisés par un format de compétition qu’on ne voit nulle part ailleurs dans le monde.
Cette formule élargie aux Americas de la Riders Masters Cup vous inspire-t-elle ?
H. A. : L’idée d’élargir la compétition aux autres pays américains est top. Plus on est de fous, et plus la compétition est intense, vibrante. Robert bénéficiait déjà d’un très bon vivier de cavaliers états-uniens ; il peut désormais compter sur encore plus de top pilotes ! Donc pour la beauté du sport et pour la compétition, c’est une très bonne décision. Pour le chef de l’équipe européenne, c’est peut-être moins simple (sourire).
R. R. : C’est effectivement un nouveau challenge ! Le format des éditions précédentes opposait un continent à un seul pays. Disons que le nouveau format constitue un super changement. Pas tant dans la constitution de l’équipe des Americas, parce que je croise les Canadiens ou les Brésiliens tout au long de l’année. Mais plutôt d’un point de vue sportif et pour le show.
Quelle va être votre stratégie pour imposer votre équipe dans cette Riders Masters Cup ?
H. A. : Toute l’équipe va se retrouver à Paris avant la compétition pour discuter de cela. Robert a l’avantage d’avoir déjà mené des équipes dans de précédentes éditions de la Riders Masters Cup. Dans mon cas, il faudra bien que j’intègre les règles, avec mon équipe. Nous travaillerons également le « team spirit » : je crois vraiment qu’un bon esprit d’équipe, dans ce genre de compétition, peut faire la différence.
R. R. : Mais vous me demandez ce que je vais mettre en place pour donner l’information à mes concurrents ? (rires) Plus sérieusement, il va falloir attendre le tirage au sort pour définir très rapidement, en vingt-quatre heures à peine, une stratégie affinée.
Pour terminer, un mot pour votre concurrent ?
H. A. : Robert, ton équipe nationale américaine a battu ma sélection nationale suédoise lors des derniers Jeux équestres mondiaux en 2018. Prépare-toi à vivre ma revanche !
R. R. : Henrik, j’espère que tu vas tenir la pression. Bon courage ! (rires) Je sais que tu en es capable, et c’est ce qui me fait peur, quand je vois les excellents résultats que tu as obtenus cette année avec la Suède en Coupes des nations.
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