Rio CSO : Skelton champion olympique 2016 !

Steve Guerdat et Nino des Buissonnets rêve d’une deuxième médaille individuelle, pour égaler l’exploit du seul cavalier au monde à l’avoir fait, le cavalier français Pierre Jonquères d’Oriola, à 12 ans d’écart, en 1952 et en 1964. Quelle revanche ce serait pour ce couple privé de compétitions suite à un soupçon de dopage ! Nino est rapide, Steve un cavalier hors-pair ! Mais ils feront tomber la barre du premier vertical, d’entrée de jeu, de manière surprenante : 4 points, et un temps de 43’’08. Terrible déception pour le jeune Suisse. Le suivant est un Qatari, Sheikh Ali Al Thani avec First Division, couple que l’on a découvert à Rio, tout en finesse, mais il fautera sur le gros oxer sur spa et sur le dernier obstacle. Moins rapide que Steve, en 45’’03, 8 points. Il faut saluer les Qataris qui se sont plus que très bien défendus pour leur première participation olympique, Ian Tops peut être fier d’eux ! L’Américain Kent Farrington la veut aussi cette médaille, mais avec Voyeur, il laissera tomber la même barre du 1 que Steve Guerdat, preuve que cet obstacle n’était pas si innocent... La dernière barre du dernier obstacle lui ôtera toute chance d’être sur le podium, même s’il est le plus rapide des six. Après le sans-faute de Fredricson, Eric Lamaze entre en piste, en détaillant le parcours. On sait qu’il la veut cette médaille, mais la barre au sol éteint son rêve d’Or olympique. Ce sera le bronze pour lui tout de même, car en 42’’09 il bat le chrono de Steve, lui volant toute chance de figurer sur le podium ! Quelle belle bagarre !

Hors barrage

Des vingt-sept qui partaient, on guettait les sans-faute. Ils étaient treize. Dès le début le ton est donné : les barres tombent : Von Eckermann 12, Ben Maher 13, Tiffany Foster 17. Après les 9 points de Philippe Rozier avec Rahotep et les 8 points de Kevin, les cavaliers savent à quoi s’en tenir. Hommes et chevaux accusent le coup. Des vingt-sept qui partaient, on guettait les sans-faute. Ils étaient treize. Mais les cracks fautent : Dubbeldam, champion du monde à Caen, prend un point de temps avec Zenith, l’Espagnol Moya 9 points, Christian Ahlmann, le N°1 mondial faute en sortie de double avec Taloubet Z, l’Allemand Deusser, ce sera sur un verticla isolé. Tout était fautif sur ce parcours diabolique... Bosty semble serein au moment de partir, il murmure à Sydney Une Prince, complice. Ce sera un magnifique parcours, mais une touchette et Sydney fait tomber la barre en sortie de triple... Les espoirs tricolores s’envolent. Pas grave, ils nous ont déjà donné le meilleur. Les six barragistes sont les meilleurs.

Ces Jeux furent à la couleur du pays : l’accueil des chevaux et des équipes parfait et soigné, les parcours colorés, d’arbres et de parterres de fleurs ondulants, d’oiseaux aux couleurs acidulées, un hymne à la nature si belle dans ce pays. La violence n’était jamais loin, une balle atterrissant même en salle de presse, mais les vigiles et la présence policière ont su décourager toute violence.

Merci aux Bleus de nous avoir fait rêver de bout en bout ! Trois disciplines, trois médailles, deux en Or, une en Argent ! Merci !

C. Robert