Rio : dressage : Odile Van Doorn, la voix d’Equidia
Déjà présente à Caen lors des Jeux Mondiaux, Odile sera sur place pour ces JO, une grande première pour l’Yvelinoise. « On aura aussi la possibilité de parler avec les cavaliers de l’équipe de France en direct. C’est le côté vivant ! ».
Qu’en est-il des chances françaises ? « On espère avoir des Français sur tous les tableaux, au classement par équipe et en individuel. La France a autant de talents que les autres nations mais il manque encore de stratégie et de soutien aux cavaliers. La FFE a commencé dans ce sens ».
Une commentatrice de choc qui poursuit sa carrière au plus haut niveau. Installée à Hermeray aux Écuries de la Licorne, Odile associée à un Lusitanien de 11 ans, Adufe, participe au Grand National de dressage en duo avec Perrine Carlier. « Je l’ai acheté à 2 ans au Portugal. Sa relation avec l’homme a été trop rapide. Le cheval est compliqué, il est affolé par exemple par un cheval qui galope. A 11 ans le traumatisme de départ le suit toujours. Au travail, à chaque situation agressive, il réagit. Le chuchoteur n’a pas su tout guérir. L’objectif est de le sortir encore et encore pour qu’il voie qu’il n’y a pas d’agression. Ce n’est pas très facile car ce niveau de réactivité nécessite que le cheval soit attentif. Le voir atteindre ce niveau est une satisfaction personnelle, une aventure. Le cheval est atypique ».
Également dans son « piquet », un Hannovrien de 5 ans, Friedland, élite à 4 ans, et Wakensho, une jument hannovrienne de 13 ans : « Elle a été achetée et confiée à Sylvie Corellou dans ses années de 5 et 6 ans car la jument était trop chaude et regardante pour sa propriétaire. Championne de France des 7 ans et Pro 3 en 2010 et 2011, Odile est 3e des Master Pro 2 en 2013 et vice-championne Pro 1 en 2015. « La jument n’a peut-être pas le physique d’un cheval de Grand Tour mais elle est généreuse, courageuse, ne dit jamais non ». L’Yvelinoise est fière d’avoir amené Adufe et Wakensho à ce niveau-là . « Ils sont capables de réaliser tous les mouvements du Grand Prix. Les 2 chevaux font de leur mieux. Le cavalier doit essayer de s’adapter au cheval. Le plus important est de l’amener au plus haut sans l’abîmer, dans le respect physique et mental ».
Cavalière de haut niveau, Odile pratique aussi le coaching. « Ce sont des élèves de tous niveaux. Le plus important est que cavaliers et chevaux se comprennent et que le cheval soit au cœur du travail ».
Florence Robillard
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