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Roeser (Lux) : Charlotte Bettendorf dans son jardin

Un petit bijou d’organisation ce CSI** de Roeser, à quelques encablures de la frontière des  quatre provinces, côté Luxembourg. Le site n’a pas échappé aux pluies diluviennes qui ont miné les alentours et le concours à dû être reporté deux semaines après la date initialement prévue. Le plateau de cavaliers internationaux s’en est ressenti mais en ce week-end de mi-juin, le temps et le moral étaient résolument au beau fixe. Photo 1 sur 3

Frontaliers, les cavaliers lorrains représentaient l’essentiel des Français engagés. Rencontré là, (à pied) Marius Kugel qui a repris les concours avec Séducteur du Saulcy, un cheval né de l’accouplement de ses deux anciennes montures de A1, Ulmos du Saulcy et Ephédra d’Ariel.

Bordé sur trois côtés par des espaces couverts sur plancher, (500 m de tentes) abritant tribunes et vaste galerie marchande, restaurant VIP, ce site dont l’aire de détente est elle aussi couverte, a un côté intimiste très plaisant. Un week-end à la campagne à Roeser est un week-end réussi. 3 000 spectateurs (entrée payante) bien avant le premier départ du Grand Prix ? Le compte y est. Des spectacles équestres animent la piste entre les épreuves pendant que Gilbert Rémy, le chef de piste, monte ses tours. Le soleil est de la partie, tout va bien.

Ils sont 47 dans le Grand Prix de la commune de Roeser fortement soutenu par PetT, la Poste luxembougeoise. Gilbert Rémy a parfaitement dosé son parcours sur des cotes à 145. Les fautes sont possibles partout. La ligne de triple sera la plus fautive. Il avait prévu 8 barragistes et indiqué, malicieux, que les derniers seraient les premiers. Son intuition était juste : 7 barragistes au final et la dernière à entrer en piste au barrage, Charlotte Bettendorf, sera sur la plus haute marche du podium.

Le premier sans-faute fut réalisé à mi-épreuve par le cavalier mosellan Simon Lorrain/Quavarotti Val Fleuri. Un peu de dépassement de temps le priva de 2e manche mais lui assura avec le temps le plus rapide des 1 pt, la 8e place. Simon fut classé dans de nombreuses épreuves, notamment une 6e place dans la 145 du prix Jaguar Masters et une 3e avec Tyavax du Plant (Luccianno-Eycken des Fontenis) un cheval né chez Claude Sauvé dans la Manche et propriété de Jean-Marc Sibué.

Le barrage s’est joué entre Luxembourgeois (1), Belges (3), Allemands (2) et Anglais (1). Dernière à partir, Charlotte avait eu le temps de repérer les subtilités du tour. Son étalon, Kiwi du Gibet (Kannan-Olisco né chez son père) lui assura sans l’ombre d’une hésitation, le meilleur chrono dans le respect absolu des barres. Elle devançait ainsi l’Allemand Marc Bettinger/Quannan-R (un autre Kannan) et la Belge Fabienne Lange Daigneux/Bamiro (Heartbreaker), deux références du circuit international.

Charlotte, 24 ans, a déjà un « lourd Â» passé de championne depuis les Grand Prix poneys  et les  compétitions internationales juniors et jeunes cavaliers. Son palmarès est solide. Installée comme cavalière professionnelle depuis peu, elle monte essentiellement les chevaux que fait naître son père, le dr Charles Bettendorf, à l’affixe du Gibet. Kiwi, 12 ans, en est le pur exemple : né chez lui et débourré par lui. Deux jours plus tôt, le couple était sur le podium de la 145 Jaguar Masters.

Sept poulinières sont à l’élevage pour cinq poulains par an en moyenne. Dans la famille Bettendorf il y a aussi Victor, 22 ans, 7e du GP l’an dernier avec Eucalyptus du Gibet (même souche que Kiwi), classé cette année dans une 130 avec Saint-Honoré (Stakkato-Calido), Basile 20 ans, étudiant, 2e de la 135 qui précédait le Grand Prix avec Queltis (Hélios de la Cour-Bonhomme II) un cheval de l’élevage de Benoît Visseaux.

Autres cavaliers en vue dans ce concours, Fabienne Lange Daigneux, Marc Bettinger, Richard Davenport, Dehlia Oeuvray-Smits, Maxime Harmegnies.

Etienne Robert

27/06/2013

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