Saint-Lô people

la grande famille des éleveurs plus que de coutume autour des stands institutionnels ou régionaux où tous purent déguster des spécialités locales. Nous décernons un prix spécial au stand cantalou, dont le fromage et le jambon de pays ont, chaque jour, rassasié bien des participants.

Froid sur les ventes, lorsque commença « la réduction d’effectifs » des élevages d’Helby et de Courcelle. Les gorges se serrèrent à notre table… et les conversations se figèrent un temps. Ils étaient tous là, de France, de Belgique, de Hollande, mais aussi d’Espagne et d’Italie. Car l’ANSF avait étendu sa communication à ces deux voisins, qui avaient répondu présents. Les autres soirées vente nuancèrent heureusement cette première impression. Mais les discussions entre éleveurs tournaient toutes autour de ce dilemme : vaut-il mieux brader qu’attendre ? Attendre jusqu’à quand ? Difficile lorsque les meilleurs économistes français et européens se montrent très prudents sur le terme de cette crise.

Froid sur les Haras Nationaux… Les employés du haras sont intervenus (avec l’accord de l’ANSF) pour solliciter l’appui des éleveurs. Rappelant très brièvement l’évolution de leur mission, ils ont demandé à tous de « nous aider à prouver à nos décideurs que nous avons un rôle à jouer à vos côtés ». Ils ont été applaudis chaleureusement.

Mais…la chaleur imprégnait les rencontres (ou retrouvailles) des éleveurs venus de tout l’hexagone. En effet si tous viennent à Saint-Lô pour le commerce, ce n’en n’est pas l’unique moteur. Saint-Lô est aussi un terrain d’échanges exceptionnel, où chacun se sent moins seul pour un temps. Et souffle sur la carrière, sur les allées alentours, aux portes des boxes, comme un air de fête, où chacun partage le sentiment de faire partie d’une grande famille dont nous pouvons être fiers. Cela reste une très belle fête de l’élevage SF. Chaleur et émotion aussi lors des trophées d’honneur réunissant les fondateurs des chevaux de sport d’aujourd’hui.

Spectacle rafraîchissant et coloré que le concours des foals : mais son succès poussa les éleveurs, levés aux aurores, à piaffer longtemps avant la consécration. Un petit café offert par l’ANSF ou ses partenaires (en l’occurrence, votre journal) aurait été bienvenu, me suis-je entendu dire. Promis, l’an prochain, le café sera servi. Quant à l’apéritif offert ensuite à tous sur notre stand, nous le ferons garder pendant la remise des prix pour éviter que certains indélicats s’emparent du foie gras et de quelques bouteilles de Chablis… Rappel un peu bref au goût de certains puisque seuls les dix premiers de chaque catégorie étaient conviés au tour d’honneur. Message entendu et le metteur en scène de l’ANSF (Brice) étudiera un autre final pour 2010.

Chaleur enfin du dernier repas le samedi soir où les pièces de bœuf permirent aux éleveurs présents et aux membres de l’ANSF de se retrouver dans une joyeuse improvisation. Ne pourrions-nous pas le systématiser, pour réunir grooms, cavaliers, éleveurs, marchands et leur famille ?
Carine Robert