Santé d’abord

Satisfaire à l’injonction de mise en conformité avec la législation européenne aurait deux conséquences : l’éleveur français aurait la possibilité de choisir librement son stud-book d’inscription comme c’est le cas dans l’Union mais de ce fait, le cheptel équin se retrouverait éparpillé dans les nombreux stud-books. Interrogé sur ce sujet, Philippe de Guénin répond fermement NON. Appuyé en cela par le Dr vétérinaire Jean-Yves Gauchot, président de l’AVEF.
« Notre système centralisateur que le monde entier envie, nous permet de réagir immédiatement à une crise sanitaire grave. Il est hors de question de le changer. Nous défendrons cette spécificité française qui nous met à l’abri d’une épizootie et qui fait que notre réseau d’épidémiosurveillance fonctionne parfaitement. Imaginez la situation en cas de peste équine, ce qui n’est pas du tout exclu, s’il fallait aller chercher partout les chevaux Â».
Pas d’état d’âme donc à la tête de l’IFCE qui poursuit sans mollir - bien que contestée par le milieu de l’élevage et de la valorisation - les missions des réformes imposées par la RGPP.
2011 s’achève dans l’euphorie pour l’équitation avec plus de 700 000 licenciés à la FFE. Le haut niveau est dans une spirale montante avec les moyens mis en place par Christian Paillot. La Normandie prépare une gigantesque fête pour 2014. Paul Essartial a boosté ses Conseils des chevaux vers encore plus d’anticipation. L’élevage, lui, dans la majorité des cas, est toujours  dans une incertitude hélas pérenne.

Etienne Robert