Séminaire sur la locomotion du cheval : une première édition concluante !

Anne d’Hautefeuille et Pauline Martin abordent anatomie et biomécanique

Comment le cheval est-il constitué ? Quels sont les différents types de contractions musculaires ? Comment muscler son cheval ? Anne d’Hautefeuille, ostéopathe équin diplômée des brevets fédéraux d’équitation éthologique, répond à ces questions parmi d’autres lors d’une entrée en matière théorique. Wilco se montre patient pendant qu’Anne peint sur lui une partie du squelette et commente sa posture. « Il est important de varier les attitudes pour éviter les tensions mentales et physiques », insiste l’ostéopathe.

C’est ensuite Pauline Martin, docteur en biomécanique, responsable R&D de Lim Group et co-directrice du CWD-VetLab, qui prend la parole. A l’aide de Manuel Godin et Wilco, Pauline montre les différents muscles utilisés lors des mouvements : mobilisation des hanches et des épaules, déplacements latéraux, reculer, rassembler, et même lors du saut pour terminer.

Jean-Marie Clair et Nathalie Accurso rappellent l’importance d’un bon débourrage

C’est avec une intervention centrée sur le débourrage que le séminaire reprend l’après-midi. Jean-Marie Clair, formateur de jeunes chevaux titulaire des BEES 1 et BFE EE II, manipule la jeune jument Fleur, appartenant à Madame Rochefort. Il rappelle l’importance du débourrage dans l’éducation du cheval et fait le lien avec le thème de la journée. « La désensibilisation permet le relâchement de la chaîne dorsale, et le faire des deux côtés favorise la symétrie », explique Jean-Marie.

Manuel Godin, directeur technique de la Cense, commente ensuite le cas de Five Clairbois, présentée en selle par Nathalie Accurso. La jument, en fin de débourrage, ne supportait pas la selle à son arrivée au Haras. « Avant de s’intéresser à la locomotion, il a fallu rechercher la décontraction et la compréhension des aides », raconte-t-il.

Ludovic d’Hautefeuille aborde la pratique à pied

Le séminaire se poursuit avec une partie pratique, au sol pour commencer. Ludovic d’Hautefeuille, enseignant diplômé des brevets d’équitation éthologique, revoit les bases de l’éducation du cheval à pied, avec l’alezan Cantuccini. Il présente ensuite les exercices pour améliorer la locomotion, et se concentre sur la descente d’encolure et la mise en place du dos, au contact puis à distance. Pour terminer, Ludovic bride le hongre pour montrer que les apprentissages en licol peuvent être reportés en filet. 

Caroline Godin transpose les apprentissages à cheval

Caroline Godin, enseignante et cavalière la Cense, clôture la journée avec une démonstration montée, sur sa jument Quérida de Hus. Elle transpose les exercices présentés par Ludovic d’Hautefeuille, en commençant par des mouvements préparatoires au pas et au trot. Suivent ensuite la descente d’encolure, le redressement de l’attitude, pour enfin tendre vers le rassembler. Alterner entre une position basse et une position haute sans un gramme de plus dans les mains, c’est ce que recherche Caroline. « Le plus important, c’est de se concentrer sur l’apprentissage du geste juste, et le bon fonctionnement global du cheval », conclut la cavalière.

Un public intéressé

Après chaque intervention et avant la clôture du séminaire, les spectateurs ont pu échanger avec les experts lors de séances de questions-réponses. Le déjeuner, prévu au programme, a permis d’élargir les débats de façon plus informelle… tout en réchauffant les participants