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Serge Lecomte : une certaine vision de la filière

A la faveur du rapport du Comité stratégique des courses rendu dernièrement au Premier ministre (et à sa demande), Serge lecomte, président de la FFE écrit (lui aussi) au ministre de l’Agriculture pour lui faire part de son point de vue sur le Fonds EPERON et son utilisation. Il met le doigt sur l’inefficacité d’un saupoudrage maintes fois dénoncé mais toujours d’actualité et donne du coup sa vision du fonctionnement de la filière, de toute la filière, de l’élevage à sa finalité, la compétition. Le discours est nouveau et ne manque ni de lucidité, ni de pertinence. Certains de ses points de vue se recoupent avec ceux exprimés par Luc Tavernier dans sa tribune.Après la publication de ce courrier, au cours d’un entretien publié ci-dessous,  Serge Lecomte revient sur sa vision du monde du cheval. Transformer le piéton en cavalier, c’est sa devise. Il la répète dans une de ses réponses Â« fabriquer de nouveaux cavaliers qui sont potentiellement des acheteurs Â». Oui mais... à condition de les former à la compétition. C’est là aussi que réside une des racines du marasme économique, une spécificité bien française puisqu’ailleurs, en Allemagne notamment, le marché ne se porte pas mal.Une chose est certaine, le modèle économique de la maison cheval est fragilisé, dans les courses comme dans le sport. La progression du nombre de licenciés marque le pas. Des bouleversements sont à venir. Etienne Robert « La compétition est un levier majeur, toutes les aides disponibles doivent y être consacrées » C’est la première fois qu’on vous entend aussi clairement parler d’élevage et de valorisation. Considérez-vous que ce soit à  la Fédé de jouer le rôle de société-mère du cheval de sport ?« Il n’existe de « société mère du cheval de sport » que la forme.Une mère, ça donne du lait. Dans le monde du cheval de sport, ce n’est hélas pas le cas. Vouloir faire comme les sociétés de courses relève de l’utopie.Les courses vivent par l’industrie du jeu, alors que les sports équestres relèvent du sport qui tient sa crédibilité de ses bienfaits en matière de santé publique ».  Vous parlez d’invendus, conséquence d’un saupoudrage d’aides à fin d’animation. Est-ce là la raison du malaise que traverse le commerce actuellement ?« Depuis 50 ans qu’est pratiquée cette politique, les logiques anciennes de saupoudrage devraient produire des résultats positifs. Or le marché des chevaux de sport connaît des difficultés.Force est de constater que toutes les formes de valorisations existantes fonctionnent souvent en circuit fermé entre les éleveurs, les cavaliers professionnels et quelques marchands de chevaux.C’est plutôt un circuit d’animation du monde de l’élevage qui a créé une succession d’intermédiaires commerciaux qui veulent tous prendre leur part.Cela fait baisser les prix en amont et les augmente en aval.C’est le bon moyen pour dissuader la grande majorité des acheteurs potentiels. Si ce schéma peut se justifier pour les meilleurs produits, il est contre-productif pour tous les autres ». Quelles sont les alternatives auxquelles vous pensez ?« La commercialisation tient moins aux épreuves dites de valorisation, qu’à fabriquer de nouveaux cavaliers et passionnés du cheval qui sont potentiellement les acheteurs de demain.De plus en plus de jeunes chevaux sont engagés sur les circuits FFE dans les Divisions Club et Amateur. Ces jeunes chevaux sont achetés par des cavaliers en dehors des circuits de compétition marchands. Il y a une forte demande de leur part pour un classement de ces jeunes chevaux entre eux. Cela démontre que la demande de développer des animations spécifiques pour les jeunes chevaux est une réalité et qu’un jeune cheval peut passer très tôt de l’élevage vers son utilisation, sans s’égarer dans les méandres marchands ».  La SHF a-t-elle raison quand elle fait, dans le contexte actuel, de la commercialisation une de ses missions prioritaires ?« La SHF s’emploie à trouver des initiatives pour dynamiser le marché du cheval. C’est compliqué à réussir, surtout que ceux-là mêmes qui lui demandent des actions, n’hésitent pas à les contourner à la première occasion. On ne peut pas décider à la place de l’acheteur qui doit d’abord y trouver son compte et qui a le dernier mot.Les opérations de vente sont bonnes quand elles satisfont vendeurs et acheteurs. Elles ne doivent pas être plus coûteuses qu’elles ne rapportent, elles doivent être en phase avec la réalité économique sans les artifices des bonnes intentions ».  Quels sont les leviers qui pourraient fonctionner ?« La demande doit tirer l’offre, et cette demande existe par le développement du nombre de cavaliers, d’une part, et en proposant des activités d’animation de toute nature, d’autre part. La compétition est un levier majeur, toutes les aides disponibles doivent y être consacrées. Seule la compétition apporte une vraie plus-value au marché du cheval de selle. C’est en encourageant l’utilisation du cheval sous toutes ses formes et en encourageant la compétition et ceux qui gagnent que les producteurs trouveront davantage de débouchés pour leur élevage ». Comment la filière doit-elle être aidée ?« Ce sont les résultats dans les compétitions sportives qui produisent de la valeur. Soutenir les meilleurs couples les aide à réussir et à donner de la valeur aux chevaux. L’ensemble de la filière s’en trouve gagnant, depuis l’éleveur jusqu’au propriétaire et l’écurie. C’est exactement ce que fait le monde des courses hippiques : Ils récompensent les gagnants ! Soutenir les organisateurs, les cavaliers et les propriétaires, voilà la cible et la meilleure façon de choisir les destinataires des aides. Il faut soutenir ceux qui réussissent dans les épreuves et les circuits identifiés comme significatifs ».  La Fédé prépare-t-elle une OPA sur la filière ?« Les administrateurs de la fédération sont tous des observateurs et souvent des acteurs éclairés de tout ce qui concerne le cheval. Nos observations et nos constats sont une simple expression guidée par le bon sens en sachant bien qu’il est plus aisé de dire que faire ». Comment voyez-vous l’évolution des institutions de la filière ?« Après avoir cherché les bonnes solutions d’existence, le secteur élevage est toujours dépendant financièrement et se retrouve de fait avec un avenir compliqué. Il doit s’engager vers d’autres voies, d’une part, se regrouper dans une vraie « filière professionnelle » qui vit par ses adhérents et conforme aux textes réglementaires de l’agriculture, et, d’autre part, rassembler tout ce qui concerne la préparation et l’animation sportive des cavaliers et des chevaux sous un seul organisme.Pendant plus d’une décennie les pouvoirs publics se sont obstinés pour unifier les différentes composantes de l’équitation au sein de la fédération, ils ont rassemblé dans un même établissement public les Haras Nationaux et l’Ecole National d’Equitation. En ce qui concerne l’élevage, le travail n’est visiblement pas terminé ! » Propos recueillis par Etienne Robert Saison Age Nbre de  chevaux différents engagés en compétions FFE Nbre de  chevaux différents engagés en France en compétions internationales  Nbre de  chevaux différents engagés hors de France en compétions internationales Nbre de  chevaux différents engagés en compétions nationales + internationales Nbre de  chevaux différents inscrits sur la liste des chevaux de sport 2013 4 1903 0 0 1903 6261 2013 5 6869 6 13 6875 10925 2013 6 11505 424 79 11589 12740 2012 4 1867 0 0 1867 6475 2012 5 6756 11 13 6764 10695 2012 6 11185 483 50 11278 12444 2011 4 1862 0 0 1862 6325 2011 5 6279 13 10 6292 10152 2011 6 10526 449 53 10622 11771 A la lecture de ce tableau, on se rend compte que la grande majorité des jeunes chevaux prend part aux épreuves organisées par la FFE Lettre du président la FFE à Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture Monsieur le Ministre,La Fédération Française d’Equitation a eu connaissance du rapport du Comité stratégique des courses hippiques intitulé « filière hippique: réformer pour pérenniser un modèle d’excellence Â» .Ce rapport concerne les courses hippiques mais également les sports équestres, notamment à travers le Fonds EPERON.Nous sommes à ce titre surpris de ne pas avoir été associé aux points concernant le domaine sportif, alors qu’il concerne en premier lieu la FFE placée sous tutelle de votre ministère et du ministère des sports.Le contexte économique actuel impose une concentration des moyens vers des actions génératrices de compétitivité. Dans le domaine des chevaux de sport, c’est indéniablement l’organisation des compétitions et les cavaliers qui y participent qui créent la seule plus-value possible pour l’élevage français .La compétition est en effet le seul moteur qui permette aux éleveurs d’inscrire leur production dans une véritable logique économique.La réussite sportive d’un cheval valorise son naisseur, son éleveur, son cavalier, son stud-book, son pays. Cette valorisation rejaillit sur ses ascendants, descendants, et collatéraux. Elle permet à la filière cheval de vivre, à la France d’exporter l’excellence de sa production et à notre élevage de se maintenir parmi les plus performants du monde.Si votre ministère souhaite soutenir l’élevage des chevaux de sport en France, c’est au niveau des organisateurs d’événements sportifs et des cavaliers de compétition équestres et en particulier les compétitions internationales que son intervention sera efficace.Une aide financière saupoudrée à des fins d’animation de la filière à un cheptel hors cible ne peut générer qu’une production d’invendus qui décourage ses acteurs. Cela reviendrait à subventionner l’élevage de chevaux de courses en ne consacrant aucun gain aux propriétaires et jockeys des gagnants.J’ai l’honneur par la présente de vous solliciter pour orienter clairement le fonds EPERON vers les organisateurs, cavaliers et propriétaires de chevaux de compétitions équestres afin d’obtenir le maximum d’effet d’entraînement et d’efficience des aides consacrées au cheval. Cela aurait une véritable cohérence de solidarité entre le monde des courses et celui des sports équestres.Je me tiens à votre entière disposition pour développer ces questions avec votre cabinet et avec vous-même. Â»

A la faveur du rapport du Comité stratégique des courses rendu dernièrement au Premier ministre (et à sa demande), Serge lecomte, président de la FFE écrit (lui aussi) au ministre de l’Agriculture pour lui faire part de son point de vue sur le Fonds EPERON et son utilisation. Il met le doigt sur l’inefficacité d’un saupoudrage maintes fois dénoncé mais toujours d’actualité et donne du coup sa vision du fonctionnement de la filière, de toute la filière, de l’élevage à sa finalité, la compétition. Le discours est nouveau et ne manque ni de lucidité, ni de pertinence. Certains de ses points de vue se recoupent avec ceux exprimés par Luc Tavernier dans sa tribune.
Après la publication de ce courrier, au cours d’un entretien publié ci-dessous,  Serge Lecomte revient sur sa vision du monde du cheval. Transformer le piéton en cavalier, c’est sa devise. Il la répète dans une de ses réponses Â« fabriquer de nouveaux cavaliers qui sont potentiellement des acheteurs Â». Oui mais... à condition de les former à la compétition. C’est là aussi que réside une des racines du marasme économique, une spécificité bien française puisqu’ailleurs, en Allemagne notamment, le marché ne se porte pas mal.
Une chose est certaine, le modèle économique de la maison cheval est fragilisé, dans les courses comme dans le sport. La progression du nombre de licenciés marque le pas. Des bouleversements sont à venir.

Etienne Robert

« La compétition est un levier majeur, toutes les aides disponibles doivent y être consacrées »

C’est la première fois qu’on vous entend aussi clairement parler d’élevage et de valorisation. Considérez-vous que ce soit à  la Fédé de jouer le rôle de société-mère du cheval de sport ?
« Il n’existe de « société mère du cheval de sport » que la forme.
Une mère, ça donne du lait. Dans le monde du cheval de sport, ce n’est hélas pas le cas. Vouloir faire comme les sociétés de courses relève de l’utopie.
Les courses vivent par l’industrie du jeu, alors que les sports équestres relèvent du sport qui tient sa crédibilité de ses bienfaits en matière de santé publique ». 

Vous parlez d’invendus, conséquence d’un saupoudrage d’aides à fin d’animation. Est-ce là la raison du malaise que traverse le commerce actuellement ?
« Depuis 50 ans qu’est pratiquée cette politique, les logiques anciennes de saupoudrage devraient produire des résultats positifs. Or le marché des chevaux de sport connaît des difficultés.
Force est de constater que toutes les formes de valorisations existantes fonctionnent souvent en circuit fermé entre les éleveurs, les cavaliers professionnels et quelques marchands de chevaux.
C’est plutôt un circuit d’animation du monde de l’élevage qui a créé une succession d’intermédiaires commerciaux qui veulent tous prendre leur part.
Cela fait baisser les prix en amont et les augmente en aval.
C’est le bon moyen pour dissuader la grande majorité des acheteurs potentiels. 
Si ce schéma peut se justifier pour les meilleurs produits, il est contre-productif pour tous les autres ».

Quelles sont les alternatives auxquelles vous pensez ?
« La commercialisation tient moins aux épreuves dites de valorisation, qu’à fabriquer de nouveaux cavaliers et passionnés du cheval qui sont potentiellement les acheteurs de demain.
De plus en plus de jeunes chevaux sont engagés sur les circuits FFE dans les Divisions Club et Amateur. Ces jeunes chevaux sont achetés par des cavaliers en dehors des circuits de compétition marchands. Il y a une forte demande de leur part pour un classement de ces jeunes chevaux entre eux. Cela démontre que la demande de développer des animations spécifiques pour les jeunes chevaux est une réalité et qu’un jeune cheval peut passer très tôt de l’élevage vers son utilisation, sans s’égarer dans les méandres marchands ». 

La SHF a-t-elle raison quand elle fait, dans le contexte actuel, de la commercialisation une de ses missions prioritaires ?
« La SHF s’emploie à trouver des initiatives pour dynamiser le marché du cheval. C’est compliqué à réussir, surtout que ceux-là mêmes qui lui demandent des actions, n’hésitent pas à les contourner à la première occasion. On ne peut pas décider à la place de l’acheteur qui doit d’abord y trouver son compte et qui a le dernier mot.
Les opérations de vente sont bonnes quand elles satisfont vendeurs et acheteurs. Elles ne doivent pas être plus coûteuses qu’elles ne rapportent, elles doivent être en phase avec la réalité économique sans les artifices des bonnes intentions ». 

Quels sont les leviers qui pourraient fonctionner ?
« La demande doit tirer l’offre, et cette demande existe par le développement du nombre de cavaliers, d’une part, et en proposant des activités d’animation de toute nature, d’autre part. La compétition est un levier majeur, toutes les aides disponibles doivent y être consacrées. Seule la compétition apporte une vraie plus-value au marché du cheval de selle. C’est en encourageant l’utilisation du cheval sous toutes ses formes et en encourageant la compétition et ceux qui gagnent que les producteurs trouveront davantage de débouchés pour leur élevage ».

Comment la filière doit-elle être aidée ?
« Ce sont les résultats dans les compétitions sportives qui produisent de la valeur. Soutenir les meilleurs couples les aide à réussir et à donner de la valeur aux chevaux. L’ensemble de la filière s’en trouve gagnant, depuis l’éleveur jusqu’au propriétaire et l’écurie. C’est exactement ce que fait le monde des courses hippiques : Ils récompensent les gagnants ! 
Soutenir les organisateurs, les cavaliers et les propriétaires, voilà la cible et la meilleure façon de choisir les destinataires des aides. Il faut soutenir ceux qui réussissent dans les épreuves et les circuits identifiés comme significatifs ». 

La Fédé prépare-t-elle une OPA sur la filière ?
« Les administrateurs de la fédération sont tous des observateurs et souvent des acteurs éclairés de tout ce qui concerne le cheval. Nos observations et nos constats sont une simple expression guidée par le bon sens en sachant bien qu’il est plus aisé de dire que faire ».

Comment voyez-vous l’évolution des institutions de la filière ?
« Après avoir cherché les bonnes solutions d’existence, le secteur élevage est toujours dépendant financièrement et se retrouve de fait avec un avenir compliqué. Il doit s’engager vers d’autres voies, d’une part, se regrouper dans une vraie « filière professionnelle » qui vit par ses adhérents et conforme aux textes réglementaires de l’agriculture, et, d’autre part, rassembler tout ce qui concerne la préparation et l’animation sportive des cavaliers et des chevaux sous un seul organisme.
Pendant plus d’une décennie les pouvoirs publics se sont obstinés pour unifier les différentes composantes de l’équitation au sein de la fédération, ils ont rassemblé dans un même établissement public les Haras Nationaux et l’Ecole National d’Equitation. 
En ce qui concerne l’élevage, le travail n’est visiblement pas terminé ! »

Propos recueillis par Etienne Robert

Saison

Age

Nbre de  chevaux différents engagés en compétions FFE

Nbre de  chevaux différents engagés en France en compétions internationales 

Nbre de  chevaux différents engagés hors de France en compétions internationales

Nbre de  chevaux différents engagés en compétions nationales + internationales

Nbre de  chevaux différents inscrits sur la liste des chevaux de sport

2013

4

1903

0

0

1903

6261

2013

5

6869

6

13

6875

10925

2013

6

11505

424

79

11589

12740

2012

4

1867

0

0

1867

6475

2012

5

6756

11

13

6764

10695

2012

6

11185

483

50

11278

12444

2011

4

1862

0

0

1862

6325

2011

5

6279

13

10

6292

10152

2011

6

10526

449

53

10622

11771

A la lecture de ce tableau, on se rend compte que la grande majorité des jeunes chevaux prend part aux épreuves organisées par la FFE

Lettre du président la FFE à Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture

Monsieur le Ministre,
La Fédération Française d’Equitation a eu connaissance du rapport du Comité stratégique des courses hippiques intitulé « filière hippique: réformer pour pérenniser un modèle d’excellence Â» .
Ce rapport concerne les courses hippiques mais également les sports équestres, notamment à travers le Fonds EPERON.
Nous sommes à ce titre surpris de ne pas avoir été associé aux points concernant le domaine sportif, alors qu’il concerne en premier lieu la FFE placée sous tutelle de votre ministère et du ministère des sports.
Le contexte économique actuel impose une concentration des moyens vers des actions génératrices de compétitivité. Dans le domaine des chevaux de sport, c’est indéniablement l’organisation des compétitions et les cavaliers qui y participent qui créent la seule plus-value possible pour l’élevage français .
La compétition est en effet le seul moteur qui permette aux éleveurs d’inscrire leur production dans une véritable logique économique.
La réussite sportive d’un cheval valorise son naisseur, son éleveur, son cavalier, son stud-book, son pays. Cette valorisation rejaillit sur ses ascendants, descendants, et collatéraux. Elle permet à la filière cheval de vivre, à la France d’exporter l’excellence de sa production et à notre élevage de se maintenir parmi les plus performants du monde.
Si votre ministère souhaite soutenir l’élevage des chevaux de sport en France, c’est au niveau des organisateurs d’événements sportifs et des cavaliers de compétition équestres et en particulier les compétitions internationales que son intervention sera efficace.
Une aide financière saupoudrée à des fins d’animation de la filière à un cheptel hors cible ne peut générer qu’une production d’invendus qui décourage ses acteurs. Cela reviendrait à subventionner l’élevage de chevaux de courses en ne consacrant aucun gain aux propriétaires et jockeys des gagnants.
J’ai l’honneur par la présente de vous solliciter pour orienter clairement le fonds EPERON vers les organisateurs, cavaliers et propriétaires de chevaux de compétitions équestres afin d’obtenir le maximum d’effet d’entraînement et d’efficience des aides consacrées au cheval. Cela aurait une véritable cohérence de solidarité entre le monde des courses et celui des sports équestres.
Je me tiens à votre entière disposition pour développer ces questions avec votre cabinet et avec vous-même. Â»

24/10/2013

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