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SF « 50 € pour voir plus loin »

La mise en place par l’ANSF d’une contribution volontaire de 50 € par poulain à naître en 2009 a soulevé quelques commentaires et interrogations. Yves Chauvin d’abord, Philippe Lemaistre ensuite ont expliqué les raisons essentiellement économiques Photo 1 sur 1
de cette mesure qui, dans la majorité des cas et dans le contexte politique qui est le nôtre, est généralement comprise et admise. Retour sur le sujet à l’occasion de ce numéro du journal le Cheval marqué « élevage » avec le secrétaire général de l’ANSF pour qui « le collectif mis en oeuvre ne portera ses fruits que si chaque éleveur marque sa volonté d’engagement personnel dans le stud-book SF au titre d’une véritable politique de promotion pour notre race et les éleveurs qui la produisent ».

Dernière nouvelle, tous les dossiers que l’ANSF a soumis au Fonds Eperon ont été acceptés. Il y en a pour 800 000 €.

Quelle garantie l’équipe de l’ANSF apporte-t-elle afin que le scénario du programme d’élevage ne se reproduise pas ? Ceux qui ont payé 100 ou 150 € à l’ANSF l’auraient-ils fait en pure perte ?

Philippe Lemaistre. « Tout d’abord, ceux qui ont souscrit au programme cité ici ont bénéficié de l’augmentation de la valeur du point PACE de ?150 à 200 € sur 3 ans liée à la diminution du nombre des juments éligibles au programme. Cela est également valable pour les primes poulinières en concours d’élevage. Il ne s’agit donc pas totalement de pure perte bien que psychologiquement cette action a porté préjudice auprès de nos éleveurs.

Il faut arrêter de regarder dans le rétroviseur entre ce qui n’a pas été fait, ce qui aurait pu l’être ou encore ce qui aurait mieux valu qu’il fût. Allons de l’avant et soulignons le caractère positif des actions menées présentement et celles qui arriveront dans un avenir proche. Cela donnera un coup de pouce à la motivation autour de la marque : journées SF dignes de ce nom, la mise en place des stages pour les juges, évolution du site d’engagement, programme de sélection génétique, championnat de France à Lyon. Aujourd’hui, le SF (et les autres races) vont bénéficier de dispositifs nouveaux grâce à des sommes allouées par le Fonds Eperon. Ceci sous-entend que si l’administration a souscrit favorablement à nos dossiers c’est tout simplement grâce à notre capacité de mener à bien notre politique et nos actions en s’appuyant partiellement sur nos propres ressources.

Sur le fond, ceux qui n’espèrent rien de leur stud-book seront certainement indifférents à nos démarches. A contrario, ceux qui ont de l’ambition de renforcer l’image et la commercialisation de leurs produits adhéreront au souffle nouveau que nous comptons apporter au SF. Pour en finir avec la suspicion latente, il faut souligner qu’un vote concernant cette contribution de 50 € a été soumis en son temps au conseil d’Administration de l’ANSF, composé des membres élus par les adhérents. Il résulte de ce vote une réponse favorable à l’unanimité moins une abstention et un vote contre. Ce résultat n’est-il pas le reflet de ce que pensent les adhérents et de la confiance qu’ils nous accordent ? »

Les fonds collectés en application de la contribution volontaire vont-ils avoir une destination particulière ?

Philippe Lemaistre. « Ce nouveau dispositif va rentrer dans un programme global et nous permettre en partie seulement de compenser les baisses significatives de soutien de l’état. Rappelons également qu’il y a deux ans, nous avons récupéré un passif qu’il nous faut résorber aujourd’hui. Nous avons réussi à mettre en place de nouvelles lignes budgétaires. La création du magazine SF en est une, elle va offrir un courant de sponsoring, de soutien. Nous travaillons ardemment dans ce sens et comptons voir perdurer nos actions dans la durée à travers une stratégie de promotion fiable pour tous. Sans promotion, sans valorisation, nos chevaux risquent d’aller dans le mur. C’est aussi le rôle de l’éleveur de participer à l’essor de la race SF et l’engagement demandé aujourd’hui apportera les pierres nécessaires à l’édifice du SF ».

Si la somme évoquée ci-dessus représente 5 % du budget de nos concurrents les plus actifs, comment l’ANSF prévoit-elle de faire, financièrement parlant, pour jouer jeu égal avec ses concurrents ?

Propos recueillis par Catherine Roux

26/03/2009

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