SHF : Alain Lehmann candidat à la présidence

Alain Lehmann n'est pas un inconnu, loin de là, dans le monde du cheval. De responsabilités régionales en responsabilités nationales, le parcours de cet homme qui, il y a une quinzaine d'années prit la présidence de l'Adeclor, est surtout marqué par un grand sens de l'intérêt collectif et du consensus. Loin des polémiques, Alain Lehmann a toujours suivi une voie tracée sur le chemin du bon sens au service de l'élevage et de tous les éleveurs. La promotion de la Lorraine et de ses éleveurs, en France comme à l'étranger, en Italie notamment, fut une de ses missions. La dernière en date, toute récente, est la mise en route d'une structure, genre société d'intérêt collectif, pour reprendre les activités d'étalonnage et de reproduction du haras de Rosières-aux-Salines. Ecarté de la présidence de l'Adeclor il y a peu, suite à d'obscures manoeuvres souterraines, il n'en a pas moins fait un retour stratégique surprenant au Conseil d'administration de la SHf, retour qui lui donne aujourd'hui la légitimité de briguer la présidence de la maison mère. Le "pacte de préférence" signé sous la bénédiction de Philippe de Guénin en mars 2011, pacte qui donnait la présidence de la SHF à Yves Chauvin au début de l'été 2012, n'était pas du goût de tout le monde démocratique. Des voix, nombreuses, se sont élevées contre ce simulacre de désignation et, un peu plus tard, pour que la SHf demeure" une maison mère pour tous et non un organisme au seul bénéfice d'une catégorie d'éleveurs, fût-elle largement majoritaire". En clair, une attitude de défiance vis à vis de l'Ansf. L'éventualité d'une exclusion du cycle classique de tous les chevaux autres que Sf et AA avait en son temps, et continue d'ailleurs, semé le trouble chez les éleveurs et propriétaires.

Homme de consensus et de "rassemblement", terme d'actualité en ces temps d'élections politiques, Alain Lehmann, devra, s'il est choisi par le Conseil d'administration mardi prochain, tout mettre en oeuvre pour fédérer et rassurer.

E. R.