SHF : les interviews de Alain Lehmann et Yves Chauvin
Pourquoi cette décision tardive de vous porter candidat à la présidence de la SHF ?
« Il n'était pas question de le faire avant que Marc Damians n'ait officialisé lui-même ce qui n'était qu'une rumeur, à savoir son intention de passer la main. J'ai assisté aux débats récents sur le projet de fermeture du circuit classique et sur le rôle de la SHF; il m'a semblé que ma candidature permettrait aux administrateurs de choisir entre deux visions différentes de l'avenir. »
Justement, en quoi votre candidature est-elle différente de celle d'Yves Chauvin ?
« Yves Chauvin voit surtout la SHF comme une structure prestataire au service de certaines races, principalement le Selle Français. C'est ainsi qu'il voudrait mettre en place un circuit réservé aux seuls chevaux SF, ce qui exclurait près de la moitié des chevaux nés en France. Je considère que la SHF doit être la maison mère de tous les acteurs de l'élevage et de la valorisation : les éleveurs français de toutes les races de chevaux de sport, les cavaliers qui les transforment et les propriétaires qui financent cette formation. Cette approche fédératrice plus conforme à l'esprit et à l'histoire de la SHF, est nécessaire à la pérennité de ses financements. »
Que voulez-vous dire ?
« Je veux parler des financements extérieurs ! Même si les propriétaires, qui sont de plus en plus souvent les éleveurs, sont les premiers contributeurs des circuits SHF, les aides venues des courses via le fonds Eperon et de l'Etat sont également essentielles. Elles sont subordonnées à la représentation effective par la SHF de toutes ses composantes et pour toutes les disciplines. C'est l'esprit des nouveaux statuts ! On ne pourra pas prétendre pérenniser les fonds Eperon, ni rechercher de nouveaux financements extérieurs si telle ou telle race ou discipline est exclue du circuit. L'impartialité de la SHF me semble essentielle à sa survie. C'est au sein de la SHF que nous devons arbitrer, dans le sens de l'intérêt général et avec équité, entre les acteurs, les disciplines, les attentes des éleveurs des multiples races et des régions. Une fois ce travail accompli, la filière doit parler d'une seule voix auprès des financeurs et des partenaires.
Dans une fédération d'associations d'éleveurs comme l'ADECLOR et au sein du conseil des chevaux de Lorraine que je préside, j'ai pu vérifier l'efficacité de cette manière de faire et l'intérêt d'une politique pour tous. »
Qui vous a poussé à vous porter candidat et quels sont vos soutiens ?
« J'ai été incité à me présenter par des membres du comité qui partagent mes craintes et mes convictions. J'ai également été sollicité par des éleveurs, des cavaliers, des étalonniers, des marchands, des chefs d'entreprises et des responsables associatifs qui veulent que la SHF reste la maison mère de tous. »
Si vous êtes élu, quels changements apporterez-vous dans le fonctionnement de la SHF ?
« Je ne suis pas un révolutionnaire et je ne vois la nécessité d'aucune rupture. Je travaillerai avec les équipes en place et avec les membres du bureau actuel qui partagent mes valeurs.
Sous la présidence de Marc Damians, la SHF a changé ! Il faut affirmer sa nouvelle identité, consolider ce qui a été entrepris et la renforcer dans ce nouvel esprit.
Je pense qu'il faudra se rapprocher de la FFE pour construire de nouveaux partenariats. La FFE doit pouvoir contribuer au financement des actions de la SHF qui servent les intérêts des cavaliers; les pistes à envisager sont nombreuses...
Je pense également qu'il serait judicieux de créer au sein de la SHF un bureau des relations internationales. Ce bureau pourra travailler avec l'UNIC à la promotion internationale des chevaux nés et formés en France et gérer les retombées des actions conduites. Il pourra également faire valoir et exporter les savoir-faire de la SHF et avoir un rôle pédagogique auprès de tous les acteurs français désireux de se développer à l'international : éleveurs, cavaliers, techniciens et marchands.
En France, le travail entrepris par la commission commercialisation peut être complété et enrichi d'initiatives nouvelles pour rendre le site Internet encore plus efficace. Les clients veulent une information transparente et des garanties sur les chevaux qu'ils achètent. La SHF peut jouer un rôle important à ce titre. Nous devons aussi favoriser et renforcer les liens entre les cavaliers et les éleveurs-propriétaires , dont les intérêts sont indissociables. »
Vous semblez très attaché au rôle fédérateur de la SHF, ne craignez-vous pas que votre candidature soit perçue comme facteur de division ?
« Au contraire !
France Galop vient de se doter d'un nouveau Président que des milliers d'adhérents ont choisi parmi trois têtes de liste. L'époque des candidatures uniques est révolue. Les éleveurs et leurs représentants se sentiraient frustrés qu'un choix entre plusieurs projets ne leur soit pas proposé.
Ce n'est pas sur un choix de personnes que les 36 administrateurs de la SHF ont à débattre, c'est entre deux projets d'avenir qu'ils vont devoir trancher.
Je souhaite une Maison Mère :
• au service de tous les éleveurs et de toutes leurs associations pour les aider à affirmer leurs identités régionales et à mettre en valeur leurs spécificités sans ingérence dans leur politique propre.
• au service de toutes les Associations Nationales de Race afin de les aider à promouvoir leur génétique ou leur marque et développer leurs programmes d'élevage.
• au service des cavaliers, des propriétaires et des commerçants afin que le circuit de valorisation et de sélection de la SHF, unique en Europe, soit générateur de valeur ajoutée et contribue au développement des échanges commerciaux français et internationaux.
Je ne prétends pas que la SHF pourra régler les problèmes de tous, mais elle devra s'employer à n'oublier personne. »
Propos recueillis par ER
Un homme de consensus
Retraité depuis 2006 de l'industrie agro-alimentaire dans laquelle il a passé toute son activité professionnelle en tant que responsable de fabrication de production animale, Alain Lehmann, âgé de 66 ans, père de trois enfants, s'est de tout temps intéressé à l'élevage, à la valorisation des chevaux et à l'économie de la filière. En 1995, lorsqu'il prend les rênes de l'association vosgienne des éleveurs, il se lance vraiment dans le bain de l'animation et de la promotion. Quelques années plus tard, en 1999, alors que commence à être évoquée la réforme des Haras nationaux, il est élu président de l'Adeclor, association des éleveurs lorrains, qu'il va développer progressivement par des partenariats avec les collectivités territoriales. A travers le cheval et ses éleveurs, c'est la Lorraine qu'il contribue à faire connaître en s'appuyant sur des financements appropriés. Un contrat de plan état-région est signé au début des années 2000. L'amélioration génétique entreprise sous la présidence de Roger Salagnat, est maintenue et amplifiée. Des actions transversales pour la filière voient le jour : c'est l'époque des projets de pôle hippique à Rosières, projets qui sont aujourd'hui concrétisés par le nouveau manège, les nouvelles carrières, les plate-formes en dur pour les boxes et les camions, la Maison du cheval. L' Adeclor a parfaitement résisté aux transformations successives des HN. Mieux, elle a renforcé sa structure par l'embauche de permanents et accru son audience. En allant prospecter à l'étranger avec
l'Unic : Italie, Pologne, Hongrie, Russie, Chine, elle a fait connaître l'élevage et contribué à la promotion des chevaux lorrains. Jamais la Lorraine n'avait connu une telle notoriété. Gestionnaire rigoureux, habile détecteur de fonds pour l'intérêt collectif, Alain Lehmann s'est vu confier les destinées du Conseil du cheval en 2004. Aujourd'hui, il siège dans de nombreuses commissions économiques régionales ayant trait au monde rural, à l'agriculture. Autant de postes d'observation utiles pour le développement de la filière cheval. Un développement que ses responsabilités dans les instances nationales ont largement favorisé. S'il n'est plus président de l'Adeclor depuis l'année dernière, il n'en est pas moins actif au sein du Conseil du cheval et du pôle hippique lorrain qu'il préside. Fédérateur, il a, avec Jean-Louis Pinon, président du CRE de Lorraine, multiplié les activités sur le PLH et mis sur pied Equi'filor, un week-end dédié au cheval en Lorraine. C'est d'ailleurs au cours de cette prochaine manifestation, en octobre, que lui seront remis les insignes d'officier dans l'ordre du Mérite agricole.
Eleveur à l'affixe « du Moulin », à Ambacourt (88), son lieu de résidence, il fait naître de bons chevaux d'amateurs, en CSO comme en Complet. Deux jeunes poulinières sont aujourd'hui à l'élevage. Air Jordan Z et Qlassic Boismargot seront les pères des futurs poulains. Soucieux de l'intérêt général, c'est un homme de consensus qui a été coopté l'année dernière au Conseil d'administration de la SHF.
E. R.
Yves Chauvin, candidat à la présidence de la SHF : Union et rassemblement feront la force de notre société-mère »La présidence annoncée, il y a plus d'un an, est apparue aux yeux de beaucoup comme un « petit arrangement entre amis ». Est-ce aujourd'hui une gêne à la veille de l'élection ?
« Je suis très surpris de la manière dont la question est posée. Dans ces termes elle donne une image qui crée un climat de suspicion. Dans la réalité le changement de statut de la SHF ancienne en société mère est à porter au crédit de Marc Damians. Il a dépensé beaucoup d'énergie à vouloir rassembler l'ensemble des composantes de la filière. Je l'ai accompagné dans ces démarches. J'ai encouragé et soutenu son initiative et pesé de tout mon poids pour que cette nouvelle SHF voie le jour.
J'ai travaillé avec Marc pendant des années à ses côtés comme vice-président de la SHF avant de m'investir comme président de l'ANSF. Il me semblait normal qu'il accomplisse jusqu'au bout la tâche qu'il avait si bien menée et puisse ainsi commencer à mettre en place la nouvelle SHF qu'il avait générée.
L'arrivée de l'ensemble du monde de l'élevage qui représente maintenant plus de 50 % des membres de la nouvelle SHF fait rentrer la société mère dans une nouvelle évolution. Les mandats électifs dans notre filière ne sont pas des mandats de tout repos et je comprends que Marc Damians ait voulu passer la main. Il nous semblait alors tout a fait naturel à lui et à moi, dans la volonté de continuité et de pérennité de la SHF, que je sois candidat à sa succession. Nous en avions parlé lors de son élection et je m'étais engagé à le soutenir. Il est normal qu'en temps que socio-professionnels nous ayons des approches différentes mais nos relations personnelles nous ont permis de savoir dépasser celles-ci pour le bien de la SHF. »
Vous attendiez-vous à ce qu'il y ait un autre candidat ?
« J'aurais été bien surpris du contraire, avez-vous déjà vu beaucoup d'élections où il n'y ait qu'un seul candidat ?
Pendant l'AG de la SHF, les interventions d'Arnaud Evain sur l'élection qui devait se dérouler, son interventionnisme actuel dans la campagne électorale, sa plume au service d'Alain Lehmann, tout ceci semblait assez prémédité.
A propos d'Alain Lehmann lui-même, il s'est déjà présenté contre moi dans le collège éleveur au suffrage universel il y a 4 ans à la SHF sans succès (pas un seul élu sur les cinq de sa liste).
Depuis il a été mis en minorité par son propre conseil d'administrations de l'Adeclor (association régionale d'éleveurs de Lorraine) et c'est M. Morhain qui l'a remplacé.
Les membres du CA jugeront du bien fondé ou non de sa candidature par leur vote. »
Si vous êtes élu, que ferez-vous de la présidence de l'ANSF ? Si vous quittez cette fonction, qui voyez-vous à votre place ?
« Il est bien évident que si je veux être efficace, avoir l'esprit libre et me consacrer entièrement a ces nouvelles responsabilités, je démissionnerai immédiatement de la présidence de l'ANSF.
Cette année de transition que nous venons de vivre m'a permis de conforter la structure de l'ANSF et de me préparer a réaliser la mue indispensable au changement de poste. Il en a été de même au sein de notre association Selle Français et je crois savoir que certains candidats qui hésitaient semblent vouloir maintenant se présenter a la présidence pour me remplacer. Je laisserai la démocratie agir au sein de notre CA de l'ANSF qui élira la personnalité qui lui semblera être la plus capable de remplir ce rôle. »
La seule idée de fermer le cycle classique aux chevaux étrangers a fait polémique. Quels sont vos arguments à ce sujet ?
« La question, comme elle est posée, est facteur en elle-même de polémique.
Depuis longtemps, la SHF avait trouvé un « gentleman agreement » dans l'organisation de son circuit de valorisation « jeune cheval ». Ceci permettait une dotation différenciée selon l'origine des chevaux engagés (nés en France ou nés à l'étranger).
Les directives de Bruxelles, afin de respecter le droit à la concurrence, menacent le schéma d'organisation actuel. Je reste fermement convaincu que la défense des éleveurs français est une priorité absolue de la SHF. Nous devons certes être en conformité avec la législation européenne. Dans ce cadre, reste à imaginer une autre manière de fonctionner.
Le CA de la SHF de décembre dernier s'est prononcé sur la faisabilité juridique de l'organisation par la SHF d'épreuves jeunes chevaux par livre généalogique. Je crois aussi savoir que dans ce cas précis M. Lehmann n'a pas voté contre le projet.
Il n'a jamais été question d'exclure des éleveurs français, quel que soit leur stud-book d'appartenance, contrairement à certaines affirmations mensongères. »
Quel est, dans ses grandes lignes, votre programme ?
« Mes priorités pour la SHF de demain :
1. Ressources financières.
La baisse de l'encouragement de l'Etat ne fera que s'accentuer dans les années à venir. La pérennité du Fonds Eperon n'est pas acquise dans l'avenir. Dans ces conditions, la recherche de ressources nouvelles et pérennes est pour moi une priorité absolue.
Nous avons travaillé sur deux axes principaux :
1- Un certain nombre de ressources aujourd'hui directement prélevées par SIRE devraient revenir à la filière. J'ai mené un travail important avec Philipe de Guénin, directeur général de l'IFCE, sur ce sujet et nous avons rencontré récemment François Moreau qui est en charge, entre autres, du secteur cheval au ministère de l'agriculture, qui s'est engagé à réaliser la mise en œuvre rapide après aménagement des textes réglementaires vu l'urgence des baisses des encouragements à venir.
2- Une action à poursuivre énergiquement avait déjà été largement entamée par Marc Damians : sensibiliser nos politiques pour garder un volet « Filière Cheval de Sport » dans la loi de finances sur les Jeux. Marc Damians a accepté, si j'étais élu, de prendre la responsabilité dans une nouvelle commission créée à cet effet « lobbying et sensibilisation à notre filière ». C'est un domaine essentiel.
2. Aménagement de notre circuit de valorisation
La baisse de l'encouragement va nous obliger à faire des choix et à améliorer notre système actuel.
Nous devons être au plus proche des utilisateurs pour réduire le coût de prix de revient des utilisateurs de notre circuit, certainement revoir une dotation différente sur les 4 ans avec une baisse du prix des engagements en corolaire. Les jeunes chevaux ont besoin d'emmagasiner de l'acquis dans les meilleures conditions (Km, location de boxe, etc...). C'est comme pour l'école , ils ont besoin de répéter leurs leçons et leurs exercices sur des parcours formateurs.
La sélection pour Fontainebleau étant alors réalisée lors des CIR que nous devons revaloriser pour faire des vraies vitrines régionales.
Nous devrons alors porter nos efforts financiers sur les 5 et 6 ans. Nous n'aurons pas le choix.
3. Structuration de la filière.
L'organisation de la filière a longtemps été structurée autour de l'Etat. Cette situation a changé avec la création de l'IFCE.
C'est la SHF qui a, depuis la réforme de ses statuts, mission de devenir la colonne vertébrale de l'organisation de notre filière sport-élevage.
Dans le contexte difficile de crise économique que nous traversons, j'aurai besoin du concours de chacun : éleveurs, cavaliers, propriétaires, marchands, cooptés, pour réussir cette mutation.
Les Stud-Books et les Associations Régionales d'Eleveurs sont rentrés au sein de notre Conseil d'Administration.
C'est l'union et le rassemblement de chacune de nos composantes sans exclusive aucune qui feront la force de notre société mère. Je m'engage, comme président, à écouter chacune des demandes afin que la société mère apporte son soutien aux projets des uns et des autres. Ce n'est pas à la Maison Mère de définir la politique de nos Stud-Books ou de nos associations Régionales mais sa responsabilité est d'aider à leur mise en œuvre, y compris financièrement dans la mesure de ses moyens.
Ce schéma d'organisation est le schéma d'organisation européen qui a déjà fait ses preuves dans les pays étrangers.
L'aide à la structuration de nos associations régionales sera une priorité pour moi, en apportant notamment des moyens humains pour celles qui le souhaiteront, à l'évidence ici aussi dans la limite de nos budgets.
Les moyens que l'IFCE de son côté s'est engagé à fournir à ces mêmes associations régionales (dans la continuité des actions déjà entreprises par Marc Damians) seront un complément important.
Une grande partie du personnel mis à la disposition des associations régionales devra être consacrée à des initiatives d'aide à la commercialisation.
4. Promotion et commerce des jeunes chevaux.
La nouvelle Maison Mère a mis en place une commission « Commercialisation ». Les premiers acquis concernant la mise en ligne de chevaux à vendre avec vidéo est une action positive et prometteuse. Je souhaite renforcer son action dans les années à venir. Pour nos adhérents, la commercialisation de leur production est leur première priorité.
L'essentiel des clients de notre production sont les Amateurs et les Clubs. Je souhaite que les initiatives récentes de rapprochements entre éleveurs et clubs et le nouveau catalogue mis à jour régulièrement des chevaux à vendre présents sur le circuit SHF, soient soutenues et généralisées.
La filière et donc la Maison Mère, devra réfléchir aussi à une politique plus incisive à l'exportation.
Nous devons nous organiser d'une manière plus professionnelle et unir tous les intervenants et les trop nombreuses structures chargées de notre représentation à l'export. Il est temps de rassembler autour de projets concrets toutes les énergies trop souvent dispersées dans un projet fédérateur qui défend l'image d'une France tournée vers l'extérieur, fière de ses produits, voulant gagner des parts de marchés.
5. Rapprochement avec la FFE
Le projet de rapprochement réalisé avec les clubs en 2011 sur les opérations de commercialisation à Chazey m'a amené à côtoyer et m'entretenir avec la FFE et le GHN régulièrement.
Le destin de l'élevage et de son utilisation sportive me semble intimement lié. Je me suis entretenu avec Serge Lecomte de projets sur lesquels nous pourrions travailler conjointement. Il a très bien compris la nécessité de collaborer ensemble et s'est montré très ouvert à certains projets dont celui de financement de la filière élevage. M Damians avait déjà ouvert le débat avec lui préalablement. »
Quels changements apporteriez-vous au fonctionnement de la SHF ?
« Je connais bien la SHF qui m'a vu grandir depuis des années; tout le monde connaît mon implication professionnelle dans l'élevage.
Lors de sa création de la société mère, nous nous sommes engagés sur un principe fondamental qui correspond à ce que l'on appelle le principe de subsidiarité.
Ceci veut dire que la SHF n'a pas à agir en lieu et place des associations nationales de race ou des associations régionales d'éleveurs.
Au contraire, elle a un rôle fédérateur et d'union au service de ses composantes.
Elle est au service des associations nationales de races qui sont reconnues dans la représentativité juridique au niveau de l'élevage et les associations régionales d'éleveurs qui sont la représentativité régionales de celle-ci. L'un ne peut pas fonctionner sans l'autre et inversement. Nous devons créer les conditions d'une cohérence efficace entre les différentes composantes respectant les spécificités et initiatives régionales.
La SHF est au service des associations nationales de races pour promouvoir la réalisation de leurs programmes d'élevage respectifs dans l'éducation, la valorisation et la commercialisation de leur production. Elle est là pour les aider à promouvoir leur image de marque.
La SHF est aussi au service des cavaliers, propriétaires, afin de faciliter la mise en marché de notre production.
Si je me présente à la candidature de notre société mère c'est pour la servir.
J'y associe mon énergie, mon expérience, mes connaissances, ma volonté d'obtenir des résultats concrets au service de l'ensemble de la filière française sans exclusive aucune. »
Propos recueillis par E. R.
Le Conseil d’administration de la SHF
La Société Hippique Française est administrée par un Conseil d'administration composé de 36 membres répartis en 4 collèges de chacun 9 membres :
• Sociétaires représentatifs : 3 naisseurs (Guillaume Ansquer, Denis Brohier, Richard Levallois), 3 propriétaires (Christian Baillet, Roland Le Fustec, Danièle Mars) et 3 cavaliers (Antoine Courpied, Alain Fortin, Olivier Jouanneteau).
• Sociétaires cooptés : François Belz, Jean-Claude Bouard, Franck Bruneel, Michel Casas, Marc Damians, Loïc de la Porte du Theil, Alain Lehmann, Patrick Marcenat, Francis Normandin.
• Délégués représentant les Associations nationales de race agrées : François Atger Aca, Yves Chauvin ANSF, Lionel Feugères AFL, Jean-Claude Gaurieau Anaa, Bernard Le Courtois ANSF, Philippe Lemaistre ANSF, Robert Luchez Aca, Jean-François Noël ANSF, Marie-Dominique Saumont-Lacoeuille FPPCF.
• Délégués représentant les Associations régionales d'Eleveurs : Béatrice Gauffreteau - Semime LR, Yves Gay - AECSB, Michel Guiot - ARDCP, Bernard Lesage - AECCP, Michel Levrat - Asecra, Philippe Poiraud - Asselven, Jean-Pierre Texier - Fedeb, Jean-Baptiste Thiebot - Cheval Normandie, et Philippe Rossi pour la Chambre Syndicale des marchands de chevaux.
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