SHF : résolument tournée vers la modernité


C’est devant une assistance très clairsemée – retard de train et/ou manque d’intérêt des adhérents ? – que l’Assemblée générale a eu lieu à Paris. Le président Yves Chauvin, à la tête de la Société-Mère depuis 2012, a ouvert la séance en rendant hommage à diverses personnalités disparues, Jacques Bastin-Lavauzelle et Fernand Lerrede en tête. Dans son rapport moral, le président met l’accent sur l’année olympique. « Les médailles d’or en CCE et CSO mettent en valeur le travail de nos éleveurs : Jean Baptiste Thiebot (Piaf de B’Neville), Marius Huchin (Sydney Une Prince Treize), sans oublier les Selles Français des Allemands ».



Bilan 2016



La participation aux épreuves d’élevage est en recul (-2%) par rapport à 2015, même si les données sont contrastées selon les catégories. Danièle Mars (commission valorisation) présente le bilan 2016 du circuit SHF : « Le nombre de concours (1 241) est stable par rapport à 2015. De même que les partants (122 037). Il y a eu 961 épreuves, un chiffre en recul dû au regroupement avec les poneys. En CSO et en endurance, les circuits ont été simplifiés, cela semble avoir porté ses fruits. En CCE, une action de grande ampleur a été menée avec France Complet, pour accompagner les cavaliers dans le dressage des jeunes chevaux ».

Les participations en baisse aux finales nationales amènent quelques réflexions. Et notamment au sujet de la Grande Semaine de Fontainebleau. Yves Chauvin avance quelques raisons : « un problème de parking, le nombre d’exposants en baisse. Le site ne nous offre pas un potentiel d’hébergements suffisants pour faire venir des étrangers ».

Concernant les finales d’Uzès en endurance : « Beaucoup de chevaux se sont qualifiés. Des travaux de sablage ont rendu la compétition plus attractive ».

Des pistes d’amélioration sont en cours : « La communication autour de ces finales est un axe stratégique de développement, insiste Yves Chauvin. Sont au programme en 2017 la refonte des sites internet, des affiches et les retransmissions sur les réseaux sociaux. L’acquisition d’un écran géant sera aussi un plus indéniable ».



Un pas de plus vers le numérique



Philippe Lemaistre (commission valorisation) insiste sur le nouveau produit SHF Market, propre à aider les adhérents à commercialiser leurs chevaux. « Le site attire 133 000 utilisateurs uniques (+29 %) et le nombre de pages vues est de plus de 2 millions (+24 %). En terme de vente, 2 541 chevaux sont passés sur le site en 2016, 662 chevaux ou poneys sont répertoriés vendus ».

Autre nouveauté technologique, le site « SHF concours » remplace « France Cheval de Sport ». Avec différentes fonctions : engagements, calendrier, résultats, classements. Le compte adhérent comprend : l’encaissement des primes, les engagements en concours et les adhésions Association Nationale de Race et Association Régionale Eleveur, qui deviennent des conditions sine qua non à la participations de concours.

Enfin, le projet SHF Vidéo, autre outil destiné à la commercialisation, est lancé. « L’application est disponible dès maintenant », précise Yves Chauvin en pianotant sur son smartphone : « Il s’inscrit dans le prolongement de SHF Market ». Les objectifs sont simples : la retransmission en direct des épreuves et la mise à disposition des vidéos à l’éleveur. « On redonne la main aux propriétaires pour la diffusion des vidéos en public ». Le système permet d’encoder les vidéos en direct. Une notification de mise à disposition des vidéos et des photos est envoyée aux éleveurs via leurs espaces personnels, ces derniers peuvent télécharger les documents. Comment y a-t-on accès ? « En payant un abonnement de 60 euros à l’année, le prix de lancement, plus 50 euros d’adhésion à la SHF, l’utilisateur pourra utiliser ses vidéos ! ».



Parlons


Troisième volet de l’AG, le rapport financier. « Beaucoup d’investissements ont été réalisés en 2016-2017, pour le projet SHF vidéo », note Guillaume de Thoré, directeur de la SHF. Et quelques gains : « La convention avec FFE Compet a été prolongée jusqu’en 2019, soit 120 000 euros d’économie ».

Des investissements... et des partenariats : « Comme nous l’avons évoqué en Conseil d’administration, nous avons l’envie de sous-traiter nos vidéos à Clip My Horses lors de la retransmission à l’étranger des finales de Championnats régionaux de Pompadour, Fontainebleau et St Lô », précise Yves Chauvin. Un contrat de 3 ans à 55 000 € a été signé.

Le montant des cotisations 2018 restera inchangé par rapport à 2017. Le nombre d’adhérents va, lui, continuer de grimper, de 7 500 à près de 13 000 puisque, outre les engageurs, les propriétaires et les cavaliers utilisateurs des circuits jeunes chevaux devront être membres de la SHF.

Une partie économique qui ne pouvait se conclure sans parler de la TVA, et les dernières réunions avec les ministères de l’Agriculture et Jeunesse et Sports auxquelles a participé la Société-Mère.



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