Thibault Fournier, jeune cavalier de CCE aux multiples talents
Nous avons rencontré ce jeune cavalier auvergnat qui, du haut de ses 24 ans, mène une double carrière, à la fois de sportif de haut niveau et d’élève en formation de Kinésithérapie à l’Ilfomer de Limoges.



Le Cheval : A quel âge et où avez-vous commencé l’équitation ?

Thibault Fournier : Mes parents m’ont mis à poney dès l’âge de trois ans à Lachamps, à côté de Clermont-Ferrand. Mon grand frère montait déjà dans le même club. Plus tard, à 13 ans, je me suis mis au CCE avec Dryas de Besson, le cheval de mon frère.



LC : Quand avez-vous commencé à aborder le haut niveau en CCE ?

T. F. : J’ai eu la chance de pouvoir travailler pendant trois ans entre 2013 et 2015 avec Maxime Livio. J’ai obtenu le titre de Champion de France en Amateur Elite à Pompadour en 2013 avec Qui Dit Mieux du Palet, un fils d’Airborne Montecillo. Fin 2015, j’ai été classé « meilleur Français » aux Championnats d’Europe en Pologne, ce qui m’a permis d’être sélectionné pour intégrer le Pôle France à Saumur. J’y suis resté jusqu’en septembre 2017 en bénéficiant de l’appui et des formations du Pôle. Puis, je suis parti à Limoges pour poursuivre à la fois mes études de kiné et pour continuer ma carrière de cavalier de haut niveau.



LC : Quand et comment avez-vous trouvé votre cheval de tête actuel, Siniani de Lathus ?

T. F. : En 2014, je cherchais un cheval pour faire du 2* et j’en ai essayé plusieurs. Maxime Livio m’avait parlé de Siniani et m’avait conseillé de l’essayer. A l’époque, le cheval était sous la selle de Rafaël Mazoyer. Je me suis tout de suite très bien entendu avec ce fils de Volchebnik, c’était vraiment un gros coup de cœur. La suite nous a bien montré qu’il avait toutes les qualités nécessaires pour affronter des épreuves nationales et Internationales.



LC : Comment arrivez-vous actuellement à mener de front les études, le travail et la préparation des chevaux ?

T. F. : Je me suis installé aux écuries de Montcontour à côté de Limoges où j’occupe plusieurs boxes et j’ai quelqu’un qui m’aide à préparer mes chevaux. Dès que j’ai un petit moment, je pars de l’école de kiné pour monter mes chevaux qui sont prêts et qui m’attendent, selon un planning réglé à la seconde. C’est souvent à la pause méridienne, tôt le matin ou tard le soir après les cours. Je travaille seul en général, mais je tente aussi de profiter, dès que c’est possible, des précieux conseils pour le CSO de Bernard Clos, qui est maintenant un voisin et que j’ai retrouvé après de longues années. J’échange beaucoup par téléphone avec Maxime Livio et je profite aussi de stages. Thierry Touzaint est d’un précieux conseil également. Par ailleurs nous envisageons de travailler à distance avec Maxime ou d’autres coachs. Ce double parcours n’est pas toujours simple à gérer, mais quand on veut, on peut ! Pendant les trois prochaines années, je vais devoir continuer à ce rythme, ma formation de kinésithérapie me passionne et les responsables de l’Ilfomer ont compris et accepté cette démarche singulière, c’est une relation de confiance qui se tisse peu à peu.



LC : Quels sont tes objectifs pour 2018 ?

T. F. : Pour cette année, j’aimerais tout d’abord participer à nouveau à Braham en Angleterre en tant que jeune cavalier et j’ai très envie de pouvoir m’engager en fin d’année au 4* de Pau. On verra bien, j’essaie aussi de penser à la relève de Siniani de Lathus avec d’autres chevaux comme Un Vendéen des Isles (par Idéal de la Loge) et je forme des chevaux plus jeunes comme le quatre ans Elyas de Domerguie (par Upsilon) ainsi que deux six ans : Clairon du Bisson (par Open Up Sémilly) et Cibisk’huit (par Kannan).



LC : Merci Thibault pour nous avoir consacré un peu de temps à décrire ton parcours et bon courage pour la suite !



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