Totoche du Banney est mort

Il a poussé son dernier hennissement dans la nuit de dimanche à lundi lorsqu'il a entendu le camion qui rentrait du concours international de Jardy où Paul Delforge fit retentir samedi une Marseillaise avec Niagara des Neyes, une de ses filles. Nous l'avions vu (et photographié) la semaine dernière, en parfaite forme, veillant sur son harem. Rien ne laissait supposer une fin aussi rapide.

Totoche, fils de Grand Veneur et de Lisbeth x Fair Play III, aura marqué durablement l'élevage français et notamment celui de son berceau de race, la Franche-Comté et le grand quart Nord-Est. A la fin des années 90, il fut très souvent en tête des pères de jeunes chevaux à la Grande Semaine de Fontainebleau. Père d'une multitude de produits indicés, il s'avéra aussi un père de mères remarquable avec une innombrable descendance à laquelle il a transmis ses qualités à l'obstacle, sa bonne tête et sa facilité d'utilisation. Vice-champion des 3 ans à St Lo (1988) au concours étalons, il incita Michel Gabillot à bâtir le haras du Banney. L'élevage débuté par Louis Gabillot avec Flore de l'Erdre (Popof), une mère qui a laissé une descendance de grande qualité, perdure de belle façon aujourd'hui et sa renommée n'a jamais faibli. Avant de passer sous la selle d'Eric Navet, Totoche avait débuté sa carrière sportive avec Thierry Pomel à 4, 5 et 6 ans. Avec Frédéric Delforge, il gagna moult B1.

Ce fut un loyal et bon serviteur dont la génétique va encore se transmettre puisque des paillettes sont toujours disponibles.