Tourisme équestre : vers un plan Eurocheval
En une quarantaine d'années, dans une société où les loisirs ont pris de plus en plus de place dans la vie des Européens, le tourisme équestre s’est fait un nom et est passé d'activité marginale et peu considérée à une pratique de loisir réunissant toutes les générations d’âge. Loin de pérenniser cet état de fait, les professionnels du tourisme équestre restent à la recherche des voies les plus appropriées pour intéresser, retenir le plus grand nombre de cavaliers et attirer un grand public aux valeurs attachées à cette pratique, comme la protection des milieux naturels et le développement de l’économie rurale.
La députée belge, Hilde Vautmans, elle-même cavalière, a introduit les échanges en mentionnant plus particulièrement la première route équestre européenne : la Route d’Artagnan, 4000 km à travers 6 pays, qu’elle entend bien pratiquer.
Frédéric Bouix, Président de la Fédération Internationale du Tourisme Équestre, a fait le constat qu’aujourd’hui cette activité connait une phase de croissance (plus de 6 millions de cavaliers dans l’UE), malgré de nombreux obstacles d’ordre technique et législatif auxquels il s’attache à trouver des solutions. Il porte l’ambition pour demain de créer des itinéraires européens sur le modèle du développement du cyclotourisme. Le développement d’un plan EUROCHEVAL sur le modèle de l’EUROVELO est vivement attendu.
Le tourisme équestre correspond parfaitement aux orientations de la politique européenne du tourisme comme le confirme Valentino Izzo, du service tourisme de Commission européenne. Les axes de travail de la Commission se priorisent sur l’itinérance douce et la valorisation des atouts culturels et touristiques locaux.
Julie Girling, députée européenne auteur du rapport sur la propriété responsable et les soins des équidés, a également apporté son expertise. Lors de cette rencontre, elle a suggéré d’inclure le tourisme équestre dans une charte européenne sur le tourisme afin de coordonner et harmoniser les diplômes des accompagnants et les règles de travail des chevaux « touristiques ».
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Les courses hippiques européennes peuvent également dynamiser le secteur du tourisme. Paull Khan et les membres du galop européen ont à cet effet présenté leur programme de courses de chevaux sur la plage dont ils entendent bien promouvoir la découverte tout au long de l’été.
Enfin, les intervenants se sont accordés pour affirmer que le tourisme équestre permet souvent de créer une première relation avec le cheval et de retisser le lien souvent distendu entre les citadins et la ruralité.
Pour conclure, Jean Arthuis, député européen a remercié ses collègues Hilde Vautmans, Julie Girling, Lieve Wierinck et Jan Huitema pour leur présence et a déjà annoncé la date de la prochaine rencontre qui se déroulera le 7 novembre prochain au Parlement européen. Lors de cette prochaine conférence les questions de commerce et de financement de la filière équine européenne seront traitées par nos intervenants professionnels, politiques et institutionnels.
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