- Toute l’actualité du cheval et des sports équestres

Tout savoir sur les Finales Coupe du Monde de Göteborg

L’épilogue du circuit indoor Coupe du monde se jouera à Göteborg (SWE) du 3 au 7 avril. Trois Tricolores sont engagés : Olivier Robert et Kevin Staut en saut d’obstacles et Morgan Barbançon Mestre en dressage.

Le programme :

Saut d’obstacles
Jeudi 4 avril à 18 heures : 1ère manche
Vendredi 5 avril à 18 heures : 2e manche
Dimanche 6 avril à 14 heures : finale en deux manches 

Dressage
Vendredi 5 avril à 13 heures : Grand Prix
Samedi 6 avril à 16 heures : Grand Prix Freestyle

Retrouvez le site de l’événement : http://www.gothenburghorseshow.com/en/

 

Pense-bête

Le circuit Coupe du Monde FEI est le circuit international Indoor de référence pour les meilleurs cavaliers et chevaux du monde.

Les couples français concourent principalement sur la ligue d’Europe de l’Ouest, soit 13 étapes qui ont eu lieu en Europe entre

octobre 2018 et février 2019. Deux des 13 étapes ont été organisées en France, à Lyon en octobre 2018 et à Bordeaux début février dernier.

Au fil des étapes, les couples les plus performants dans l’épreuve Grand Prix Coupe du Monde gagnent des points au classement

du circuit. Les 18 meilleurs cavaliers du classement Coupe du Monde décrochent leur place pour la finale, aux côtés des meilleurs

cavaliers des autres ligues comme la ligue Nord Américaine ou encore la ligue d’Europe centrale ou la ligue Arabe. Au total 42 places sont en jeu pour disputer la finale annuelle du circuit. En 2019, la Finale Coupe du Monde est organisée en Suède à Göteborg. Qui succèdera à l’amazone américaine Beezie Madden, triomphante en 2018 devant le public de l’Accor Hotel Arena à Paris-Bercy ? Depuis dix ans, quatre nations se partagent les victoires : USA : Madden 2018, Ward 2017, Madden 2013 et Fellars.2012 ; Suisse : Guerdat 2016 et 2015 ; Allemagne : Deusser 2014, Ahlmann 2011, Ehning 2010, Beerbaum 2009 et 2008.

Suivez la Coupe du Monde sur www.ffe.com et sur www.gothenburghorseshow.com/en

1. CSO 
Règlement de la finale

Comme pour un grand championnat, cette finale se dispute au cumul des trois jours d’épreuves. Le compteur des points accumulés sur le circuit Coupe du monde est remis à zéro avant le départ.

1er jour, parcours de vitesse, disputé au barème C.

Lors de cette épreuve de vitesse souvent appelée « la chasse » c’est le chronomètre qui départage les concurrents. Si un obstacle est renversé, 4 secondes de pénalité sont ajoutées au temps final du couple.

2ème jour, Grand Prix avec barrage, disputé barème A avec barrage.

Tous les cavaliers effectuent un premier parcours. Les couples sans-faute aux obstacles et dans le temps se qualifient pour un parcours au chronomètre appelé « barrage ». C’est un peu l’équivalent du tie-break au tennis.

Les couples s’élancent à nouveau sur un nombre réduit d’obstacles qui sont généralement dans un ordre différent du parcours précédent. Ce parcours de barrage est défini par le chef de piste en amont de la compétition. Les cavaliers ont alors quelques minutes pour étudier ce

nouveau parcours où l’enjeu est encore une fois de ne pas faire tomber de barre, mais également d’être le plus rapide possible, puisque cette fois, les parcours à égalité de pénalités sont départagés par le chronomètre.

3ème jour, Grand Prix final en deux manches, ou barème A au chronomètre.

Les couples repartent pour une ultime épreuve. Cette fois, elle se dispute en deux manches, composées sensiblement du même nombre d’obstacles, la seconde manche présente un niveau de difficulté plus important. La chute d’une barre ou un refus « coûtent » 4 points de pénalité.

Le chef de piste a préalablement défini un temps imparti pour effectuer le parcours. Au-delà de ce temps de référence, chaque seconde commencée est pénalisée d’1 point.

Le classement final dépend du cumul des résultats du premier jour, des trois manches. Le couple vainqueur est celui qui totalise au final le moins de points.

Système de points

A l’issue des deux premiers jours de compétition, le cavalier vainqueur se voit attribuer un total de point déterminé en fonction du nombre de partants dans l’épreuve.

Exemple : si 42 couples sont au départ, le couple vainqueur remporte 42+1 soit 43 pts. Le deuxième cavalier classé cumule 43-2 = 41pts,

le troisième 43-3 = 40 pts et ainsi de suite jusqu’au dernier.

Après la finale II, les points sont transformés en pénalités. L’athlète en tête du classement entre en piste avec un score vierge. Ses poursuivants se voient attribuer des points de pénalités calculés avec un coefficient de 0.5 selon la différence de points obtenus par rapport au leader après les deux premiers jours.

Exemple :

1er au classement finale I + II : 80 pts - Finale III : 0 pt

2e au classement finale I + II : 78 pts – Finale III : 1pt

3e au classement finale I + II : 75 pts – Finale III : (80-75) x 0.5 = 2.5 pts

4e au classement finale I + II : 72 pts – Finale III : 4 pts (soit 1 barre)

 

Les meilleures performances françaises

Un seul Français a remporté la finale de la Coupe du Monde depuis sa création. Il s’agit de Bruno Broucqsault qui, en 2004 à Milan (Italie), mène son cheval Dilème de Céphe à la victoire. D’autres cavaliers tricolores ont brillé lors des finales : Pierre Durand et Jappeloup, 3e à Berlin (Allemagne) en 1985, Philippe Rozier et Jiva, 2e à Paris (France) en 87, Pierre Durand et Jappeloup, 2e à Göteborg (Suède) en 88, Pierre Durand et Jappeloup, 2e à Dortmund (Allemagne) en 90, Roger-Yves Bost et Norton de Rhuys, 3e à Göteborg (Suède) en 91, Kevin Staut et Silvana*HDC, 3e à Göteborg (Suède) en 2013, Pénélope Leprévost et Vagabond de la Pomme-JO/JEM, 2e à Las Vegas (Etats-Unis) en 2015.

 

Thierry Pomel

Sélectionneur national de saut d’obstacles
En liaison avec la DTN, il définit les objectifs de l’année et sélectionne les couples pour les compétitions internationales. Il est également en charge de la constitution d’une équipe pour les championnats en sélectionnant les couples les plus performants.

Ses missions : trouver, avec les cavaliers et les intervenants spécialisés, des solutions personnalisées pour résoudre les problèmes techniques rencontrés en compétition. Il intervient en amont lors des stages fédéraux, pendant et après les compétitions en apportant son analyse. Il est là à la fois un soutien technique, moral et un vrai meneur d’hommes et de femmes.

Deux cavaliers sont en finale du circuit Coupe du monde cette année, quel est votre sentiment ?

« Notre sport est véritablement dans un renouvellement générationnel. Cette année, seuls deux cavaliers ont pu prétendre à une qualification pour la finale et y sont parvenus. Les autres cavaliers étaient plus dans une phase de formation et cherchaient à prendre de l’expérience sur ce circuit et à bien le maîtriser, mais n’avaient pas pour objectif de se qualifier. »

Quels sont les objectifs pour cette finale 2019 ?

« Kevin Staut a une grande expérience de ces rendez-vous et Olivier Robert participera à sa deuxième finale. Tous deux sont de véritables compétiteurs et connaissent parfaitement les enjeux d’un tel rendez-vous. Pour cette finale, les cavaliers se sont qualifiés, je n’ai donc pas à faire de choix en tant que sélectionneur. Nous visons les meilleurs résultats possibles, à savoir un podium. Si j’évalue les chances de chacun, je dirais que Kevin bénéficie d’une très grande expérience, d’une compétitivité et d’une détermination hors pair. Les chevaux avec lesquels il participera sont peu expérimentés sur ce format d’épreuves, il ne sera pas favori, mais je crois néanmoins qu’il peut faire une belle performance à Göteborg. Olivier Robert sera associé à Tempo de Paban qui est en forme et a montré de très belles choses cette saison. Il sellera également Eros pour cette finale. Compte tenu de l’expérience de ces couples, on peut là aussi espérer un très bon résultat. Le Saut Hermès au Grand Palais (22-24 mars) sera le dernier rendez-vous déterminant dans le choix des chevaux qui participeront à la finale. »

 

Olivier Robert

Né le 29 mai 1976 à Amiens (80). Lieu de résidence : Pompignac (33)

Performances :

Champion de France Pro élite 2018 ; finaliste Coupe du monde en 2017.

Débuts

Olivier Robert s’initie à l’équitation vers l’âge de six ans dans la région bordelaise. Adolescent, il alterne entre matchs de football et concours d’équitation. À 15 ans, il doit faire un choix et l’équitation l’emporte.

La rencontre

Il croise sur son chemin Dominique Bentejac qui le prend sous son aile et le forme. Olivier Robert devient son cavalier du week-end puis son apprenti et va passer deux ans aux Etats-Unis.

Les premiers cracks

De retour en France, Olivier ouvre un magasin de cuisine, à Libourne, et continue de monter à cheval en amateur. Mais plusieurs chevaux vont changer la donne : Gorky du Theillet, Brakar et surtout l’excellent Incas de l’Oasis.

Premiers pas chez les professionnels

Olivier Robert décide alors de se consacrer à cette passion et vend son magasin. La vente d’Incas en 2005 lui permet d’acheter sa structure à côté de Bazas. Après Incas, viendront Lovelove’Jac, Le Galant, Belle Rock, Olala de Buissy. Olivier

participe à ses premières Coupe des nations.

Confirmation

Raia d’Helby, lui permet aussi de se distinguer dans les années qui suivent. En parallèle, Olivier peut compter sur une partenaire qui va devenir sa jument de coeur : Quenelle du Py. En 2014, Olivier remporte le circuit du Grand National

avec son coéquipier et ami, Julien Gonin. En 2015, Olivier est propulsé sur le circuit international. Il découvre le circuit

Coupe du monde. - Il se qualifie avec Quenelle à sa première finale Coupe du monde à Omaha (USA) en 2017. Il s’illustre également en Coupes des nations avec Eros. Début 2019 marque le départ à la retraite de Quenelle mais Olivier peut s’appuyer sur un bon piquet de chevaux : Eros, Tempo de Paban et Vangog du Mas Garnier. Il se qualifie pour sa deuxième finale Coupe du monde.

Chevaux Marquants

Belle Rock, Incas de l’Oasis, Le Galant, Raia d’Helby, Quenelle du Py


Que représente pour vous cette finale Coupe du monde ?

« La finale du circuit Coupe du monde était vraiment l’objectif de cette saison pour Tempo de Paban. Il est très solide. Il y a deux ans, je montais Quenelle du Py, et on avait couru après la qualification jusqu’à la dernière étape. La jument était arrivée un peu fatiguée à la finale. Cette année, mon cheval Tempo de Paban a pu bien se reposer depuis que nous avons décroché notre place en finale. Il a repris la compétition début mars et il est en pleine forme.»

Quels sont vos objectifs pour cette finale ?

« Mon objectif est élevé pour cette finale. Le cheval a couru six étapes cette saison, dont cinq où il est sans-faute. Toutes les conditions sont réunies pour bien figurer au classement final. »

Comment abordez-vous cette échéance ?

« J’avais un peu décroché depuis la qualification fin janvier. Maintenant que Tempo de Paban est de retour à mes côtés sur les pistes de compétition et que l’échéance se rapproche, ma motivation est à son maximum. Depuis quelques mois, je suis accompagné par un préparateur mental. La pression est grande bien sûr, mais la motivation est encore plus grande.

En 2018, je n’ai pas pu aller aux championnats du monde, j’ai aussi envie de montrer à la nouvelle équipe fédérale que j’ai ma place dans les grands rendez-vous. Cette fois, je vais concourir à titre individuel, mais je suis également très motivé à l’idée de faire partie de l’équipe de France. »


Kevin Staut

Né le 15 novembre1980 au Chesnay (78). Lieu de résidence : Pennedepie (14)

Palmarès

Champion olympique par équipe en 2016 ; vice-champion du monde par équipe en 2014 et 2010 ; vice-champion d’Europe par équipe en 2011 ; champion d’Europe en individuel en 2009.

Débuts à cheval

Kevin Staut débute l’équitation à dix ans et monte en compétition avec succès. En 1993, il s’installe chez la famille Delaveau.

Circuits Jeunes

Il remporte le Critérium Juniors en 1995 avec Vicomte d’Aloys. Deux ans après, il obtient son bac Littéraire. En 2000, il est champion d’Europe Jeunes cavaliers par équipe avec Crocodile Man.

Premiers pas chez les professionnels

Kevin Staut commence à travailler avec des cavaliers de renom notamment Michel Hécart et Hubert Bourdy. En 2003, il part en Alsace chez le marchand de chevaux Pierre Baldeck. Il s’installe en 2007 au Haras de Hus. L’année 2009 lui est fastueuse puisqu’il est sacré champion d’Europe de saut d’obstacles à Windsor (GBR) avec Kraque Boom et remporte le circuit Coupe des nations FEI avec l’équipe de France.

La consécration

En 2010, il est vice-champion du monde par équipe lors des Jeux équestres mondiaux FEI de Lexington (USA), et en 2011, vice-champion d’Europe par équipe à Madrid (ESP) avec Silvana. Il devient n°1 mondial cette même année. Fin 2011, il débute une collaboration avec le Haras des Coudrettes, d’Emmanuèle Perron Pette et Armand Pette. Kevin décroche l’argent par équipe aux Jeux équestres mondiaux à Caen avec Rêveur de Hurtebise*HDC en 2014. Deux ans après, le couple est sacré champion olympique par équipe à Rio (BRA), devant les Etats-Unis et l’Allemagne. Sur cette lancée, Kevin et Rêveur de

Hurtebise*HDC remportent le prestigieux Top 10 à Genève fin 2017. Début 2019, Kevin s’installe dans ses propres installations à Pennedepie (14).

L’anecdote
Kevin Staut est très attaché à l’équipe de France. Il est le cavalier français à avoir porté la veste bleue le plus grand nombre de fois en Coupe des nations puisqu’il a participé à 75 Coupes des nations, un record !

Chevaux Marquants

Kraque Boom, Silvana*HDC, Rêveur de Hurtebise*HDC

« Cette finale coupe du monde est pour moi l’aboutissement de l’un des circuits les plus importants pour moi chaque

année, l’autre étant le circuit Coupe des nations. Cette année pour ma 10e finale consécutive, je vise un podium. J’aborde cette échéance avec beaucoup de sérénité. » Kevin Staut

 

2. Dressage

Les meilleures notes jamais obtenues en finale du circuit Coupe du monde FEI ont été obtenues par la Britannique

Charlotte Dujardin avec Valegro. En 2014, à Lyon, ils obtenaient une note de 87.129% dans le Grand Prix. Lors de la

finale 2015 à Las Vegas, le couple enflammait le public et émerveillait les juges avec un Grand Prix Freestyle noté

94.196%, un record sur le circuit indoor FEI.

 

Jan Bemelmans

Le sélectionneur est le référent technique. Il encourage les cavaliers à s’entraîner le plus régulièrement possible avec l’entraîneur de leur choix, indispensable pour progresser. Certains cavaliers font également appel à lui pour des séances ponctuelles.

Quelle est votre réaction à cette qualification de Morgan Barbançon Mestre ?

« C’est super d’avoir de nouveau un Français dans la finale. Après Ludovic Henry l’an passé à Bercy, cette année, Morgan décroche sa place en finale et ça me fait très plaisir. Je connais bien Morgan qui a commencé à monter avec moi à poney et je l’ai suivi sur les circuits Juniors et Jeunes cavaliers. Pour moi c’est une très belle progression en quelques années puisqu’elle est maintenant dans les meilleurs mondiaux. J’aime son tempérament de gagnante. Elle a toujours voulu gagner depuis qu’elle monte à poney, et elle arrive à performer avec différents chevaux. Elle cherche toujours à s’améliorer. Elle représente très bien la France, elle est toujours positive et a un bon esprit sportif. »

Quels sont les objectifs pour cette finale ?

« J’espère qu’elle va faire le mieux possible. Elle a une très belle reprise libre avec des musiques françaises. Elle était 10e dans la finale en 2018, son cheval a beaucoup progressé depuis une saison, j’espère qu’ils feront bien. Cette compétition est aussi une étape pour se préparer pour les Championnats d’Europe qui restent notre objectif majeur pour la qualification pour les JO de Tokyo. »

 

Morgan Barbançon Mestre

Née le 12 août 1992 à Paris (75). Lieu de résidence : Suisse

Palmarès

8e de la finale Coupe du monde en 2015 ; participe aux Jeux équestres mondiaux en 2014 et Jeux olympiques en 2012 (sous couleurs espagnoles)

Débuts à cheval

Née à Paris, d’un père français et d’une mère espagnole, Morgan Barbançon Mestre grandit en Suisse à Genève. Elle fait ses premiers pas à poney à l’âge de quatre ans. Sa mère, qui monte à cheval pour le plaisir, lui transmet sa passion pour le dressage. Morgan se spécialise dès dix ans. Elle participe à son premier championnat d’Europe Poneys en 2007.

Accession au haut niveau

Morgan a la chance de trouver un très bon cheval qui lui permet de poursuivre sa progression vers le haut niveau. Avec Dankeschoen 3 elle prend part au championnat d’Europe Juniors. En 2010, son nouveau partenaire, Painted Black va lui permettre d’accéder, malgré son jeune âge, aux plus belles compétitions avec l’équipe d’Espagne. Morgan participe aux Jeux olympiques de Londres quelques jours avant de fêter ses 20 ans puis aux Jeux équestres mondiaux à Caen en 2014. En 2015, Morgan et Painted Black signent une belle 8e place en finale Coupe du monde à Las Vegas (USA) et sont sélectionnés pour le championnat d’Europe à Aix-la-Chapelle (GER).

Équipe de France

En 2016, elle trouve un nouveau complice avec Sir Donnerhall II Old. Début 2018, Morgan décide de prendre la nationalité française. Grâce à de bons résultats, Morgan et Sir Donnerhall intègrent le Groupe 1 créé par la FFE début 2019.

L’anecdote

Elle a participé à ses premier Jeux olympiques à l’âge de 19 ans. C’est l’une des plus jeunes concurrentes en dressage de l’histoire des Jeux olympiques.

Chevaux Marquants

Dankeschoen 3, Painted Black, Sir Donnerhall II Old.

Que représente cette finale Coupe du monde ?

« Je vais participer pour la 3e fois à la finale Coupe du monde, et ce sera la deuxième fois avec mon cheval Sir Donnerhall II. L’an passé à Bercy nous avions terminé 10e, nous espérons faire au moins aussi bien cette année. C’est également une étape importante en vue des Championnats d’Europe .»

Comment vous préparez-vous pour cette compétition ?

« Nous avons participé à beaucoup d’étapes en début de saison indoor. Sir Donnerhall II a pu se reposer pendant deux mois avec un travail plus cool à la maison. Nous avons fait beaucoup de balades, des petites séances de travail. Il est en pleine forme et a très bien couru à Doha début mars où il est 5e du Grand Prix et 3e de la reprise libre en musique. Son programme de travail est maintenant organisé pour qu’il arrive au meilleur de sa forme pour la finale. »

Quel est votre objectif ?

« Nous allons tout faire pour décrocher une note d’au moins 71% dans le Grand Prix, indispensable pour pouvoir être sélectionnés pour les Championnats d’Europe. J’adore mon cheval, c’est un battant ! Nous avons toujours cru en lui et il nous montre qu’il continue de progresser. On va profiter de cette finale, on va la monter avec le moins de pression possible et tenter de faire du mieux qu’on peut en s’amusant et en prenant du plaisir. »

 

Accéder au haut niveau : un travail d’équipe

Une écurie de chevaux peut être comparée à une écurie de courses automobiles avec une équipe qui accompagne le cavalier et son cheval jusqu’à l’entrée de la piste.

En piste, le spectateur voit le cavalier en véritable pilote qui présente son cheval parfaitement en équilibre et à l’écoute. Ensemble ils franchissent les obstacles ou enchaînent les pirouettes avec une facilité déconcertante. Un sans-faute dans le temps, une reprise sans faute, et c’est l’explosion de joie. En coulisses, c’est toute une équipe qui célèbre ses athlètes !

Les grooms

Soigneurs des chevaux, les grooms sont aux petits soins pour eux. Ils les réconfortent en mettant en place des rituels comme des massages, des moments de détente, etc. En concertation avec le cavalier et un nutritionniste équin, ils se chargent de

veiller à leur alimentation. Si le cheval présente un souci, ils en réfèrent tout de suite à son cavalier qui peut faire appel au vétérinaire et/ou à l’ostéopathe.

Le maréchal-ferrant

Il intervient régulièrement puisque les fers sont changés au minimum toutes les 5/6 semaines. Une ferrure spécifique peut être nécessaire pour aider ces athlètes à performer avec toujours plus de confort, à la manière d’un coureur qui opterait pour de nouvelles chaussures de course.

Les propriétaires

Dans l’équipe, il y a bien sûr un entraîneur qui travaille en étroite collaboration avec le sélectionneur national et la direction technique nationale. Autres partenaires et acteurs du sport de haut niveau, les propriétaires des chevaux sont également au coeur de cette équipe soudée. Ces passionnés s’investissent pour le sport et accordent toute leur confiance au cavalier qu’ils ont choisi pour mener leur cheval à la victoire. Ils vivent une aventure sportive extraordinaire au plus près des athlètes et connaissent des émotions souvent incomparables. Ils participent activement aux plus grands rendez-vous sportifs du monde et sont partie prenante de la performance.


Projet sportif FFE

Le projet sportif FFE pour 2019 vient d’être défini. Serge Lecomte, président de la Fédération Française d’Equitation en précise les objectifs.

« Le projet sportif évolue pour rendre les équipes de France plus performantes. Nous avons beaucoup travaillé à élargir le vivier pour accéder au plus haut niveau. Pour Rio 2016, nous nous sommes concentrés, avec le succès que l’on connaît, sur l’objectif médailles. Aujourd’hui, il faut mettre en place une politique de formation vers la performance. En 2019, nous devons qualifier le saut d’obstacles, le dressage et le para-dressage, tout en préparant les équipes, l’échéance olympique de Tokyo 2020. Dans le même temps, il nous faut mettre en oeuvre le projet 2024 pour les Jeux Olympiques de Paris. C’est ce qui nous a conduits à revoir le dispositif fédéral pour le haut niveau avec un staff fédéral ayant pour mission d’assurer les formations et sélections nécessaires à la montée en puissance du niveau de performance des équipes de France. Pour une meilleure lisibilité sportive, nous mettons en place un Groupe 1 et un Groupe 2 sur la base des performances dans les compétitions de référence clairement identifiées. C’est aussi pourquoi nous ciblons les aides sur les couples qui font leurs preuves en compétition. L’objectif est clair : réussir à Tokyo 2020 et préparer Paris 2024 pour briller à domicile.

La FFE renforcera son soutien auprès des cavaliers et propriétaires mobilisés sur le projet olympique en visant l’excellence dans tous les domaines de la performance. »


Groupe 1 et Groupe 2

Le GROUPE 1 et le GROUPE 2 sont créés dans chaque discipline olympique et paralympique. Ils rassemblent des couples en fonction de leurs performances sportives, dans le respect de la charte du sport de haut niveau de la FFE.
Le Groupe 1 est la référence pour les sélections des rendez- vous majeurs notamment les championnats d’Europe et les Jeux olympiques.  Le Groupe 2 permet un suivi personnalisé des meilleurs couples en devenir et le développement du vivier Ambition 2024.

La Convention JO formalise l’engagement réciproque de la FFE avec les propriétaires de chevaux de haut niveau dans un but partagé d’ambition sportive. La signature de cette convention conditionne l’accès d‘un couple au Groupe 1. La FFE accorde aux couples des aides et primes en fonction de leur groupe et de leurs performances. En date du 13 mars, le groupe 1 de Saut d’obstacles comptait 17 couples.

 

Critères d’accès

1. Dressage

Les performances des 12 derniers mois sont prises en compte. La dernière performance doit dater de moins de six mois. L’accès aux Groupes 1 et 2 est soumis à la participation au regroupement de début de saison pour les cavaliers conviés.

Groupe 1
Au moins 3 fois la note minimale de 70 % dans un Grand Prix du circuit Grand National, d’un CDI 3* ou plus 

Groupe 2
Au moins 3 fois la note minimale de 68 % ou 1 fois la note minimale de 70 % en Grand Prix du circuit Grand National et /ou CDI 3* ou plus.  La dernière performance doit dater de moins de six mois. L’accès aux Groupes 1 et 2 est soumis à la participation au regroupement de début de saison pour les cavaliers conviés.

Accès aux demandes de sélections

•  COMPÉTITIONS INTERNATIONALES

Les CDI W, CDI 4*, CDI 5* et CDIO sont accessibles aux couples du Groupe 1.

•  CHAMPIONNAT D’EUROPE 2019

Au moins 1 fois la note minimale de 71 % en Grand Prix WEL CDI W, CDI 5*, CDI 4*, CDIO.

•  JEUX OLYMPIQUES 2020

Au moins 2 fois la note minimale de 73 % en Grand Prix WEL CDI W, CDI 5*, CDI 4*, CDIO, dont au moins une fois à l’étranger. Pour les championnats internationaux et JO, les performances réalisées lors des 10 mois précédant la date des engagements nominatifs1 sont prises en compte. La dernière performance doit être réalisée au cours des 4 mois précédant cette date.

 

2. CSO

En saut d’obstacles, les performances des 12 derniers mois sont prises en compte.

Groupe 1

Score maximum de 4 pts dans une Coupe des nations CSIO 5*, au cumul des deux manches

8 premiers d’un Grand Prix CSIO 5*

3 premiers d’un Grand Prix CSI 5*
Champion de France Pro élite
12 premiers de la finale Coupe du monde

12 premiers du dernier championnat international

Groupe 2

Score maximum de 4 pts dans une Coupe des nations CSIO 3*, au cumul des deux manches

8 premiers d’un Grand Prix CSI 4* - 5* et/ou d’un Grand Prix CSIO 3*

3 premiers d’un Grand Prix CSI 3*

Vainqueur d’un Grand Prix du circuit Grand National-FFE

2e et 3e du championnat de France Pro élite

3 premiers des Jeux méditerranéens

03/04/2019

Actualités régionales