Touzaint-Lemoine : même combat..

L’équipe organisatrice de Sandillon avait programmé, lors de cette édition internationale, un 3 étoiles avec le profil CIC qui a retenu l’attention d’un petit nombre de cavaliers alors que ce type d’épreuve n’avait jamais eu lieu en région Centre. Les catégories inférieures accueillaient par contre un potentiel identique aux années précédentes. Le plateau de cavaliers présentait ses habitués conquis de longue date par la qualité de l’accueil et les compétences des concepteurs.

Neptune reste Dieu

«Le cheval est encore un peu tendre, il a besoin de s’endurcir » expliquait Nicolas Touzaint à l’issue de cette victoire. « A ce jour je n’ai que des compliments à lui prodiguer et c’est un vrai plaisir de le piloter. Il progresse sans cesse. Neptune de Sartène (Esterel du Bois-Gamin du Loup, AA) est à l’aise sur le cross car il tourne bien et se prête volontiers aux finesses d’une maniabilité délicate sur ce tracé de Sandillon». En effet, le cross se révélait un peu éprouvant et aucun couple ne rentrait dans le temps alors qu’une dizaine sur les vingt-deux engagés signaient le sans-faute sur les combinaisons. Au provisoire, l’Angevin caracolait en tête, suivi par la régionale de l’étape Helène Vattier et Jubal (Ury de Jassy-Turne, PS) qui affûtait ici sa préparation en vue du 4 étoiles de Burghley. En troisième position, le Néerlandais Raf Kooremans et Demeter puis Denis Mesple (Maestro du Hamel), Christopher Six (Lytchie de la Gane) Philippe Brun (Nectar la Charbonnière). Le CSO allait toutefois modifier la donne hormis pour le trio de tête. Dessiné par Jean Philippe Guertault, il offrait un parcours sinueux aux multiples options avec en particulier deux vastes courbes où les cavaliers pouvaient serrer ou élargir à volonté. Ici encore, Nicolas Touzaint et Neptune de Sartène se démarquent avec un sans-faute tout comme Hélène Vattier et Jubal. On notera également l’excellente prestation de Rafael Mazoyer et Orphée de Lathus. Moyen sur le dressage (17e), le couple s’assure une place au pied du podium.

Petrus, un cru stable

Le scénario s’installait dès le dressage avec le couple vedette, ici dans son fief. Mathieu Lemoine et Pétrus de la Triballe (Sarastro-Be Bop de Coquerie) prenait une longueur d’avance devant trois couples Suisses. La donne allait être bousculée à l’issue du cross. Seuls deux couples, le premier nommé (c’était le premier parcours à ce niveau pour le cheval) ainsi que Bertrand Vuatoux et Opium de Blin bouclaient sans incident et dans le temps. On notait également les excellents parcours de l’Anglaise Olivia Craddock et Boherdeal Cruise ou encore Nicolas Rudkiewicz et My Lord du Pontreau. Le couple avait ouvert avec brio ce cross sinueux qui demande aux chevaux beaucoup de tenue. Seizième au dressage, la prestation lui vaut une belle remontée sur le devant de la scène. A son tour, le CSO mitigeait les résultats. Mais là encore, Mathieu Lemoine ajustait le tir et Pétrus s’acquittait d’un sans faute mais ponctué d’un petit dépassement de temps qui correspondait à la volonté du cavalier de peaufiner style et hauteur sur le tour. Ce nouveau succès porte à vingt le nombre des victoires consécutives engrangées dans la discipline.

Toujours en piste

Sur le reste du programme, on notera sur le CIC* réservé aux Jeunes Chevaux la bonne tenue de Rose Dankor (Rosencharmeur, west-Larome, holst), une nouvelle recrue d’ Eric Vigeanel. Cette jument achetée l’an passé par son cavalier engrange les succès. « Labellisée dressage à quatre ans, elle possède d’excellentes bases » précise Eric qui apprécie ses progrès constants. « Sur le cross, elle est « vite et bien ». Elle me fait le plaisir d’être jusqu’à présent neuf fois en tête sur neuf sorties ». Pour le CCI*, c’est Ugo Provasi, un fidèle des lieux, qui cueille la victoire en compagnie de Nathan du Bost (Dum’pom AC-Donald Duck AA). « Je le vois bien assuré la relève de mon cheval de tête. Il progresse à grands pas » précise Ugo Provasi. Il faut noter que dans cette épreuve, le dernier test s’est révélé un juge de paix alors que le cross avait été avalé sans incident par la moitié des couples en lice. L’une des remontées spectaculaires est celle de Marion Sénéchal (une autre régionale de l’étape) et Ozon Zaz qui finit en sixième position.

Catherine Roux