TVA : c’est fait
Après les députés, les sénateurs ont voté le 21 novembre l'amendement qui fait rentrer dans la loi de finances 2012, au titre des activités bénéficiant d'une TVA à taux réduit, les activités équestres. Elles seront donc taxées à 7 %.
Long combat que celui qui vient d'aboutir. Long combat mené avec une détermination assez exceptionnelle de la part du collectif « l'équitation en péril ». L'exemple français pourrait bien d'ailleurs faire école à l'échelon européen puisque Bruxelles envisage de le graver dans le marbre de ses textes. C'est un combat gagné contre l'indifférence - celle des élus entre autres dont beaucoup ont péché par ignorance - contre le laxisme (attendre pour voir) et gagné grâce à une campagne d'information et une mobilisation sans précédent des centres équestres et parfois de l'élevage comme on l'a vu à Epinal. « Dommage, estiment les organisateurs de cette manifestation que nous n'ayons pas bénéficié d'un plus fort soutien (élevage) régional ».
Tout reste à faire pour l'élevage et le commerce qui n'est pas concerné par le champ d'application de cette mesure. Une TVA passant de 2,10 ou 5,5 % selon les cas à 19,6 % va plomber gravement les transactions . Il y a encore là un combat à mener contre les idées reçues, contre certaines sensibilités trop « sensibles », contre un anthropomorphisme dévoyé et définitivement contre cette idée que le cheval pourrait avoir le statut « d'animal de compagnie » (ce qui n'est d'ailleurs pas incompatible avec l'idée de « compagnie d'un animal » qui serait aussi le cheval).
Et le métier d'agriculteur là -dedans, où est-il ? La définition de l'agriculture est d'une simplicité biblique : c'est le développement d'un cycle biologique d'un végétal ou d'un animal. Alors, pourquoi exlure le cheval de cette économie et de ses règles ? Mais là , la problématique frise l'hypersensibilité...
Etienne Robert
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