Un aliment industriel, comment le choisir ?
Chronique VétérinaireVous avez besoin de complémenter votre cheval et vous souhaiteriez vous tourner vers un aliment industriel. Mais devant toutes les spécialités, vous êtes un peu perdu. La solution : lire l'étiquette... toute l'étiquette !
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La première chose à regarder est la dénomination de l'aliment à ne pas confondre avec le nom commercial. Prenons l'aliment « Cheval Génial ». Il a été fabriqué par « Les Pros de la nutrition ». Cheval Génial est le nom commercial, celui qui fait vendre. Mais la dénomination légale est souvent nettement plus discrète (aliment complet, complémentaire...)
Aliment completIl s'agit d'un mélange qui, grâce à sa composition, suffit à assurer une ration journalière. Il apporte à lui seul la totalité des nutriments nécessaires.Le problème est d'avoir malgré tout une durée d'ingestion minimale de 5 heures par jour. Il faut donc multiplier le nombre de repas éventuellement avec un distributeur automatique et/ou apporter un fourrage « chewing-gum » sans intérêt sur le plan nutritionnel mais long à manger.Les avantages sont nombreux : distribution rapide, facilité de stockage et de conservation, bon équilibre alimentaire, régularité des apports, facilité en cas de transport.Notre Cheval Génial Aliment complet peut donc être la seule source de nourriture... C'est l'alimentation clé en main, sans prise de tête et un bon chiffre d'affaires pour les Pro de la Nutrition !
Aliment complémentaireC'est un mélange qui contient des taux élevés de certaines substances et donc il doit impérativement être associé à d'autres aliments. On utilise parfois le terme générique de « concentrés » en relation avec les « taux élevés » de la définition.Et toute la question est : quels sont ces autres aliments ? Il ne faut pas les mêmes nutriments pour complémenter une ration constituée exclusivement de fourrages ou au contraire une ration de céréales + foin.Ajoutez à cela qu'il faut complémenter suivant les besoins de chaque type d'animaux et vous obtiendrez l'affolante diversité des aliments complémentaires.D'ailleurs, notre Cheval Génial Élevage le précise bien : Aliment complémentaire de fourrages pour poulinières et poulains.Si vous avez des surfaces en herbe, les aliments complémentaires peuvent être une bonne solution. Ils permettent pour un coût modéré (et un petit nombre de sacs à stocker) d'offrir à votre cheval une ration complète tout en restant relativement simples à utiliser.Mais il faut toujours se rappeler que ces aliments ont été formulés pour une situation précise : si l'étiquette indique que l'aliment est complémentaire de fourrage ET de céréales pour les chevaux en travail intense, il ne conviendra pas à votre poulinière en lactation ni à votre poney nourri au foin.
Aliment minéral vitaminé (AMV)C'est l'ancien CMV (Complément Minéral Vitaminé). Il contient au moins 40 % de cendres autrement dit de substances qui ne brûlent pas, les minéraux. De plus en plus fréquemment, on trouve dans ces aliments d'autres composés, organiques cette fois, comme des acides aminés indispensables. Comme son vieux nom l'indique, c'est un complément. Son choix dépend donc de la ration de base.
Son analyse chimiqueLes étiquettes d'aliments donnent la composition chimique comme la teneur en protéines (MAT = Matières Azotées Totales, PB = Protéines Brutes), en cellulose brute, en cendres... D'autres mentions sont souvent indiquées : UFC (Unités Fourragères Cheval), MADC (Matières Azotées Digestibles Cheval), minéraux, vitamines... La plupart des fabricants mettent leurs fiches techniques sur Internet. Sinon, on peut les obtenir auprès du service technique à l'adresse obligatoirement mentionnée sur l'étiquette. Pour les aliments de fabricants étrangers, les unités ne sont pas forcément les mêmes et les conversions délicates voire impossibles.Ces renseignements sont précieux pour les calculs de rations. Cependant, si vous êtes dans un cas relativement courant : cheval de 500 kg sans pathologie et en bon état, vous pouvez généralement choisir l'aliment de la gamme qui correspond à votre situation (ex travail moyen et fourrages sans céréales comme ration de base), et vous fier aux préconisations du fabricant pour savoir combien en donner.Par contre, si votre situation est hors norme, le calcul de la ration devient incontournable.
Ses ingrédientsBien que ce soit la partie généralement la plus lue, le fait de savoir qu'il y a de l'orge, du maïs, de la luzerne... n'est finalement pas très informatif. Cela n'est réellement utile que si votre cheval a une maladie particulière notamment allergique ou si vous-même vous ne souhaitez pas tel ou tel ingrédient.
Faire un tri dans les différents élémentsN'en déplaise aux commerciaux, la marque n'est pas un facteur essentiel du choix, si ce n'est pour des facilités d'approvisionnement ou parce que le technicien local est compétent. Sauf cas particulier, toutes les marques vous proposeront un aliment adapté à votre situation. Ne négligez pas non plus les fabricants locaux, parfois moins chers.Au-delà des arguments toujours très élogieux – aucun fabricant ne vous dira que son aliment est mauvais – il faut choisir l'aliment adapté à votre situation : inutile de donner un aliment « riche en fibres » si vous avez un cheval au foin à volonté. Les fibres, il en a déjà plus qu'il ne lui en faut. Par contre, si vous rationnez le foin et qu'il n'a pas accès à un pâturage, ce type d'aliment peut être une bonne solution.Le fabricant a imaginé des situations-type et formulé en fonction. En l'absence de tout calcul, faites-lui confiance. Si vous êtes dans la situation-type pour laquelle il préconise 3 kg d'aliment et que vous en donnez 1 kg , le résultat risque de ne pas être satisfaisant.Pour bien choisir, ne lisez donc pas ce qui est écrit sur le devant du sac mais retournez-le. En outre d'après mon expérience, une fois sur deux, ce simple geste fera accourir un technicien...
Catherine Kaeffer http://anneetcat.wix.com/techniques-elevage
http://techniques-elevage.over-blog.com
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Vous avez besoin de complémenter votre cheval et vous souhaiteriez vous tourner vers un aliment industriel. Mais devant toutes les spécialités, vous êtes un peu perdu. La solution : lire l'étiquette... toute l'étiquette ! |
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La première chose à regarder est la dénomination de l'aliment à ne pas confondre avec le nom commercial. Prenons l'aliment « Cheval Génial ». Il a été fabriqué par « Les Pros de la nutrition ». Cheval Génial est le nom commercial, celui qui fait vendre. Mais la dénomination légale est souvent nettement plus discrète (aliment complet, complémentaire...)
Aliment complet
Il s'agit d'un mélange qui, grâce à sa composition, suffit à assurer une ration journalière. Il apporte à lui seul la totalité des nutriments nécessaires.
Le problème est d'avoir malgré tout une durée d'ingestion minimale de 5 heures par jour. Il faut donc multiplier le nombre de repas éventuellement avec un distributeur automatique et/ou apporter un fourrage « chewing-gum » sans intérêt sur le plan nutritionnel mais long à manger.
Les avantages sont nombreux : distribution rapide, facilité de stockage et de conservation, bon équilibre alimentaire, régularité des apports, facilité en cas de transport.
Notre Cheval Génial Aliment complet peut donc être la seule source de nourriture... C'est l'alimentation clé en main, sans prise de tête et un bon chiffre d'affaires pour les Pro de la Nutrition !
Aliment complémentaire
C'est un mélange qui contient des taux élevés de certaines substances et donc il doit impérativement être associé à d'autres aliments. On utilise parfois le terme générique de « concentrés » en relation avec les « taux élevés » de la définition.
Et toute la question est : quels sont ces autres aliments ? Il ne faut pas les mêmes nutriments pour complémenter une ration constituée exclusivement de fourrages ou au contraire une ration de céréales + foin.
Ajoutez à cela qu'il faut complémenter suivant les besoins de chaque type d'animaux et vous obtiendrez l'affolante diversité des aliments complémentaires.
D'ailleurs, notre Cheval Génial Élevage le précise bien : Aliment complémentaire de fourrages pour poulinières et poulains.
Si vous avez des surfaces en herbe, les aliments complémentaires peuvent être une bonne solution. Ils permettent pour un coût modéré (et un petit nombre de sacs à stocker) d'offrir à votre cheval une ration complète tout en restant relativement simples à utiliser.
Mais il faut toujours se rappeler que ces aliments ont été formulés pour une situation précise : si l'étiquette indique que l'aliment est complémentaire de fourrage ET de céréales pour les chevaux en travail intense, il ne conviendra pas à votre poulinière en lactation ni à votre poney nourri au foin.
Aliment minéral vitaminé (AMV)
C'est l'ancien CMV (Complément Minéral Vitaminé). Il contient au moins 40 % de cendres autrement dit de substances qui ne brûlent pas, les minéraux. De plus en plus fréquemment, on trouve dans ces aliments d'autres composés, organiques cette fois, comme des acides aminés indispensables. Comme son vieux nom l'indique, c'est un complément. Son choix dépend donc de la ration de base.
Son analyse chimique
Les étiquettes d'aliments donnent la composition chimique comme la teneur en protéines (MAT = Matières Azotées Totales, PB = Protéines Brutes), en cellulose brute, en cendres... D'autres mentions sont souvent indiquées : UFC (Unités Fourragères Cheval), MADC (Matières Azotées Digestibles Cheval), minéraux, vitamines... La plupart des fabricants mettent leurs fiches techniques sur Internet. Sinon, on peut les obtenir auprès du service technique à l'adresse obligatoirement mentionnée sur l'étiquette. Pour les aliments de fabricants étrangers, les unités ne sont pas forcément les mêmes et les conversions délicates voire impossibles.
Ces renseignements sont précieux pour les calculs de rations. Cependant, si vous êtes dans un cas relativement courant : cheval de 500 kg sans pathologie et en bon état, vous pouvez généralement choisir l'aliment de la gamme qui correspond à votre situation (ex travail moyen et fourrages sans céréales comme ration de base), et vous fier aux préconisations du fabricant pour savoir combien en donner.
Par contre, si votre situation est hors norme, le calcul de la ration devient incontournable.
Ses ingrédients
Bien que ce soit la partie généralement la plus lue, le fait de savoir qu'il y a de l'orge, du maïs, de la luzerne... n'est finalement pas très informatif. Cela n'est réellement utile que si votre cheval a une maladie particulière notamment allergique ou si vous-même vous ne souhaitez pas tel ou tel ingrédient.
Faire un tri dans les différents éléments
N'en déplaise aux commerciaux, la marque n'est pas un facteur essentiel du choix, si ce n'est pour des facilités d'approvisionnement ou parce que le technicien local est compétent. Sauf cas particulier, toutes les marques vous proposeront un aliment adapté à votre situation. Ne négligez pas non plus les fabricants locaux, parfois moins chers.
Au-delà des arguments toujours très élogieux – aucun fabricant ne vous dira que son aliment est mauvais – il faut choisir l'aliment adapté à votre situation : inutile de donner un aliment « riche en fibres » si vous avez un cheval au foin à volonté. Les fibres, il en a déjà plus qu'il ne lui en faut. Par contre, si vous rationnez le foin et qu'il n'a pas accès à un pâturage, ce type d'aliment peut être une bonne solution.
Le fabricant a imaginé des situations-type et formulé en fonction. En l'absence de tout calcul, faites-lui confiance. Si vous êtes dans la situation-type pour laquelle il préconise 3 kg d'aliment et que vous en donnez 1 kg , le résultat risque de ne pas être satisfaisant.
Pour bien choisir, ne lisez donc pas ce qui est écrit sur le devant du sac mais retournez-le. En outre d'après mon expérience, une fois sur deux, ce simple geste fera accourir un technicien...
Catherine Kaeffer http://anneetcat.wix.com/techniques-elevage
http://techniques-elevage.over-blog.com
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