Un CDI 3* avec Edward Gal et nos Francaises

A l'arrivée, des responsables agréables, s'exprimant en anglais et tentant même quelques mots de français, nous accompagnent aux écuries, au secrétariat et au lieu de stationnement.
La veille du concours, il y avait 30 couples à poneys sur une surface de 30 x 65, tous travaillaient de concert avec leurs oreillettes raccordées aux micros de leurs entraineurs. Ce soir là, tous les Français se sont retrouvés à l'occasion du dîner offert par les organisateurs. Une très bonne ambiance s'instaura immédiatement au sein du clan français. Le leitmotiv : pas de mise sous pression, des rires et un bon dessert.
Le lendemain, les choses sérieuses démarrent. 8 h, la reprise « Team » Poney, les cracks allemands, hollandais et danois mettent la barre très haut. Morgane Euriat entre en piste, Italic des Landes s'inquiète, il chante. Elle déroule avec application, quelques très bonnes choses et quelques loupés, la note : 63,703 %, c'est plutôt bien pour une première à Zwolle à l'âge de 12 ans. Quelques minutes après, le premier Concours International de Clarissa Ruffin, 11 ans et Dacapo154. C'est très prometteur pour l'avenir, elle obtient 60 %, c'est formidable pour un premier Inter loin de chez soi. Deux Hollandaises sont derrière, incroyable. En Junior, Pauline Guillem et Whisper Gold déroulent une reprise propre et fluide, mais cela ne suffit pas pour avoir l'air d'exister tellement le niveau est élevé, elle obtient 60,045 %. Ses yeux sont humides, mais tout le monde lui remonte le moral, et le soir, repas au camion chez Euriat avec sa mère et Gabriel sa coach où l'ambiance est bonne et le sourire retrouvé. A 15 h, les Young Riders. Jessica Hel monte Minos Demaziere, elle finit à 62,850 %, l'armada hollandaise domine l'épreuve en s'octroyant les 6 premières places, Jessica se classe 15e devant deux Hollandaises, une Allemande et une Danoise. Bruno, son coach, la rassure et imagine une remontée le lendemain. A 18 h, Prix St Georges, où Camille Judet Cheret présente Ronaldo, un entier au psychisme très délicat. Malgré un travail précis et agréable elle n'obtient que 60,447 %, Camille garde le moral, elle est toujours souriante et elle est consciente que Ronaldo n'est pas facile, mais le vainqueur de l'épreuve étant Edward Gal, il n'était pas évident de venir le taquiner. A 20 h, Grand Prix FEI, où il n'y avait pas de Français. Les trois places du podium reviennent aux Hollandais et la première place à l'ami/associé d'Edward Gal, Hans Peter Miderhoud qui obtient 71,787 %.
Aux écuries, la famille de Clarissa Ruffin a offert à tous les Français une coupe de champagne, quand passe le Seigneur des Lieux, Edward Gal. David, le père de Clarissa, interpelle le souriant champion toutes catégories et lui demande s'il est d'accord de poser pour une photo. Edward revient vers notre groupe, prend le drapeau français à pleine main, Clarissa et Morgane par les épaules, et invite toutes les cavalières pour immortaliser cette instant. Ca y est, l'Idole est dans la boîte avec en plus nos cavalières et le drapeau.
Le lendemain nos cavalières représentent une seconde reprise plus difficile, en « Grand Prix » Morgane Euriat et Italic des Landes obtiennent 63,07 %, note et classement sensiblement identiques, Clarissa Ruffin subit quelques fantaisies de Dacapo 154 et baisse légèrement sa note. Pauline Quillem améliore d'1,5 point sa reprise « Individuelle », mais elle aura dans le futur de meilleurs résultats parce que son cheval a vraiment les qualités demandées pour faire partie des meilleurs. Jessica Hel a fait un bond en avant en dépassant les 65 % et permet à son coach et à elle-même de rentrer en France rassurés. Quant au fantaisiste Ronaldo, il permit à Camille de venir se présenter sur le rectangle, mais quelques secondes plus tard, il demanda à sa façon de se retirer de la compétition.
Tous les Français présents gardent un souvenir exceptionnel de ce concours, les Hollandais savent recevoir, le sourire et le service font partie du concours. Nous souhaitons que l'année prochaine, notre fédération soit invitée sans réserve.

J.-P. E.