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Un foyer de grippe équine en Côte-d’Or

Tout a débuté avec l’arrivée de 8 chevaux, dont des jeunes trotteurs récemment réformés parce que non qualifiés, dans une petite écurie du centre de la Côte-d’Or. Dès le surlendemain, le 30 avril, un premier trotteur commence à tousser,
à moucher gras et épais, avec une fièvre à 41,1°C. Dans l’après-midi, un autre présente les mêmes signes, avec une fièvre moins élevée (39°C). Le jour suivant, deux nouveaux cas… La grippe est suspectée, l’écurie est fermée, isolée : isolement de chaque secteur avec mur de bottes de paille pour séparer physiquement les boxes des quelques chevaux de concours encore sains des autres, pédiluves, un soigneur exclusif pour les chevaux sains, sans contact avec les soigneurs des autres chevaux, plus de sortie aux paddocks, en carrière, plus d’accès au marcheur, pas de concours évidemment.

En moins d’une semaine, 19 des 24 chevaux présentent les mêmes symptômes à des degrés divers.

Le résultat de la recherche du virus de la grippe équine tombe : recherche ARN virale positive (par RT-PCR sur un écouvillon nasopharyngé). La grippe est confirmée le 6 mai.

Maladie hautement contagieuse, la grippe a touché quasiment tous les chevaux de l’effectif, y compris ceux vaccinés, à la différence près, que les chevaux recevant un rappel tous les 6 mois ont été nettement moins atteints et ont récupéré beaucoup plus vite. Le traitement est essentiellement symptomatique pour contrôler la fièvre et le confort des chevaux. Le repos est essentiel, au minimum 3 semaines à 1 mois, dans un endroit propre et aéré, pour permettre aux poumons de cicatriser (le virus de la grippe est extrêmement agressif sur l’épithélium respiratoire). Ne pas respecter ce temps de repos indispensable prédispose à des complications à court terme (surinfection bactérienne) et à long terme (maladie respiratoire chronique obstructive).

La prévention est la mise en quarantaine de tous les chevaux arrivants, l’isolement strict des malades, et la vaccination (deux injections à 1 mois d’intervalle, rappel 5 mois après la deuxième injection, puis idéalement rappel tous les 6 mois, ou à défaut tous les ans).

(Article rédigé avec l’aide du vétérinaire de l’écurie.)

22/06/2009

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