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Un mauvais coup dans les transactions franco-chinoises

Jean-Baptiste Thiébot ne décolère pas : une énorme bourde de fonctionnaires du ministère de l'Agriculture a fait capoter le marché que les éleveurs normands avaient finalisé avec une province chinoise. Les chevaux sont revenus chez les éleveurs qui n'apprécient pas du tout la situation.

Sous l'égide de Cheval Normandie que préside Jean-Baptiste Thiébot, un premier marché assez important de chevaux lourds et de trotteurs a été conclu dernièrement avec une province chinoise. La transaction portait sur une quarantaine de chevaux et laissait prévoir une réelle ouverture pour d' autres ventes de chevaux de sport. Cheval Normandie pouvait légitimement voir dans cet échange commercial le fruit d'actions de promotion entreprises vers l'Asie depuis quelques temps. Le processus d'exportation semblait en bonne voie avec un site de quarantaine sanitaire, dans l'Oise, ayant reçu l'agrément des autorités chinoises et françaises tout dernièrement, après de longues et âpres discussions sur les termes du protocole. Hélas, au dernier moment, une maladresse de fonctionnaires a tout fait capoter. Ce protocole sanitaire signé entre Français et Chinois n'a pas été respecté à lettre, un fonctionnaire du ministère de l'Agriculture, selon Jean-Baptiste Thiébot, ayant remplacé une formalité par une autre, de même nature certes, mais ne comportant pas la signature chinoise. Les autorités chinoises ont purement et simplement refusé l'entrée des chevaux sur leur territoire et cela sans que les commanditaires de la province chinoise et les vendeurs normands ne soient informés du dysfonctionnement.

Des mesures vont être prises en Normandie pour tenter d'entreprendre une action contre la décision qui a fait avorter ce marché. « C'est insensé, tempête le président de Cheval Normandie, sur la totalité des chevaux exportés en Chine, 80% partent sans encombre des pays d'Europe du Nord et nous, nous ne sommes pas capables d'en expédier 10%. Les éleveurs ne sont évidemment pas contents et nous, nous allons passer pour des gens pas sérieux alors que toutes les analyses réalisées par un des meilleurs laboratoires d'Europe étaient bonnes. Le marché risque fort de se refermer et nous ne sommes pas à la veille de revendre des chevaux en Chine ».

Etienne Robert

21/05/2013

Actualités régionales