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Un projet équestre d’avenir pour le Haras national d’Hennebont

Le Président du Syndicat Mixte et Maire d’Hennebont confiait fin 2018 « Nous devons définitivement sortir des projets personnels et/ou uni-structurels, l’avenir se doit multidisciplinaire et multi-activités. Il faut reconnaître le travail et l’engagement des bénévoles et des salariés de la SHN, mais il faut aussi envisager l’avenir.

Le Président du Syndicat Mixte et Maire d’Hennebont confiait fin 2018 « Nous devons définitivement sortir des projets personnels et/ou uni-structurels, l’avenir se doit multidisciplinaire et multi-activités. Il faut reconnaître le travail et l’engagement des bénévoles et des salariés de la SHN, mais il faut aussi envisager l’avenir. La nouvelle phase d’étude doit redéfinir l’infrastructure, sans doute après 2020 avec la construction d’un nouveau manège, du nouveau parcours de visite, de nouvelles aires équestres, mais aussi de nouveaux parkings d’accueil… Dans ces conditions, impossible de maintenir le fonctionnement actuel sans impacter le fonctionnement d’un prestataire. Aujourd’hui, le haras accueille entre 60 et 70 000 visiteurs, dont 40 000 sur la seule action culturelle. Le projet est de poursuivre le développement équestre et devenir un pôle équestre d’envergure au service des cavaliers », indiquait le Président du Syndicat.





Le 24 mai à l’occasion du conseil municipal, André Hartereau a indiqué « qu’un projet chiffré était en cours pour l’accueil des chevaux de propriétaires, mais aussi pour une mise en place de l’instruction équestre. » C’est cette hypothèse qui est aujourd’hui à l’étude par le Syndicat Mixte et l’administrateur désormais en charge de la gestion de la SHN.


« C’est effectivement le schéma auquel nous travaillons dans l’urgence car il nous faut répondre rapidement aux attentes des adhérents quant à la suite qui sera donnée. Depuis plusieurs années, il était demandé à la SHN de préparer l’échéance de décembre 2019 et de s’inscrire, aux côtés du Syndicat Mixte, dans une prospective positive. Or, il est constaté depuis 5 ans une dégradation régulière de la qualité des services du club. Le départ de l’instructeur historique (Olivier Lemoine, là depuis 28 ans, ndlr), l’incapacité à fidéliser un nouvel instructeur et à recréer une dynamique de club ont entrainé le départ de nombreux adhérents et propriétaires. Le club est ainsi passé en 5 ans de 400 adhérents à moins de 200 aujourd’hui. Les incertitudes liées à la fin de la convention, la situation fragilisée du club ont entraîné la démission du Bureau à l’approche de l’échéance de la convention. » souligne Jean-Marc Beaumier, directeur du Syndicat Mixte et qui porte depuis de nombreuses années le projet global du Haras National d’Hennebont.





Un projet au-delà du simple centre équestre ?


Le Syndicat Mixte, contrairement à ce qui peut être entendu, n’a pas pour mission (ni intérêt) de faire disparaître le cheval du Haras, bien au contraire. Il faut d’ailleurs rappeler qu’en 2007, les collectivités locales ont renforcé leur engagement avec la création du dit Syndicat Mixte du Haras National d’Hennebont, composé de la Région Bretagne, du Département du Morbihan, de Lorient Agglomération et de la Commune d’Hennebont. Cet outil de gestion a repris dès 2008 les charges d’entretien patrimonial et la coordination des activités du Haras National, alors propriété de l’État. Il a donc notamment accompagné les activités de la SHN en facilitant le quotidien (tontes, hersage…) et en portant les investissements (entretien et réfection des aires équestres, des voiries…)





Quel futur pour le cheval à Hennebont ?


Vu de l’extérieur, l’émotion et l’affectif semblent avoir pris le dessus sur le seul fait de la disparition de la SHN, une entité qu’il faut saluer tant elle a su au cours de ces dernières décennies offrir à toute une région une attractivité équestre riche, tout en confirmant en décembre dernier qu’un arrêt était bel et bien programmé dans sa forme passée.





Aujourd’hui la gestion déléguée à l’administrateur doit permettre de trouver les meilleures modalités transitoires : « Les adhérents de la SHN se sont mobilisés pour que se poursuive au sein du Haras une forme d’instruction. A ce jour, le Syndicat Mixte et l’administrateur étudient conjointement les modalités juridiques et administratives qui permettraient de proposer : une instruction jeune public (initiation–compétition), des services aux propriétaires (pensions, cours, stages…). Bien que ces activités ne soient pas dans les prérogatives initiales du Syndicat Mixte, elles pourraient s’inscrire dans la perspective d’un projet plus large portant sur un centre de formation aux pratiques équestres et sur le développement des services aux propriétaires de chevaux (soins, instruction…). Une large proposition de stages théoriques et pratiques (toutes disciplines) compléterait cette offre. Une réponse devrait être rapidement apportée pour définir si cette hypothèse peut être juridiquement mise en œuvre. »


Car au-delà des actions il s’agit aussi d’engagement de fonds publics, qui ne peuvent être utilisés pour servir des intérêts locaux mais qui doivent avant tout permettre de construire une économie équestre durable sur le site du Haras. Ce passage inévitable met en émoi celles et ceux qui, depuis des années, bénéficiaient des services de la SHN, il faut le comprendre et l’entendre mais, finalement, ce bouleversement ne serait-il pas une bonne chose pour que vive un siècle encore le cheval à Hennebont ?


D. K.

20/06/2019

Actualités régionales