Une première réussie
Le 12 mars à Cluny, aux écuries Saint Hugues, la chambre d’Agriculture - en partenariat avec les Haras nationaux - ?organisait la première journée dédiée à la filière équine du département. On ne dénombrait pas moins d’une centaine
de participants, certains ayant même fait le déplacement depuis l’Isère
Introduisant la matinée, Christian Decerle, président de la chambre d’agriculture de Saône-et-Loire entouré des deux co-présidents de la commission équine (Claire Juillet et Bernard Moreau), accueillait la centaine de personnes venues spécialement pour cette première journée départementale du cheval à Cluny le 12 mars dernier. Il assurait la volonté des élus « d’être aux côtés des acteurs de la filière cheval en réalisant concrètement leurs engagements ».
La Saône-et-Loire est un département dynamique dans le domaine du cheval, puisque 46 % du cheptel équin régional (10.815), 50 % des éleveurs (947), 29 % des établissements équestres (74) et 39 % des entraîneurs de courses (13) s’y trouvent.
La mise en place du pole hippique de l’Equivallée soutenu par le conseil général et auquel la chambre d’agriculture est associée est une opportunité pour la filière départementale.
Autant d’éléments qui ont motivé les élus du monde agricole à s’engager aux côtés des professionnels du cheval.
Claire Juillet retrace les objectifs de la chambre d’agriculture dans le domaine du cheval et expose les actions en cours et les projets à venir (soutien à l’installation, formation des professionnels, mise en place d’un réseau de références technico-économiques, création d’un poste de conseiller spécialisé). « La chambre d’agriculture dispose de compétences variées ( juridiques, bâtiments) . Elle est au service de l’ensemble de la filière cheval du département » concluait-elle.
Une demande croissante en matière d’installations
Depuis l’adoption de la loi relative au développement des territoires ruraux du 24 févier 2005, les activités équines ont désormais rejoint le monde agricole. Président de la commission départementale équine, en co-présidence avec Claire Juillet, Bernard Moreau rappelait la demande croissante en terme d’installations : « Vingt dossiers équins ont été examinés en CDOA en 2007 et 2008, bénéficiant du dispositif d’installation ». Cela représente 10 % des installations agricoles en Saône-et-Loire. « Le changement du statut des activités est à l’origine de cet engouement et on peut s’attendre à une augmentation du nombre de candidats en 2009 » poursuivait-il.
L’installation des jeunes agriculteurs en équin était le premier thème abordé dans la matinée. Cécile Dedienne de la DDAF 71, Jeremy Decerle des JA 71, Laurent Bérizzi de la chambre d’agriculture présentaient les aides à l’installation et le nouveau Parcours professionnel personnalisé (PPP).
Deux jeunes installés venaient ensuite apporter leur témoignage : Cécile Duitz avec Stéphane Rouhssilhe à Martigny-le-Comte (tourisme équestre, chambres d’hôtes et vente directe de viande bovine) et Laurent Eveillau à L’Hôpital le Mercier (centre équestre, pension débourrage) ont ainsi pu apporter quelques conseils aux personnes souhaitant s’installer.
Ils insistent particulièrement sur la nécessité de se former le plus possible (la formation agricole en parallèle de la formation sportive est indispensable). Valérie Bizouerne faisait remarquer fort justement que dans les deux cas « l’installation a été progressive et les activités testées auparavant auprès de la clientèle ».
Marie Marois des Haras Nationaux exposait ensuite l’expérience de pépinière de jeunes cavaliers menée à Saint Lô et le projet de conduire le même type d’expérimentation à Cluny.
Il s’agit de mettre à disposition une dizaine de boxes, l’accès aux différentes installations du site (carrière, manège) moyennant un loyer réduit auprès du cavalier tout en lui fournissant un accompagnement durant cette phase de test.
« Cette structure permettra d’accompagner les porteurs de projets équins, pendant un temps limité (deux années) et laisser le temps aux entrepreneurs d’affiner leurs projets en ayant des charges modérées » indiquait-elle. La sélection des cavaliers sera cependant basée sur des critères stricts, comme un budget prévisionnel sur trois ans viable. « En fixant des règles, les Haras veulent ne pas rentrer en concurrence avec les acteurs départementaux déjà en place », concluait-elle.
Réseau équin : améliorer la connaissance économique de la filière équine
Roger Palazon de l’Institut de l’élevage présentait ce dispositif d’élaboration de références techniques et économiques destinées à la filière équine. Animé en partenariat avec les Haras nationaux, il a pour objectif d’améliorer la connaissance économique de cette filière et ainsi de fournir à ses acteurs ( politiques, administratifs, financiers, professionnels…) les informations nécessaires à son développement. Créé en 2007, ce dispositif concerne 225 exploitations situées dans 17 régions. Il est co-financé par le fonds Eperon et par certains conseils régionaux. Les systèmes suivis concernent principalement l’élevage de chevaux de sport et de poneys, les chevaux et les poneys de loisir ainsi que l’élevage de chevaux de trait, les pensions, les centres équestres. L’élevage de chevaux AQPS va également rejoindre le réseau.
Les premiers résultats recueillis dans des exploitations pourtant choisies en raison de leur maîtrise de conduite d’élevage sont très variables d’une exploitation à l’autre et laissant de ce fait apparaître des marges de progrès notables. Toutefois, et bien qu’il soit nécessaire de confirmer ces premières tendances, les marges économiques dégagées par la seule activité d’élevage semblent très réduites.
Marie Marois des Haras Nationaux faisait ensuite un point concernant l’Observatoire économique régional (dimension macro économique du réseau Références) et a présenté les objectifs et les intérêts de cet outil : pour la détermination et l’évaluation des politiques publiques du cheval (aide à la décision et la justification des financements déployés), et pour le développement territorial de la filière équine (mieux connaître les acteurs pour mieux se structurer et se développer)
Elle a ainsi pu dresser un rapide portrait de la région Bourgogne ( le rapport complet de cette étude est disponible auprès du conseil du Cheval de Bourgogne) : quelques chiffres clefs : 3% de l’effectif national équin se trouve en Bourgogne (1,67 chevaux/habitant contre 0,9 sur le plan national) et 4% des élevages y sont également présents. L’élevage de chevaux de selle est dominant (42 %) suivi des chevaux de trait (26%). La filière équine régionale génère 96 millions d’€ de chiffre d’affaire (27% provient de l’activité élevage et 23% des centres équestres) et ce ne sont pas moins de 2510 ETP (équivalent temps plein ) qui sont employés dans ce secteur.
Valérie Bizouerne conseillère pour la filière équine à la chambre d’agriculture 71, présenta ensuite le réseau équin en Bourgogne. La chambre d’agriculture 71 est en effet chargée de mettre en place le réseau de références au titre de l’ensemble des chambres d’agriculture de Bourgogne. 15 exploitations entreront dans le cadre de ce dispositif qui concernera l’élevage AQPS et les centres équestres. Les élevages AQPS se situant majoritairement dans la Nièvre et la Saône et Loire, les centres équestres ont été choisis en priorité dans l’Yonne et la Côte d’Or afin de donner un caractère véritablement régional à cette démarche.
Le conventionnement avec l’Institut de l’élevage interviendra en avril 2009.
Equivallée : L’outil de développement de la filière équine en Bourgogne
L’après midi fut en partie consacrée à la présentation du pôle équin de l’Equivallée par Jean-Luc Fonteray, conseiller général du canton de Cluny et à la visite du chantier avec Vincent Poyet chargé du projet au Conseil Général. Ce vaste projet d’un montant de 8 millions d’euros et dont les travaux ont débuté il y a quelques semaines n’a pas pour seule vocation de gérer des infrastructures (carrière « tous temps », manège olympique, passage souterrain).
Ce pôle de développement économique autour de la filière cheval sera également un espace de formation et de qualification professionnelle, un équipement sportif de haut niveau, un outil de dynamisation touristique et le support à des actions d’éducation et de solidarités.
La Journée s’est terminée par la visite du chantier et notamment de la carrière « tous temps » en cours de travaux qui sera prête pour accueillir les premières manifestations vers le 15 mai 2009.
Introduisant la matinée, Christian Decerle, président de la chambre d’agriculture de Saône-et-Loire entouré des deux co-présidents de la commission équine (Claire Juillet et Bernard Moreau), accueillait la centaine de personnes venues spécialement pour cette première journée départementale du cheval à Cluny le 12 mars dernier. Il assurait la volonté des élus « d’être aux côtés des acteurs de la filière cheval en réalisant concrètement leurs engagements ».
La Saône-et-Loire est un département dynamique dans le domaine du cheval, puisque 46 % du cheptel équin régional (10.815), 50 % des éleveurs (947), 29 % des établissements équestres (74) et 39 % des entraîneurs de courses (13) s’y trouvent.
La mise en place du pole hippique de l’Equivallée soutenu par le conseil général et auquel la chambre d’agriculture est associée est une opportunité pour la filière départementale.
Autant d’éléments qui ont motivé les élus du monde agricole à s’engager aux côtés des professionnels du cheval.
Claire Juillet retrace les objectifs de la chambre d’agriculture dans le domaine du cheval et expose les actions en cours et les projets à venir (soutien à l’installation, formation des professionnels, mise en place d’un réseau de références technico-économiques, création d’un poste de conseiller spécialisé). « La chambre d’agriculture dispose de compétences variées ( juridiques, bâtiments) . Elle est au service de l’ensemble de la filière cheval du département » concluait-elle.
Une demande croissante en matière d’installations
Depuis l’adoption de la loi relative au développement des territoires ruraux du 24 févier 2005, les activités équines ont désormais rejoint le monde agricole. Président de la commission départementale équine, en co-présidence avec Claire Juillet, Bernard Moreau rappelait la demande croissante en terme d’installations : « Vingt dossiers équins ont été examinés en CDOA en 2007 et 2008, bénéficiant du dispositif d’installation ». Cela représente 10 % des installations agricoles en Saône-et-Loire. « Le changement du statut des activités est à l’origine de cet engouement et on peut s’attendre à une augmentation du nombre de candidats en 2009 » poursuivait-il.
L’installation des jeunes agriculteurs en équin était le premier thème abordé dans la matinée. Cécile Dedienne de la DDAF 71, Jeremy Decerle des JA 71, Laurent Bérizzi de la chambre d’agriculture présentaient les aides à l’installation et le nouveau Parcours professionnel personnalisé (PPP).
Deux jeunes installés venaient ensuite apporter leur témoignage : Cécile Duitz avec Stéphane Rouhssilhe à Martigny-le-Comte (tourisme équestre, chambres d’hôtes et vente directe de viande bovine) et Laurent Eveillau à L’Hôpital le Mercier (centre équestre, pension débourrage) ont ainsi pu apporter quelques conseils aux personnes souhaitant s’installer.
Ils insistent particulièrement sur la nécessité de se former le plus possible (la formation agricole en parallèle de la formation sportive est indispensable). Valérie Bizouerne faisait remarquer fort justement que dans les deux cas « l’installation a été progressive et les activités testées auparavant auprès de la clientèle ».
Marie Marois des Haras Nationaux exposait ensuite l’expérience de pépinière de jeunes cavaliers menée à Saint Lô et le projet de conduire le même type d’expérimentation à Cluny.
Il s’agit de mettre à disposition une dizaine de boxes, l’accès aux différentes installations du site (carrière, manège) moyennant un loyer réduit auprès du cavalier tout en lui fournissant un accompagnement durant cette phase de test.
« Cette structure permettra d’accompagner les porteurs de projets équins, pendant un temps limité (deux années) et laisser le temps aux entrepreneurs d’affiner leurs projets en ayant des charges modérées » indiquait-elle. La sélection des cavaliers sera cependant basée sur des critères stricts, comme un budget prévisionnel sur trois ans viable. « En fixant des règles, les Haras veulent ne pas rentrer en concurrence avec les acteurs départementaux déjà en place », concluait-elle.
Réseau équin : améliorer la connaissance économique de la filière équine
Roger Palazon de l’Institut de l’élevage présentait ce dispositif d’élaboration de références techniques et économiques destinées à la filière équine. Animé en partenariat avec les Haras nationaux, il a pour objectif d’améliorer la connaissance économique de cette filière et ainsi de fournir à ses acteurs ( politiques, administratifs, financiers, professionnels…) les informations nécessaires à son développement. Créé en 2007, ce dispositif concerne 225 exploitations situées dans 17 régions. Il est co-financé par le fonds Eperon et par certains conseils régionaux. Les systèmes suivis concernent principalement l’élevage de chevaux de sport et de poneys, les chevaux et les poneys de loisir ainsi que l’élevage de chevaux de trait, les pensions, les centres équestres. L’élevage de chevaux AQPS va également rejoindre le réseau.
Les premiers résultats recueillis dans des exploitations pourtant choisies en raison de leur maîtrise de conduite d’élevage sont très variables d’une exploitation à l’autre et laissant de ce fait apparaître des marges de progrès notables. Toutefois, et bien qu’il soit nécessaire de confirmer ces premières tendances, les marges économiques dégagées par la seule activité d’élevage semblent très réduites.
Marie Marois des Haras Nationaux faisait ensuite un point concernant l’Observatoire économique régional (dimension macro économique du réseau Références) et a présenté les objectifs et les intérêts de cet outil : pour la détermination et l’évaluation des politiques publiques du cheval (aide à la décision et la justification des financements déployés), et pour le développement territorial de la filière équine (mieux connaître les acteurs pour mieux se structurer et se développer)
Elle a ainsi pu dresser un rapide portrait de la région Bourgogne ( le rapport complet de cette étude est disponible auprès du conseil du Cheval de Bourgogne) : quelques chiffres clefs : 3% de l’effectif national équin se trouve en Bourgogne (1,67 chevaux/habitant contre 0,9 sur le plan national) et 4% des élevages y sont également présents. L’élevage de chevaux de selle est dominant (42 %) suivi des chevaux de trait (26%). La filière équine régionale génère 96 millions d’€ de chiffre d’affaire (27% provient de l’activité élevage et 23% des centres équestres) et ce ne sont pas moins de 2510 ETP (équivalent temps plein ) qui sont employés dans ce secteur.
Valérie Bizouerne conseillère pour la filière équine à la chambre d’agriculture 71, présenta ensuite le réseau équin en Bourgogne. La chambre d’agriculture 71 est en effet chargée de mettre en place le réseau de références au titre de l’ensemble des chambres d’agriculture de Bourgogne. 15 exploitations entreront dans le cadre de ce dispositif qui concernera l’élevage AQPS et les centres équestres. Les élevages AQPS se situant majoritairement dans la Nièvre et la Saône et Loire, les centres équestres ont été choisis en priorité dans l’Yonne et la Côte d’Or afin de donner un caractère véritablement régional à cette démarche.
Le conventionnement avec l’Institut de l’élevage interviendra en avril 2009.
Equivallée : L’outil de développement de la filière équine en Bourgogne
L’après midi fut en partie consacrée à la présentation du pôle équin de l’Equivallée par Jean-Luc Fonteray, conseiller général du canton de Cluny et à la visite du chantier avec Vincent Poyet chargé du projet au Conseil Général. Ce vaste projet d’un montant de 8 millions d’euros et dont les travaux ont débuté il y a quelques semaines n’a pas pour seule vocation de gérer des infrastructures (carrière « tous temps », manège olympique, passage souterrain).
Ce pôle de développement économique autour de la filière cheval sera également un espace de formation et de qualification professionnelle, un équipement sportif de haut niveau, un outil de dynamisation touristique et le support à des actions d’éducation et de solidarités.
La Journée s’est terminée par la visite du chantier et notamment de la carrière « tous temps » en cours de travaux qui sera prête pour accueillir les premières manifestations vers le 15 mai 2009.
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