Vendée : « C'est un hold-up » dit Philippe Poiraud

Les chevaux ont été transportés aux Bréviaires et confiés, sous contrat, à Timothée Bazire, le cavalier du Haras de Malmain à Bourville (76).

L’affaire a été rondement menée en présence de Mme Nicole Blanc, directrice générale de l’EPA et du préfet Jean-François Etienne des Rosaies, pressenti pour prendre la présidence du Conseil d’administration de l’IFCE. Négus de Talma aurait dû être du voyage, mais blessé à un boulet, il attendra sa guérison aux Bréviaires pour prendre la direction du haras de Malmain.
La rapidité de l’affaire et son manque de transparence ont suscité une vive émotion dans l’entourage des Haras et des éleveurs vendéens.
Philippe Poiraud, leur président, ne décolère pas. « C’est, dit-il, 50 % de notre génétique mâle « fonctionnaire » qui part dans des conditions inacceptables pour nous. Sans concertation aucune au moment même où on nous demande de nous associer à la réforme des Haras et de participer au GIP. On se moque de qui ? Nous nous étions engagés dans cette perspective. C’est aujourd’hui une coquille vide. Et c’est d’autant moins compréhensible que ces chevaux de 13 et 14 ans sont au taquet de leur potentiel sportif. Nous avions choisi Iolisco non seulement en raison de ses capacités sportives après la finale des 6 ans, mais aussi et surtout parce qu’il était issu d’une très bonne souche vendéenne. Nous ne laisserons pas l’affaire en l’état. C’est un hold-up qui a été commis à La Roche-sur-Yon. Qui d’autre après nous ? On peut se poser des questions. Iolisco avait fait une trentaine de cartes, l’année dernière. Ce n’est pas tellement cela qui importe, c’est surtout la manière dont ça s’est passé. »
Le préfet que nous avons interrogé, indique que ce transfert s’est réalisé sous convention et sous l’autorité de Nicole Blanc et que, fidèle à sa philosophie, une fois élu président, il y aurait d’autres opérations de cette nature chaque fois qu’un cheval correspondrait au niveau d’équitation du cavalier.
Etienne Robert