Vent favorable aux acheteurs

donc, nous fait savoir Arnaud Evain, une baisse modérée : 15 % environ, tandis que le marché européen subit 20 à 30 %. 118 des 163 poulains de 2 à 4 ans ont été vendus à un prix moyen de 8 530 € (9 980 € en 2008). La proportion de ?73 % de chevaux adjugés est identique à celle de 2008. Avec les ventes amiables, le total de chevaux ayant changé de mains va vraisemblablement dépasser les 80 %, ce qui témoigne d’un réel marché pour les chevaux prêts à partir au travail. »

Le haut de gamme réduit légèrement la voilure, soumis à une baisse inférieure à 10% ; le bas de gamme surtout subit la tempête.

« Les chevaux de qualité continuent à se vendre à de bons prix, confirme Arnaud Evain, (19 400 € de moyenne pour les 10 meilleurs prix), mais les chevaux ordinaires ne trouvent preneur qu’à des prix sensiblement inférieurs à ceux de l’année dernière. »  

A côté de la petite cinquantaine de chevaux étrangers, le SF fait bonne figure : parmi les meilleurs résultats, un Allegreto / Baloubet du Rouet, sur la souche de Baloubet, a atteint 22 000 €; une Baloubet du Rouet / Hand in Glove est allée jusqu’à 25 000 €; à 28 000 €, un Lucciano a pris son billet pour l’Allemagne.
Chapeau bas devant Top Hat

On n’accorde jamais assez d’attention aux noms : le nom fait exister; il est souvent prémonitoire.

A 35 000 €, Top Hat est le Top Price : il figurera au catalogue du GFE qui en est l’acheteur. Des origines aristocratiques, pour le moins : fils de Mr Blue, il a pour mère Valiska For Ever, présélectionnée pour les Jeux d’Atlanta, sous la selle de Philippe Lejeune. Une famille de haute volée, celle de Caméra, la sœur de Flambeau C. Aska For Ever, la sœur de Valiska, a produit Galéjade de Gamet, Impérator de Gamet, Lord St Jean, vainqueur en GP. Top Hat est apparenté à Muguet du Manoir, Orchestre, Urioso du Manoir, Calypso de Moyon ; la liste est trop longue de cette brillante famille.
Il n’est pas nécessaire de réussir pour persévérer

Arnaud Evain incite les éleveurs à espérer une remontée des cours à des niveaux plus rémunérateurs pour qu’une plus grande proportion de leur production trouve preneur à des prix satisfaisants. Au moment où, couronnant les efforts des éleveurs pour améliorer sans cesse leur élevage, les 2 et 3 ans ont brillé au Championnat de St-Lô – 32 étalons de 3 ans approuvés, du jamais vu – alors que le SF brille sous selle française ou étrangère, il serait en effet dommage de baisser les bras, si forte que soit la tempête, même accentuée par la suppression de la prime aux naisseurs et l’augmentation des charges.
M. L.-B.