Ventes du Lion : pari gagné
Le dixième anniversaire de l'agence Pompadour s'annonçait plutot bien avec un catalogue sérieux et une organisation aux petits soins, comme d'habitude. L'annulation de la compétition a jeté un froid là aussi, mais François Roemer a décidé de maintenir ses ventes. La participation autour du ring de présentation a été forte, vendredi comme samedi, et l'information faite sur place a fait que les cavaliers étrangers, partis en début d'après-midi vendredi, ont pris leurs dispositions pour enchérir par téléphone sur les chevaux qu'ils avaient choisis. La présence de cavaliers étrangers a été très remarquée. Qu'ils viennent de Suisse, d'Irlande, du Guatémala, de Suède ou de d'Australie, d'Angleterre ou d'Italie, ils ont tous fait une ou plusieurs acquisitions. Sarah Algotsson-Ostholt a acquis l'AQPS Vulcain d'Ouilly de Mme Lebon pour 7 000 euros et Vilar Mail, le Quite Easy de Bernard Le Courtois pour 7 000 euros aussi, la manager de l'équipe de Complet d'Irlande et l'Australienne Lucinda Frederiks ont fait leurs emplettes au Lion. C'est la Suisse qui détient le record des achats avec huit chevaux dont le top price de vendredi, Vasco de Kreisker, un hongre gris par Spartakhus-Crève Coeur à 18 000 euros, présenté par Guillaume Ansquer et le top price de samedi, le très convoité Utrillo du Halage (Kara du Halage – Persan II) pour 26 000 euros. Vasco de Kreisker a rejoint Rock Cherry que monte Camille Guyot à l'écurie du Genevois Jean-François Assar. Utrillo du Halage dont Jean-Luc Force disait qu'avec un tel cheval il reprendrait la compétition, pourrait finalement lui être confié.
Dans l'ensemble, 60% des chevaux ont été vendus pour une moyenne de prix à 3 ans de 7 625 euros, 4 ans 12 000 euros , 5 ans 16 500 euros et 6 ans 14 335 euros.
C'est la vente du samedi qui fut la plus nerveuse avec les chevaux de 4, 5 et 6 ans.
La formule de vente, un brin intimiste, du Lion plaît. Quant aux écuries, le personnel est d'une rare efficacité et d'une grande disponibilité pour les éventuels acheteurs. Cette année, les chevaux étaient présentés à l'obstacle sur la carrière Le Pontet. Malgré l'éloignement, les amateurs n'ont pas hésité à faire le déplacement. Associée à cet événement, la vente du Lion confirme chaque année son intérêt.
« Nous aurions pu faire beaucoup mieux dans d'autres circonstances, constate François Roemer. Nous avons sauvé l'essentiel mais financièrement, ce sera difficile. Et je viens d'apprendre qu'à compter du 1er janvier la TVA va passer à 19,6% pour le commerce. C'est catastrophique. Au Lion, depuis le début de la semaine, nous avions énormément de contacts. Le catalogue était attractif. L 'annulation a fait l'effet d'une douche froide. Nous avons heureusement limité les dégâts. Cela dit, je suis très inquiet pour l'avenir de la filière où tout est fait à l'envers ».
C'est au Lion que François Lévy a lancé la pétition dont nous parlons par ailleurs. Pétition nourrie de réflexions après les JSF de St Lô. Philippe Lemaistre, vice-président délégué de l'ANSF, ne semble pas loin de penser comme François Lévy à propos de l'agrément et du testage des étalons. En effet, son très chic et distingué mâle de 3 ans, gris fer, Vinci du Châtelier (Modesto) racheté 21 000 € aurait eu toute sa place au concours étalons de St Lô... Etonnant non ?
Etienne Robert
Résultats des ventes sur www.agence-pompadour.com
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