Victor Levecque dans la cour des grands

À 22 ans, Victor Levecque a le plus beau palmarès de sa génération. Champion d’Europe individuel et par équipe en 2018 entre autres, L’étudiant qui poursuit ses études supérieures à Science Po Paris a vécu de belles années. « J’ai eu la chance d’avoir des super chevaux, de bons entraîneurs ce qui m’a permis d’entrer en équipe de France ».

Maintenant place à la catégorie senior. Un autre monde. « La concurrence n’est pas la même. Le niveau aussi. Et surtout j’apprends beaucoup car mes deux super chevaux arrivent en fin de carrière. C’est un nouveau défi pour moi. Je dois en former des nouveaux. J’ai la casquette de préparateur de jeunes chevaux. C’est tout aussi passionnant. Je fais plein d’erreurs. Je me remets en question et j’essaie d’avancer ».

Pour ce nouveau chapitre de sa carrière, Victor a déménagé depuis peu ses écuries de haut niveau à Maisons-Laffitte. « Il y a plusieurs raisons. Je suis en 2^e année de master Marketing et société. L’année dernière avec le Covid, on pouvait suivre les cours à distance, ça m’arrangeait beaucoup, mais là, même si Sciences Po m’aide et j’ai un emploi du temps aménagé, il faut que j’y aille un peu. Et Maisons-Laffitte, c’est bien. J’y suis en 30 minutes porte à porte.  Ça simplifie beaucoup mes journées ».

Et quand je suis là-bas, je n’ai que mes chevaux à m’occuper. Cela me permet de me recentrer sur les objectifs. Car il y a que des nouvelles histoires à écrire et cela demande du temps. J’ai 8 chevaux. C’est un peu beaucoup. L’objectif est de privilégier la qualité à la quantité. J’ai beaucoup de jeunes pour apprendre et progresser et cet hiver, on va réduire. J’ai 2 chevaux qui ont 8 ans, Darjeeling et Duende qui me plaisent beaucoup. Ils sont vraiment très en retard dans la maturité et l’expérience. Il faut être patient. Seront-ils aussi bons qu’on le souhaite ? On l’espère. En tout cas on travaille tous les jours pour. Sinon j’ai aussi un jeune cheval de quatre ans, et lui c’est pour le long terme ».

Champion olympique.

 

« Oui c’est mon rêve, je ne l’ai jamais caché. Paris a une saveur particulière, Je suis conscient que je reste jeune même si j’ai la chance d’avoir fait pas mal de belles épreuves. En 2024, on sera à l’apogée de carrière de pas mal d’excellents pilotes français. Je n’ai pas leur expérience mais ce n’est pas pour autant que je ne vais pas me battre. Aujourd’hui j’ai des chevaux prometteurs et j’espère pouvoir cet hiver récupérer 2 chevaux plus avancés pour me donner une chance. Je suis toujours méthodique dans la manière d’aborder les choses, les JO sont un rêve, un objectif mais il y aura d’autres étapes avant comme Braham et le championnat du monde des moins de 25 ans. Si j’y fais un bon résultat, ce sera une pierre de plus à mon édifice » notait Victor, qui construit avec ses partenaires Hermès, la FDJ et Volvo une grande famille.

Organisé pour réussir, Victor travaille à créer un modèle qui lui ressemble. A trouver des propriétaires qui adhèrent à ses valeurs. « J’avance comme ça » terminait celui qui a l’audace de rêver grand.

SP

Les classements

Pro 3 : 1. C Six (Hampton P), 30,10 ; 2. I. Jamain (Harrison dn Z), 35,70 ; 3. P. Dionisi (Takamaru van Moe Z), 41.

Pro 4 : 1. L. Gualtieri (Vendée Globe’Jac), 28,80 ; 2. A. Gomez (Dao de L’Océan), 28,90 ; 3. S. Cavaillon (Casino Royal Z), 29,80.

Amateur élite : 1. D. Guerin (Tael de Jauzif Z), 30,50 ; 2. F. Bougeant (Danaos du Theillet), 40 ; 3. V. Rosen (Urgos du Vallais), 44.