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Yvon Chauvin : « Une banque de données fondamentales »

« Très content, surtout par l’ambiance globale de ces deux journées. Ambiance sympathique et chaleureuse. » Ainsi s’exprimait le président de l’ANSF le 19 décembre. « Les cavaliers ont participé d’une manière formidable. Je tiens à remercier Photo 1 sur 1
l’Acsof qui s’est vraiment et fortement engagée dans cette opération. On a eu la chance d’avoir quatre intervenants tout à fait extraordinaires. Ce sont des experts de grande qualité. Ils ont beaucoup travaillé à l’élaboration de la grille de jugement et ont été d’un profond conseil pour les cavaliers qui ont présenté les chevaux. Les propriétaires étaient visiblement ravis d’avoir pu aussi bénéficier des conseils de ces experts. Pour nous, au niveau de la race, c’est une banque de données fondamentales avec une expertise qui va faire date dans l’histoire du Selle Français. C’est la première fois qu’il y a une analyse comportementale avec Nicolas Blondeau. »

Quels vont être les objectifs de production dorénavant ?

« Il y a en Europe deux types de schéma. Un schéma typiquement hollandais qui est la fabrication d’un cheval typé, dans un standard typé duquel se dégage une élite. Un standard français basé sur la performance, dans le domaine du cheval de sport du moins. On doit aujourd’hui se rapprocher des deux pour avoir un cheval proche du marché comme les Hollandais mais sans perdre les qualités intrinsèques de nos chevaux. Nos chevaux doivent aussi devenir des ‘‘chevaux-plaisir’’ pour correspondre au standard de consommation normale. Dans les étalons que l’on a vus ici, il y a des chevaux qui ont à la fois de la qualité, de l’équilibre et une capacité de disponibilité par rapport à un marché plus ouvert. »

Un tiers des chevaux présentés seulement semble avoir les qualités attendues d’un étalon. Qu’en pensez-vous ?

« C’est une bonne nouvelle pour l’ANSF. Ce en quoi je ne suis pas particulièrement surpris. Que 2/3 des chevaux ne soient pas aptes à devenir des grands chevaux, ce n’est pas étonnant parce que finalement, si on arrive à produire régulièrement par génération cinq ou six étalons de très grande qualité, c’est déjà quelque chose de formidable pour notre race. Imaginez six étalons pendant un certain nombre d’années à raison de 100 à 150 juments de grandes qualités, nous aurions un formidable cheptel de poulains. Chose qui n’existe pas aujourd’hui. »

Le testage va-t-il devenir une étape incontournable pour l’approbation ?

« Pour l’instant il est prématuré de tirer des conclusions. A chaud j’aurais tendance à dire oui. Mais il ne faut pas oublier qu’il y aura une seconde session aux Brévaires où j’espère que les chevaux absents - pour quelles que raisons que ce soit - du premier tour et qui ont eu tort d’être absents, seront là. Je veux dire aussi que nous allons suivre l’évolution de ces chevaux sur le circuit et particulièrement en fonction des expertises. Si les résultats de Fontainebleau et la nouvelle expertise qu’on fera lors des finales et certainement lors des interrégionaux de la SHF nous permettent de tirer des conclusions positives par rapport aux testages, certainement.

Nous suivrons les directives des cavaliers évaluateurs et certainement nous élargirons le panel des chevaux sélectionnés lors de l’approbation. A ce moment-là le testage deviendra une seconde phase par rapport à l’approbation. Octobre ne serait qu’une sélection d’approbation provisoire et le testage prendrait sa véritable place dans le processus d’approbation.

Nous avons trois volontés de production :

1. Production de chevaux de concours hippiques dans un but sportif.

2. Production de chevaux de concours complet. On ne s’est pas assez occupé de ce marché. Pour l’instant, nous sommes bien placés dans cette production mais il faut qu’on arrive à avoir une spécificité de sélection avec une labellisation ‘‘complet’’.

3. Production de chevaux de dressage. Il faut absolument relancer cette production en France. Je m’en suis entretenu avec Bernard Maurel et nous allons mettre au point un programme complet avec France Dressage en prenant le meilleur de la génétique étrangère, en labellisant ces étalons et en pratiquant un testage pour la jeune génétique produite sur le sol français. »

Pas d’Anglos à ce testage. Pourquoi ?

« On regrette la non-présence des Anglo-arabes. Ce n’est pas notre fait. Nous les avons invités à participer à notre test. Malheureusement il n’y a aucun étalon Anglo ici. C’est fort dommage car, à mon avis, de nombreuses informations auraient pu être apportées à la race Anglo-arabe. »

17/01/2008

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