Zazie Gardeau et Cesar de Commarin sur le toit de l’Europe
Zazie Gardeau a commencé l’équitation à l’âge de 4 ans, en même temps que la natation. Ses deux parents étaient des nageurs de haut niveau, sa mère, Hélène Riccardo, a participé aux jeux Olympiques d’Atlanta 1996. « La natation m’a été initiée par mes parents et l’équitation est venue par passion ». Elle nagea jusqu’à l’âge de 12 ans, mais arrivée au collège, il était trop compliqué de pouvoir faire les deux. « C’est alors que j’ai réussi à convaincre mes parents d’arrêter la natation. Ils auraient aimé que je fasse comme eux, mais ils m’ont accompagnée dans ma décision ». Ils lui ont alors acheté son premier poney avec qui elle prenait des cours au Centre Équestre Impulsion à Balma (31).
Quand elle a voulu faire du haut niveau, la cavalière est allée monter chez Christian Weerts à Grenade (31). Elle fait alors sa transition poney-cheval et achète Udine Jolimon Bearn (Don Giovanni de Bearn x Laudanum). « C’est grâce à Christian et sa compagne, Clotilde, que je trouve cette jument qui va me faire évoluer très rapidement ». En 6 mois, la cavalière se met au niveau junior en CCE. « J’ai toujours aimé cette discipline, l’adrénaline du cross me fait vibrer ».
En 2018, Zazie participe aux Championnats d’Europe à Fontainebleau. Première médaille de sa carrière, elle ramène l’or par équipe. « Cette victoire a marqué un tournant dans ma vie. Elle m’a donné envie de continuer le haut niveau. Je venais d’avoir mon bac, il fallait encore faire un choix : le sport ou les études. Je ne voulais pas m’enfermer dans une prépa et arrêter le cheval, mais je ne voulais pas non plus arrêter les études. Alors j’ai cherché une école pour mener à bien mon double projet. Je suis donc rentrée à l’INSA à Toulouse, une école d’ingénieur qui propose un aménagement d’emploi du temps aux sportifs ».
En 2019, toujours avec Udine, Zazie participe aux Championnats d’Europe en Hollande pour sa dernière année en junior.
L’arrivée en douceur de Cesar de Commarin et la consécration à Hartpury
La même année, en 2019, elle cherche un autre cheval. En 2020, elle achète Cesar de Commarin LA (Nouma d’Auzay x Ideal de la Loge), anciennement monté par Ugo Provasi, qui devient par la même occasion le coach de Zazie. Mais le Covid étant ce qu’il a été, pas de championnats cette saison et très peu de concours. En 2021, le couple a quelques difficultés sur le cross. « C’est un cheval qui a beaucoup de qualités de saut. Et au début sur le cross il était un peu impressionné. Il était plein de bon cœur, mais pouvait se dégonfler par manque d’expérience ». Et cette année-là  : « Udine montre qu’elle est capable de faire les Jeunes Cavaliers. Alors on est parti en Suède pour les Championnats d’Europe. Udine avait tellement fait une bonne saison que j’avais beaucoup d’espoirs ». Malheureusement, un petit imprévu oblige le couple à se retirer de la compétition. « Je ne voulais plus trop monter à cheval, j’étais un peu perdue. Puis au bout de deux mois je me suis remise sur Cesar et j’ai repris goût à la compétition ».
Pour le dernier concours de la saison, en novembre 2021, Zazie et Cesar gagnent le CCI2* à Pouget. Pour débuter la nouvelle saison, en janvier dernier, ils sont partis à Montelibretti en Italie, pour une tournée de deux semaines et demie. « C’est là -bas que je me qualifie pour les Championnats d’Europe, et après Vittel en juin, je suis sélectionnée ».
Après une première rencontre à Compiègne au courant de l’été, l’Équipe de France Jeunes Cavaliers est partie à Hartpury (UK) pour les Championnats d’Europe du 23 au 31 juillet. Zazie Gardeau et César de Commarin ont ramené la médaille d’or en individuel. « J’ai passé deux semaines géniales. César a été formidable du début jusqu’à la fin. C’était un rêve ». Après le dressage, le couple est quatrième. Passé le cross, il gagne une place et s’assure une médaille, malgré quelques points de temps dépassé. C’est grâce au saut d’obstacle, qu’ils s’offrent l’or. Pour la saison prochaine, la jeune fille a « les mêmes objectifs. J’aimerai bien commencer les CSI4*. Mais pour l’instant, je profite de ce qu’il m’est arrivé ».
Francesca Pamart
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