Alain Francqueville en repérage

et voir comment nous pouvons aider au développement des uns et des autres, en nombre et en qualité. Venir en région permet également des échanges avec les cavaliers et les entraîneurs. Ceux-ci sont malheureusement trop rares. Il est vrai que la fonction requiert des qualités techniques importantes. Maintenant, la FEI a mis au point un fil conducteur pour travailler les chevaux. Cela devrait aider.

Que sont devenus les couples sélectionnés l’an passé ?

Certains ont osé venir en région parisienne et se présenter dans les championnats nationaux (Sylvie Poulain, Jean Vesin...) et pas mal de chevaux se sont retrouvés en finale SHF.

Est-il toujours aussi difficile de promouvoir le dressage, en France ?

Il semble en effet que l’idée du dressage soit insuffisamment implantée dans les clubs. Cependant, un développement de la discipline est notable. Trois couples français sont sélectionnés pour les prochains JO, ce qui peut aider à créer une dynamique. Nous enregistrons de bonnes prestations en international, assorties de bons résultats. Des jeunes arrivent au haut niveau.

Avez-vous trouvé un ‘‘réservoir’’ en Rhône-Alpes ?

J’ai rencontré une cinquantaine de couples sur quatre jours et j’ai vu des chevaux qui pourront arriver au Grand Prix. Les cavaliers n’ont pas hésité à venir conscients qu’on ne peut pas aller très loin en dressage sans l’appui d’un œil extérieur. Nous les incitons à se mettre en phase avec le haut niveau, à se caler sur les reprises internationales.

Comment évolue le dressage en France ?

Nous allons vers plus de légèreté, plus de locomotion. La concurrence est rude entre l’Allemagne, la France, la Hollande, mais elle fait évoluer les choses.

Cette visite de l’entraîneur national était organisée sur le terrain par Pierre Mollard, responsable de la commission dressage au CRE, où il a remplacé Marion Bauer. « M. Francqueville est satisfait de son séjour en Rhône Alpes, conclut-il, où il a découvert des chevaux qu’il estime à fort potentiel et il a estimé que le site du Parc du cheval se prête tout à fait bien à la discipline. Il est envisageable d’y organiser dans l’avenir d’importantes manifestations, dont les finales régionales qui auront lieu ici cet automne »

Propos recueillis par Florence Massard-Loslier