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Attention à la Commotion Cérébrale

  • Le traumatisme crânien est à détecter lors de toute chute à cheval (Photo P. Vacher)
    Le traumatisme crânien est à détecter lors de toute chute à cheval (Photo P. Vacher)
Pour le début de son mandat, le tout nouveau président du Comité Départemental d’Equitation de l’Ain, Jacques Marillet a voulu faire œuvre utile. Il a invité les enseignants et formateurs de l’Ain à une mise au point sur ce qu’on appelle de plus en plus « une épidémie silencieuse » : la commotion cérébrale.





Ce traumatisme crânien léger survient lors de la pratique sportive, quand la tête subit un mouvement rapide et violent après un contact ou une chute, ou des secousses répétées. Le cerveau est alors traversé par des ondes de choc. C’est le même phénomène que celui du « bébé secoué ».


Il a choisi une intervenante de qualité en la personne du docteur Sophie Vignand, médecin du sport, urgentiste et capitaine de pompiers. Elle explique que nous sommes devenus de plus en plus à l’affût des commotions cérébrales, au point qu’on pourrait croire à une augmentation des commotions dans les sports. En fait, les commotions ont toujours fait partie du sport, c’est juste qu’aujourd’hui on en comprend les effets à long terme. Les sports les plus concernés semblaient être le ski ou le rugby, mais en fait à peu près tous les sports qui risquent d’induire un choc sur la tête, même protégée par un casque, sont concernés. Et donc l’équitation.





La reconnaître





D’où l’intérêt d’expliquer à tous les acteurs, et notamment aux enseignants, comment reconnaître une commotion cérébrale, et quelle est la conduite à tenir. Un questionnaire très simple, utilisable par tous, le SCAT 3 a été mis au point. Il est déjà largement diffusé, et Jacques Marillet souhaite étendre cette diffusion auprès des clubs et centres hippiques. L’enseignant peut ainsi rapidement déterminer la marche à suivre.





Les risques





En effet, un sportif qui reprend avant d’être complètement remis de sa commotion augmente de trois à cinq fois le risque d’en subir une autre. Si cette nouvelle commotion a lieu alors que le cerveau n’est pas entièrement remis de la précédente, les séquelles peuvent être encore plus importantes, la récupération plus longue et, dans de rares cas, les conséquences peuvent être catastrophiques. En règle générale, l’accumulation de trois commotions ou plus laisse des séquelles permanentes affectant de façon significative le fonctionnement du cerveau.


L’époque où il était de bon ton de ne jamais laisser le cavalier sur une chute est définitivement révolue !





12/04/2018

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