De l’excellente génétique

poulinières suitées était très intéressant tant par le nombre de juments présentées, que par leur qualité et leur génétique. Elles étaient 24 inscrites, toutes de race Selle Français à l’exception de trois Anglo-Arabe, soit près de 25 % de plus que l’an dernier.

Les commentaires du jury composé de Jean-Pierre Viguier, président de la Filière cheval en Rhône-Alpes, juge référent régional ANSF, d’Albert Moissonnier, juge régional ANSF et éleveur dans l’Ain, et de Jean Pouderoux, juge régional, éleveur dans le Cantal, allaient dans le même sens à l’énoncé du classement final. Ils ont apprécié le modèle et la régularité dans leur déplacement de plusieurs poulinières, le chic et les allures de certains poulains issus de reproducteurs régionaux comme Carantilly, l’étalon de la famille Marnas (42), et l’inoubliable Pégase Gerbaux dont la descendance ne cesse de se distinguer.

Le programme d’élevage mis en place en 2008 par l’association Rhône-Loire porte donc ses fruits. C’est une confirmation. Cette politique de soutien a permis, l’an dernier, aux éleveurs présentant au concours des juments classées « élites, excellentes ou très bonnes » de bénéficier d’une prime de 100 €. Cette somme sera doublée en 2010 pour les poulinières qui, en plus de leur classement et de leur participation au concours, seront suitées d’un poulain issu d’une liste d’étalons performants imposée par l’association. Vincent Dellinger espère même aller encore plus loin et augmenter cette aide par le biais du programme départemental de soutien à l’élevage des chevaux de sport, des trotteurs français et des traits, en cours de discussion avec le Conseil général.

Le concours de Montbrison comportait également une section pour les pouliches de 2 ans. L’enthousiasme est là moins grand. Seules cinq candidates se sont présentées devant le jury. Elles étaient près du double en 2008. Le lot jugé à Montbrison a toutefois donné satisfaction aux juges qui ont tout particulièrement apprécié la gagnante, Tati Lulu d’Aubigny, « une réussite d’élevage », a affirmé Jean-Pierre Viguier.
Margot Silvestre