Elevage : les aides départementales arrivent
« Il faut se bouger. La conjoncture est difficile ». Le constat dressé par Vincent Dellinger, à l'occasion de l'assemblée générale de l'Association des éleveurs de chevaux et poneys de sport Rhône-Loire, à Andrézieux-Bouthéon (42), n'est pas nouveau
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. Le président de la structure le sait. Depuis des années, il mobilise ses adhérents pour qu'ils s'investissent dans la promotion et la reconnaissance de leurs élevages.
Cette dépense d'énergie porte ses fruits. Elle se concrétise cette année par la mise en place du programme d'aide à l'amélioration génétique financé par le Conseil général de la Loire, pour les éleveurs de ce département. Chaque naisseur concerné devrait pouvoir prétendre à une aide annuelle allant jusqu'à 800 € par an pendant 3 ans. Les négociations en cours avec le Conseil général du Rhône sont sur le point de déboucher. Ces soutiens vont aider les éleveurs à mieux supporter la diminution, voire la disparition, des primes nationales.
En 2010, autre signe encourageant, le nombre d'adhérents à l'association a continué de progresser. Ils étaient 107 à jour de cotisation, dont une trentaine de nouveaux par rapport à 2009. Le turnover constaté chaque année dérange tout de même Vincent Dellinger : « Il faut absolument fidéliser ces éleveurs ». Les programmes d'aide proposés par les Conseils généraux peuvent être un argument convaincant.
L'association avait déjà travaillé dans ce sens, ces dernières années, en instituant son propre programme de soutien à l'élevage. Cette initiative a eu des effets bénéfiques. Elle a obligé les bonnes poulinières à participer aux concours d'élevage (condition indispensable pour recevoir l'aide), tout particulièrement dans la Loire. Le concours de Montbrison en août comptait 20 concurrentes suitées et 16 pouliches de 2 ans. La gagnante des poulinières jeunes, Stella d'Aiguilly (Chello II et Helvétia II) à Claude Perreau de Vougy (42), n'a malheureusement pas participé au concours régional remporté par sa dauphine au départemental, Nacelle d'Elle (Schérif d'Elle et Frégate d'Elle) à Mary-Ange Hurstel de Saint-Marcel-de-Félines (42). Vincent Dellinger regrette que les éleveurs des deux départements ne se montrent pas davantage. Le concours des 3 ans montés organisé par l'association se déroulait à Taponas (69). Parmi les 18 participants, beaucoup étaient de la Loire. Tati Lulu d'Aubigny (Pierre Valette, Sury-le-Comtal, 42) a franchi avec brio les différentes étapes jusqu'à la finale nationale. Cette fille de Baloubet du Rouet et Goodlulu d'Aubigny s'est classée 9e du concours organisé à Equita'Lyon. Plusieurs jeunes mâles nés dans les élevages locaux ont participé aux concours interrégionaux des 2 ans de Cluny (qualificatives étalons). Plusieurs foals se sont également mis en évidence au concours régional. Chez les jeunes en compétition, il faut également souligner les excellents résultats de Saxo du Forez (Damiro B et Vicky de Cacharl), qui détient le 2e meilleur indice de performance des quatre ans en France (130), toutes disciplines confondues. Ce selle français orienté vers le concours complet est né chez Marie-Caroline et Paul Coÿne à Champdieu (42). Malgré une saison arrêtée trop tôt à cause d'une blessure, Qolor de Perdriat (Pégase Gerbaux et Ursula Tendresse), le cheval de Mario Grimaldi (Chalain-le-Comtal, 42), figure lui aussi parmi les tout meilleurs indices de performance français chez les 6 ans (145).
Autre signe encourageant : la fréquentation du site internet de l'association www.chevalrhoneloire.com ne cesse d'augmenter (43 000 visites l'an dernier). Vincent Dellinger et son équipe font de la communication l'une de leurs priorités. Ils rééditent chaque année un document de plus de cinquante pages présentant leurs élevages ainsi que l'ensemble de leurs sponsors. En 2010 d'ailleurs, grâce à ce soutien financier et à la bonne participation aux concours, l'association a dégagé un excédent financier de près de 5 500 €, qui correspond à un tiers de ses recettes.
L'Association des éleveurs de chevaux et poneys de sport Rhône-Loire semble avoir « les reins solides ». Elle a néanmoins parfois du mal à encaisser les coups : comme celui annoncé lors de l'assemblée générale par un représentant de l'ANSF. L'entité nationale envisage une nouvelle organisation des concours d'élevage jeunes femelles en totale contradiction avec ceux actuellement proposés à l'échelon des départements. Cette initiative laisse penser qu'à brève échéance, la finale nationale des pouliches et hongres de trois ans d'Equita'Lyon (un événement forcément très important pour les élevages de la région) pourrait s'organiser en Normandie.
Autre sujet récurrent qui n'a toujours pas abouti : le centre technique de l'IFCE (Institut français du cheval et de l'équitation, ex Haras nationaux) de la Loire. Olivier Croze, le directeur territorial Rhône-Alpes-Auvergne de l'Institut, a montré une nouvelle fois, lors de l'assemblée générale, qu'il ne ménageait pas ses efforts pour soutenir le projet de Marclopt (rachat des structures de l'élevage Margot) auxquels adhérent les éleveurs de chevaux de sport de la Loire. Reste à boucler le montage financier...
Margot Silvestre
Cette dépense d'énergie porte ses fruits. Elle se concrétise cette année par la mise en place du programme d'aide à l'amélioration génétique financé par le Conseil général de la Loire, pour les éleveurs de ce département. Chaque naisseur concerné devrait pouvoir prétendre à une aide annuelle allant jusqu'à 800 € par an pendant 3 ans. Les négociations en cours avec le Conseil général du Rhône sont sur le point de déboucher. Ces soutiens vont aider les éleveurs à mieux supporter la diminution, voire la disparition, des primes nationales.
En 2010, autre signe encourageant, le nombre d'adhérents à l'association a continué de progresser. Ils étaient 107 à jour de cotisation, dont une trentaine de nouveaux par rapport à 2009. Le turnover constaté chaque année dérange tout de même Vincent Dellinger : « Il faut absolument fidéliser ces éleveurs ». Les programmes d'aide proposés par les Conseils généraux peuvent être un argument convaincant.
L'association avait déjà travaillé dans ce sens, ces dernières années, en instituant son propre programme de soutien à l'élevage. Cette initiative a eu des effets bénéfiques. Elle a obligé les bonnes poulinières à participer aux concours d'élevage (condition indispensable pour recevoir l'aide), tout particulièrement dans la Loire. Le concours de Montbrison en août comptait 20 concurrentes suitées et 16 pouliches de 2 ans. La gagnante des poulinières jeunes, Stella d'Aiguilly (Chello II et Helvétia II) à Claude Perreau de Vougy (42), n'a malheureusement pas participé au concours régional remporté par sa dauphine au départemental, Nacelle d'Elle (Schérif d'Elle et Frégate d'Elle) à Mary-Ange Hurstel de Saint-Marcel-de-Félines (42). Vincent Dellinger regrette que les éleveurs des deux départements ne se montrent pas davantage. Le concours des 3 ans montés organisé par l'association se déroulait à Taponas (69). Parmi les 18 participants, beaucoup étaient de la Loire. Tati Lulu d'Aubigny (Pierre Valette, Sury-le-Comtal, 42) a franchi avec brio les différentes étapes jusqu'à la finale nationale. Cette fille de Baloubet du Rouet et Goodlulu d'Aubigny s'est classée 9e du concours organisé à Equita'Lyon. Plusieurs jeunes mâles nés dans les élevages locaux ont participé aux concours interrégionaux des 2 ans de Cluny (qualificatives étalons). Plusieurs foals se sont également mis en évidence au concours régional. Chez les jeunes en compétition, il faut également souligner les excellents résultats de Saxo du Forez (Damiro B et Vicky de Cacharl), qui détient le 2e meilleur indice de performance des quatre ans en France (130), toutes disciplines confondues. Ce selle français orienté vers le concours complet est né chez Marie-Caroline et Paul Coÿne à Champdieu (42). Malgré une saison arrêtée trop tôt à cause d'une blessure, Qolor de Perdriat (Pégase Gerbaux et Ursula Tendresse), le cheval de Mario Grimaldi (Chalain-le-Comtal, 42), figure lui aussi parmi les tout meilleurs indices de performance français chez les 6 ans (145).
Autre signe encourageant : la fréquentation du site internet de l'association www.chevalrhoneloire.com ne cesse d'augmenter (43 000 visites l'an dernier). Vincent Dellinger et son équipe font de la communication l'une de leurs priorités. Ils rééditent chaque année un document de plus de cinquante pages présentant leurs élevages ainsi que l'ensemble de leurs sponsors. En 2010 d'ailleurs, grâce à ce soutien financier et à la bonne participation aux concours, l'association a dégagé un excédent financier de près de 5 500 €, qui correspond à un tiers de ses recettes.
L'Association des éleveurs de chevaux et poneys de sport Rhône-Loire semble avoir « les reins solides ». Elle a néanmoins parfois du mal à encaisser les coups : comme celui annoncé lors de l'assemblée générale par un représentant de l'ANSF. L'entité nationale envisage une nouvelle organisation des concours d'élevage jeunes femelles en totale contradiction avec ceux actuellement proposés à l'échelon des départements. Cette initiative laisse penser qu'à brève échéance, la finale nationale des pouliches et hongres de trois ans d'Equita'Lyon (un événement forcément très important pour les élevages de la région) pourrait s'organiser en Normandie.
Autre sujet récurrent qui n'a toujours pas abouti : le centre technique de l'IFCE (Institut français du cheval et de l'équitation, ex Haras nationaux) de la Loire. Olivier Croze, le directeur territorial Rhône-Alpes-Auvergne de l'Institut, a montré une nouvelle fois, lors de l'assemblée générale, qu'il ne ménageait pas ses efforts pour soutenir le projet de Marclopt (rachat des structures de l'élevage Margot) auxquels adhérent les éleveurs de chevaux de sport de la Loire. Reste à boucler le montage financier...
Margot Silvestre
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