En Auvergne aussi…
Quel lien y a-t-il entre Mylord Carthago, Kellemoi de Pépita, Sisley de la Tour Vidal, Auroi du Château, O’pif d’Ivraie, Iram d’Aude et plus récemment Vérone du Relai ? Ils sont nés et/ou ont été élevés en Auvergne !D’aucuns
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prétendent que la rudesse du climat, la nature des sols ou le manque d’expérience des éleveurs ne permettent pas d’élever de bons chevaux de sport, et pourtant…
Cette année, lors des finales ANSF à Saint-Lô, on a pu voir une pouliche issue d’un élevage du Cantal devenir championne de France tandis que Kellemoi de Pépita, née dans le Puy-de-Dôme remportait la finale du Global Champion Tour à Doha au Quatar. Deux destins pour une même terre d’élevage. Cette terre qui forge le caractère des hommes semble bien aussi tremper celui de ses chevaux.
Certes, l’Auvergne ne prétend pas rivaliser avec la Normandie, berceau du Selle Français, mais elle entend bien compter dans le paysage équestre et ses éleveurs n’ont pas l’intention d’en rester là . Preuve en est la présence de passionnés dynamiques et motivés sur le stand du syndicat des éleveurs auvergnats lors des finales des concours d’élevage de Saint-Lô.
La rudesse du climat auvergnat, dit-on, ne permet pas d’élever de bons chevaux. Ce climat du plateau central avec des hivers froids et des été chauds, mais peu d’humidité, a, de tout temps, été propice à l’élevage plutôt qu’a la production de grande envergure tant il est vrai qu’il nécessite une adaptation des pratiques d’élevage, notamment en ce qui concerne les bâtiments. Pas question, en effet, de faire pouliner dehors avant le mois d’avril comme cela se pratique couramment sous le climat océanique de Normandie. Cette nécessité a une influence non négligeable sur les coûts de production mais pas sur la qualité.
La nature physico-chimique des sols ne permettrait pas une production d’herbe de bonne qualité, préambule indispensable à toute vélléité d’élevage ?
Les agriculteurs auvergnats sont pourtant tout aussi compétents que leurs honorables collègues des autres régions productrices de chevaux de sport. Ils font réaliser des analyses de sols qui leur permettent de raisonner les amendements nécessaires à leur correction; ils font réaliser des analyses de fourrage par lesquelles ils vérifient les apports effectifs des amendements et fumures, et raisonnent le calcul des rations. En somme le ni trop, ni trop peu de la sagesse paysanne qui permet de produire à un coût maîtrisé. Par ailleurs, connaît-on des terres plus fertiles que les terres d’origines volcaniques ?
Le manque d’expérience des éleveurs ?
Certes, la production chevaline a longtemps été orienté vers la filière viande avec des chevaux lourds conduits en troupeaux à l’instar de l’élevage bovin allaitant afin d’optimiser les pâturages. N’oublions pas que le Cantal est depuis longtemps un grand producteur de chevaux d’Anglo destinés aux courses et Concours Complet. Le relief naturel de notre région permettant de produire des chevaux éclatés, endurants et avec du souffle, qualités primordiales pour la production de chevaux de sport modernes. De plus, l’Auvergne est la terre des grands espaces, épargnée par l’urbanisation galopante, qui fait le bonheur de nos ongulés complices. Enfin, comme partout ailleurs, les accouplements sont raisonnés dans le but de produire des chevaux chics, performants et faciles d’utilisation.
Il existe aujourd’hui une réelle dynamique d’élevage avec des passionnés qui veulent se fédérer autour d’une identité régionale et conduisent actuellement une réflexion ?dans ce sens. Alors, l’Auvergne, terre d’élevage ? Indubitablement oui, tant qu’il y aura des passionnés pour y croire et aller de l’avant. Gageons qu’à l’avenir, l’élevage auvergnat fera de nouveau parler de lui.
Sarah Marteau
Cette année, lors des finales ANSF à Saint-Lô, on a pu voir une pouliche issue d’un élevage du Cantal devenir championne de France tandis que Kellemoi de Pépita, née dans le Puy-de-Dôme remportait la finale du Global Champion Tour à Doha au Quatar. Deux destins pour une même terre d’élevage. Cette terre qui forge le caractère des hommes semble bien aussi tremper celui de ses chevaux.
Certes, l’Auvergne ne prétend pas rivaliser avec la Normandie, berceau du Selle Français, mais elle entend bien compter dans le paysage équestre et ses éleveurs n’ont pas l’intention d’en rester là . Preuve en est la présence de passionnés dynamiques et motivés sur le stand du syndicat des éleveurs auvergnats lors des finales des concours d’élevage de Saint-Lô.
La rudesse du climat auvergnat, dit-on, ne permet pas d’élever de bons chevaux. Ce climat du plateau central avec des hivers froids et des été chauds, mais peu d’humidité, a, de tout temps, été propice à l’élevage plutôt qu’a la production de grande envergure tant il est vrai qu’il nécessite une adaptation des pratiques d’élevage, notamment en ce qui concerne les bâtiments. Pas question, en effet, de faire pouliner dehors avant le mois d’avril comme cela se pratique couramment sous le climat océanique de Normandie. Cette nécessité a une influence non négligeable sur les coûts de production mais pas sur la qualité.
La nature physico-chimique des sols ne permettrait pas une production d’herbe de bonne qualité, préambule indispensable à toute vélléité d’élevage ?
Les agriculteurs auvergnats sont pourtant tout aussi compétents que leurs honorables collègues des autres régions productrices de chevaux de sport. Ils font réaliser des analyses de sols qui leur permettent de raisonner les amendements nécessaires à leur correction; ils font réaliser des analyses de fourrage par lesquelles ils vérifient les apports effectifs des amendements et fumures, et raisonnent le calcul des rations. En somme le ni trop, ni trop peu de la sagesse paysanne qui permet de produire à un coût maîtrisé. Par ailleurs, connaît-on des terres plus fertiles que les terres d’origines volcaniques ?
Le manque d’expérience des éleveurs ?
Certes, la production chevaline a longtemps été orienté vers la filière viande avec des chevaux lourds conduits en troupeaux à l’instar de l’élevage bovin allaitant afin d’optimiser les pâturages. N’oublions pas que le Cantal est depuis longtemps un grand producteur de chevaux d’Anglo destinés aux courses et Concours Complet. Le relief naturel de notre région permettant de produire des chevaux éclatés, endurants et avec du souffle, qualités primordiales pour la production de chevaux de sport modernes. De plus, l’Auvergne est la terre des grands espaces, épargnée par l’urbanisation galopante, qui fait le bonheur de nos ongulés complices. Enfin, comme partout ailleurs, les accouplements sont raisonnés dans le but de produire des chevaux chics, performants et faciles d’utilisation.
Il existe aujourd’hui une réelle dynamique d’élevage avec des passionnés qui veulent se fédérer autour d’une identité régionale et conduisent actuellement une réflexion ?dans ce sens. Alors, l’Auvergne, terre d’élevage ? Indubitablement oui, tant qu’il y aura des passionnés pour y croire et aller de l’avant. Gageons qu’à l’avenir, l’élevage auvergnat fera de nouveau parler de lui.
Sarah Marteau
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