Equid’Ain : promouvoir le cheval dans l’Ain

Pascal Bouvet. « En 2008, on était une équipe aux rênes du Comité Départemental d’Equitation et on souhaitait, sous l’impulsion de Jacques Robert, créer un événement, un temps fort de communication pour lancer l’année. On a ainsi créé « Equid’Ain, vivez le cheval » qui a stimulé la création de diverses manifestations dans le département de l’Ain.  Pendant 3 semaines, en septembre, il y a eu un congrès vétérinaire, des visites d’élevages, des visites d’écuries, des formations et une cavalcade en ville qui très vite a atteint au bout de 3 ans une centaine de chevaux dans les rues de Bourg. Les gens en gardent un bon souvenir. En 2012, on s’est rendus compte que les missions d’Equid’Ain dépassaient largement les missions d’un organe déconcentré de la Fédé, beaucoup plus large, beaucoup plus transversal, et on souhaitait intégrer les éleveurs, les chevaux de trait, le tourisme équestre, enfin toutes les composantes de la filière, et c’est pour ça qu’on a créé une association qui s’appelle Equid’Ain, tout simplement.

L’objectif est de faire la promotion du cheval dans l’Ain et du département de l’Ain à travers la diversité de ses activités équestres avec des actions de communication. Equid’Ain c’est une association qui communique autour des atouts équestres du département de l’Ain dans tous les domaines ». 

Quelles ressources pour Equid’Ain ?

« Equid’Ain vit des cotisations de ses adhérents (25 € par personne) qui sont pratiquement entièrement consacrées à l’organisation de l’assemblée générale et des festivités qui l’entourent puisque c’est gratuit pour les adhérents. Nous avons un partenariat budget de communication avec le département de l’Ain et des partenaires qui sont bien sûr des partenaires financiers mais aussi des partenaires de relations : le département, le Crédit Agricole, Horse Up,  Béligneux le Haras, Leclerc, et cette année Boehringer Ingelheim, et vraisemblablement Bresse Bleu qui va nous rejoindre. L’une des actions qu’on avait fait ces dernières années c’est Horse Innov by Equid’Ain, avec un Trophée de l’Innovation, qui lui bénéficiait également du soutien de la région Auvergne-Rhône-Alpes en plus de nos partenaires et de la Communauté d’Agglomération de Bourg-en-Bresse pour venir en soutien à tous les services, concept et matériaux innovants applicables au monde du cheval ».

Vous avez soutenu les centres équestres touchés par la pandémie ?

« L’an dernier nous avons travaillé en relation avec le département sur ce sujet en plus des actions entreprises par la Fédération Française d’Equitation. On est arrivés à ce que le budget de l’aide ne soit pas attribué dans le cadre du soutien aux sports mais dans le cadre de la promotion touristique en mettant en avant que le cheval contribuait aussi à l’activité touristique du département. 234 000 euros ont été débloqués pour venir en aide aux centres équestres qui avaient été impactés par le premier confinement. 

Autre action : Equid’Ain a complètement ré-orienté sa politique de communication en fin d’année pour consacrer tout son budget de partenariat, puisque le jumping avait été annulé, à la présence de banderoles publicitaires sur une dizaine de manifestations importantes quand elles ont repris au mois d’août. On l’a fait avec notre slogan « dans l’Ain le cheval n’est jamais loin » sur des banderoles. Cela nous a permis d’aider chaque manifestation à peu près à hauteur de 500 €, une dizaine en ont profité, et je crois qu’elles ont apprécié ». 

Des projets en cette période de reprise ?

« Le confinement a éloigné un petit peu les gens les uns des autres et ce collectif  a même du mal à communiquer en interne. Hier (samedi) nous en avons parlé avec tous ceux qui ont bien voulu venir : éleveurs, de chevaux de sport et de chevaux de trait, avec le tourisme équestre, avec le Comité Départemental d’Equitation. Il faut resserrer les liens dans la communication interne pour que tout le monde puisse utiliser au mieux les ressources d’Equid’Ain qui n’est en aucun cas un concurrent de toutes ces associations, qui ne se mêle en aucun cas de leur organisation propre, mais dont le rôle est de faire savoir qu’ils existent, et les atouts qu’ils représentent pour le département. »

Cluster santé-bien-être du cheval

Pauline Pernin déléguée générale du cluster équin santé et bien-être du cheval.

« Ce cluster a été initié par la CCI Lyon Métropole St Etienne-Roanne, dans le but de regrouper et de faire se parler les acteurs de la filière, toutes entreprises confondues et tous secteurs confondus, pour mener des projets en faveur de la santé et du bien-être du cheval. Au sein du cluster il y a de grosses entreprises comme GL Events, les Laboratoires Bohringer, mais on a aussi des petites entreprises avec des auto-entrepreneurs, des indépendants. Notre but nous c’est de faire se parler toutes ces personnes pour créer un vrai maillage, puisqu’en Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté on a beaucoup de ressources, que ce soit en qualité de chevaux, en sites de compétition, en savoir-faire, en industries, et du coup on veut faire se rencontrer tout ce monde. Exemple, là nous sommes travaillons de concert avec l’Ecole Vétérinaire Nationale de Lyon pour créer un module de formation en « santé et bien-être du cheval » à ajouter aux formations BPJEPS ou palefrenier-soigneur. Pour le courant, on assure une présence sur un certain nombre d’événements (NDLR comme à Equita en 2019) et on visite des lieux emblématiques de la filière ».