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La Princesse Haya ne brigue pas de 3è mandat à la FEI

  • La Princesse Haya Al Hussein le 29 mars 2014 à Dubaï (Photo AFP)
    La Princesse Haya Al Hussein le 29 mars 2014 à Dubaï (Photo AFP)
On se souvient qu’en avril de cette année, à Lausanne, la Fédération équestre internationale (FEI) avait adopté une modification de ses statuts afin de permettre à sa présidente, la princesse Haya Al Hussein de Jordanie, de briguer un troisième mandat de quatre ans en décembre. Changement approuvé par une large majorité des 103 fédérations nationales. La Princesse Haya vient d’annoncer qu’elle ne briguera pas de troisième mandat, en invoquant des préoccupations qui touchent son pays natal, la Jordanie, citant le problème humanitaire de Gaza, et la difficulté de maintenir un équilibre entre sa vie privée et professionnelle.

La fille de l'ex-roi de Jordanie avait été à l'origine de l'instauration d'une limitation à deux mandats présidentiels de quatre ans, qu'elle avait fait passer peu après sa première élection en 2006. 

Son mari, le Cheikh Mohammad Ben Rached Al-Maktoum, souverain de Dubaï et Premier ministre des Emirats arabes unis, passionné d'équitation, possède une des plus prestigieuses écuries de pur-sang au monde, et la meilleure en endurance. Certains dénoncent ainsi un conflit d'intérêt au sein de la FEI, qu'ils jugent sous la dépendance des pétrodollars. 

Le cheikh possède l'imposante écurie Goldophin, à Newmarket, au nord de Londres, dont la réputation a été sévèrement entachée par un scandale de dopage. Une enquête de l'Autorité des courses britannique (BHA) avait démontré l'an dernier que des stéroïdes anabolisants avaient été administrés à une vingtaine de ses pur-sang. L'entraîneur Mahmood Al Zarooni avait été le seul sanctionné, écopant d'une suspension de huit ans. 

La princesse Haya s’exprime en ces termes : « J'ai notifié aux Fédérations nationales, au Bureau de la FEI et à son personnel que, après une longue réflexion, j'ai pris la décision très difficile de ne pas briguer un troisième mandat de présidente.  (…)


L'hippisme a été et continue à être une source d'inspiration. Les chevaux et la relation entre un homme et le cheval sont aussi vieux que le temps lui-même et pour moi cette relation ne perdra jamais sa magie. Les chevaux et notre communauté motivent la meilleure partie de mon âme. J'ai aimé servir cette famille. Et j'ai toujours estimé que les valeurs olympiques étaient une source de fierté pour nous tous.
Mes collègues de la  FEI, des Fédérations nationales ont fait tant pour améliorer et moderniser cette organisation dans les huit années qui viennent de s’écouler et j'aurais aimé continuer à me fonder sur ce progrès.

Comme toujours, je continue à avoir l'assistance de ma famille, et pourtant, je suis péniblement consciente que leur appui a un certain prix pour eux. Le destin a emporté ma propre mère quand j'étais trois ans. Cette expérience influence grandement mes efforts  pour maintenir un équilibre vie professionnelle/vie privée avec mes deux propres enfants. Je gérais toujours cet équilibre dans le passé, mais des événements récents m'ont fait mettre en doute ma capacité de faire ainsi.

La situation dans ma région est turbulente et désespérée à l'heure actuelle. Vous comprendrez que ceux-ci sont mon peuple et ma famille. Dans les dernières semaines, j'ai dû mettre de côté un peu de mon travail pour la FEI pour me concentrer sur des secours humanitaires à Gaza. Et j'estime que ceci est juste le commencement.
Je me rends compte que ma décision ne peut pas être remise plus longtemps

Je n'ai aucun doute que l'avenir de la FEI est solide. Je suis très fière des nombreuses choses que nous avons réalisées ensemble. J'attends avec impatience une campagne électorale centrée sur des idées pour de nouvelles améliorations. 
Je reste profondément honorée d’avoir occupé cette fonction pendant huit ans. »

12/08/2014

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