Lyon : sur la piste des étoiles (Suite)
Le Grand Prix Freestyle : juste en dessous des étoiles
Le rendez-vous annuel Rhône-Alpin des amoureux du dressage de haut-niveau, la fameuse Reprise Libre en Musique, a une nouvelle fois eu lieu au salon d’Equita, durant la soirée du 1er novembre. GL Events ainsi que l’équipe organisatrice de l’évènement, ont, cette année, fait le choix budgétaire de ne proposer qu’un 4* plutôt qu’un 5*, raison pour laquelle les meilleurs mondiaux n’étaient pas tous de la partie. Du 16 au 20 avril, Eurexpo sera, néanmoins, le théâtre des Finales Coupes du Monde d’obstacle et de dressage, qui lèveront sans aucun doute les foules, de par la rareté de l’évènement.
C’est ainsi que les douze meilleurs couples du Grand prix de la veille se sont affrontés lors de cette Kür qui permettait, avec dix-huit notes techniques et cinq notes artistiques à gros coefficient, de juger à la fois les qualités de dressage du couple et leur pendant artistique, en harmonie avec une musique qui doit coller au plus près des figures.
Trois Français participaient à cette RLM :
- Catherine Henriquet et son hongre Paradieszauber, qui est l’amateur éclairée du circuit et championne de France Pro Elite cette année, nous a offert, sur une musique de Cosma une belle reprise énergique, notée à 68,850 %.
- Laurence Sautet du Cadre Noir, pour sa première année à ce niveau international, déroula une Kür, avec son étalon HN Ralo, sur une composition de piano à la Chaplin et obtint une moyenne encourageante de presque 70 %.
- Quant au leader de nos Frenchies, Marc Boblet, en selle sur sa magnifique jument Noble Dream Concept, onze ans, il subjugua le public lyonnais et s’empara de la 3e place de ce Grand Prix Freestyle, avec une moyenne de 74,675 %. D’une présence hors du commun, dotée d’allures à la fois toniques, élastiques et amples, sa jument nous en mit plein les yeux, et fit oublier les quelques petits « couacs de générosité » aux spectateurs qui lui firent une véritable ovation. Nul doute que dans le cœur des témoins de ce beau moment, c’est Marc qui remportait l’épreuve. Pour lui, la jument était encore « un peu crispée » mais en sachant qu’il s’agissait de sa toute première Kür, on ne peut qu’imaginer la marge de progression à venir et se dire que ce résultat est de très bon augure pour les JEM, échéance en ligne de mire du couple.
La seconde place revint au Néerlandais Patrick Van Der Meer, sur son énergique et félin Uzzo, qui, malgré quelques petites erreurs, termina avec un score de 76,675%. Il remportait, d’ailleurs, la veille, le Grand Prix et nous a dévoilé une reprise avec un cheval très frais.
La grande gagnante de ce Freestyle, fut l’Italienne Valentina Truppa, 10e meilleure mondiale, sur son hongre Fixdesign Eremo, qui déroula une kür aux couleurs musicales de son pays, avec très peu de fautes, utilisant tout son génie pour mettre en valeur les qualités de régularité de son cheval dans les airs relevés. Les juges valorisèrent ainsi sa prestation, et la notèrent à 79,6 %, malgré un petit manque d’énergie en début de programme.
Réservez dès maintenant votre week-end de Pâques 2014 et ne manquez surtout pas la finale de Coupe du Monde indoor, où s’affronteront, à Lyon, les meilleurs cavaliers mondiaux de dressage !
M. G.
Grand national de CSO : Caroline Nicolas joue et gagne
Le Grand National de Saut d’Obstacles faisait escale pour la première fois à Equita’Lyon ! Cette dixième étape est remportée par l’Ecurie Horsealot.com grâce au double sans-faute de Caroline Nicolas et Mozart de Beny. Elle devance le cavalier franc comtois Thomas Duverne associé à Nonix Gibay. Il monte donc sur la deuxième marche du podium pour son Ecurie Lambey - Cavalcar. Régis Bouguennec, meilleur cavalier du Challenge des Jeunes Seniors « Butet » de cette étape monte quant à lui sur la troisième marche du podium pour l’Ecurie CWD Sport.
Classement des Ecuries pour l’étape de Lyon :
1. Ecurie Horsealot.com (Caroline et Jean-Marc Nicolas); 2. Ecurie Lambey-Cavalcar (Thomas Duverne et Fabien Debost); 3. Ecurie CWD Sport 2 (Régis Bouguennec et Margaux Rocuet); 4. Ecurie SNC d’Helby-Meyer Selles (Alexis Deroubaix et Eric Février); 5. Ecurie Performance Nutrition-Igienair (Gilbert Doerr et Grégory Cottard); 6. Ecurie Horse Prestige-Aviva (Pauline Guignery et Yohann Mignet); 7. Ecurie Flex On (Olivier Robert et Marie Demonte); 8. Ecurie Ar Tropig I (Jérôme Hurel et Walter Lapertot).
Classement du Grand Prix Equita’Lyon 1,50 m : 1. Caroline Nicolas/Mozart de Beny; 2. Thomas Duverne/Nonix Gibay; 3. Régis Bouguennec/Elesse MG; 4. Alexis Deroubaix/Orlane d’Helby; 5. Gilbert Doerr/Osiris Kerbouarh; 6. Jean-Luc Mourier/Birkhof’s Cortez; 7. Yohann Mignet/Messidor Saint Pierre; 8. Nicolas Deseuzes/Quilane de Lezeaux; 9. Olivier Robert/Raia d’Helby; 10. Jérome Hurel/Urano de Cour au Bois.
Leçon de pilotage à la Deusser !
Avec facilité et aisance l’Allemand Daniel Deusser a remporté l’épreuve phare du samedi soir à 1,60 m devançant son partenaire d’écurie, le surprenant cavalier japonais Eiken Sato et les 18 meilleurs cavaliers qualifiés pour l’épreuve. Deux doubles sans-faute avec deux juments de 9 ans, le propriétaire belge Stephan Conter de l’écurie Stephex avait toutes les raisons de sourire !
Les 20 meilleurs cavaliers étaient au départ de l’épreuve Equita’Masters by Equidia Life samedi soir pour affronter les deux manches du parcours dessinées par le chef de piste Franck Rothenberger. Une première manche technique où les obstacles s’enchaînaient très vite et qui a causé bien du souci aux meilleures cravaches. Parmi les quatre Français engagés, seuls Roger-Yves Bost et Myrtille Paulois (4 pts) et Kévin Staut sur la jeune Quismy des Veaux HDC ont réussi, malgré une grosse faute, à se qualifier en 2e manche. Ils rejoignaient Hans-Dieter Dreher et Colore, le Brésilien Marlon Modolo Zanoteli et Clintash, Marco Kutscher et Cash, beau et frais malgré ses 17 ans, Gerco Schröder et Callahan, Christian Ahlmann et son immense gris Aragon Z et enfin Romain Duguet et Le Prestige St-Lois, transformé et en pleine possession de ses moyens sous la selle du jeune Suisse.
En 2e manche, il fallait indiscutablement du train et de la précision dans les trajectoires pour accrocher les obstacles dans la foulée et espérer l’emporter. A ce petit jeu, Hans-Dieter Dreher semblait être un parfait favori en selle sur Colore. Il est double sans-faute en 43’’93 prenant la tête du classement devant Le Prestige Saint-Lois, qui décidément sans ruade et coup de cul, accroche de meilleurs chronos et franchit la ligne en 49’’12. Ni Schröder, Ni Bost, Ni Alhmann, ni Kutscher, ni Staut ne seront sans-faute, laissant une ouverture à deux outsiders sur-motivés, le Japonais et sa surprenante jument Espyrante, et le plus expérimenté Daniel Deusser qui trouve avec cette fille de Wandor, Evita, une partenaire hyper-compétitive aux côtés de son cheval de tête Cornet d’Amour.
Doublé donc et émotion pour le propriétaire des Stephex Stables qui comptent quelque 80 chevaux de compétition basés dans leurs écuries bruxelloises et au total 200 répartis dans leurs écuries dans le monde, notamment chez Eric Lamaze. Il ne cachait pas sa fierté de voir son écurie prendre les deux premières places « dans ce magnifique concours qu’est Equita Lyon, l’un des pus beaux du monde. »
Révélation de ces derniers mois, le cavalier japonais concédait la victoire à son pote d’écurie avec le sourire. D’autant qu’au départ c’est lui qui montait Evita. « J’ai peut-être fait une erreur là … » Mais il ne tarit pas déloges au sujet de l’étonnante Espyrante : « Elle est spéciale, elle a une vraie personnalité. C’est un petit cheval très compétitif. »
Même satisfaction du côté de Daniel Deusser : « La jument a 9 ans, elle est jeune à ce niveau. Elle a eu de bons résultats mais aujourd’hui je savais qu’il fallait faire quelque chose de spécial pour espérer gagner. J’ai été un peu plus vite que d’habitude….c’était ce qu’il fallait faire ce jour-là , à ce moment-là et elle a parfaitement répondu présente. » Une victoire de bel augure pour le jeune prodige allemand. Stephan Conter a par ailleurs confirmé que Cornet d’Amour lui était réservé pour les JEM.
S. A.
Grand Prix de Lyon - 1,60 m
L’incroyable scénario !
C’est un Grand Prix d’anthologie qu’ont vécu les spectateurs d’Eurexpo ! Scénario incroyable, chutes, refus dans le clan français. Peu avant le départ auraient parié sur la victoire de Maikel Van Der Vleuten et GPL Verdi.
Même si le jeune Néerlandais n’est pas un inconnu et affiche déjà à 25 ans un palmarès impressionnant (Champion Olympique par équipe et 7 victoires internationales cette saison dont le GP 5* de S’Hertogenbosh), Maikel Van der Vleuten réalise à Lyon un vrai tour de force. « J’avais un plan. Il y avait beaucoup de lignes où on devait décider d’un choix de foulées et s’y tenir. J’ai choisi une stratégie, ce n’est pas facile parce qu’on ne sait pas comment les choses vont se passer durant le parcours mais je m’y suis tenu. Il y avait beaucoup de très bons chevaux capables de gagner. Avant de l’élancer sur le barrage, après le passage de Rölf et Casall je me suis dit que si je ne faisais pas de choses stupides Verdi ferait le job. Il a été parfait, je suis très heureux. »
Folle dramaturgie
En effet, ce ne sont pas moins de 8 cavaliers du Top Ten Mondial sur les 50 engagés qui se sont lancés sur la piste lyonnaise dessinée par Franck Rothenberger. Avant le Grand Prix, Patrick Lefèvre nous confiait « qu’il allait falloir sauter de sacrés caramels ! ». Effectivement, les oxers larges succédaient aux verticaux en sortie de virages et le triple alignant double oxers/vertical avec un contrat de deux courtes foulées a causé bien des sueurs froides. A commencer par Bosty dont le jeune Colombo s’est élancé sur une seule foulée, ne pouvant évidemment couvrir l’obstacle et entraînant l’impressionnante chute du couple. Aux dernières nouvelles, pilote et monture vont bien malgré les courbatures. Même souci pour Doda dont le pourtant génial AD Bogeno s’emmêle les pinceaux sur l’oxer.
Des jolis quatre points à noter cependant pour les Français. Eugénie Angot/Old Chap Tame, Aymeric de Ponnat/Armitages Boy, Timothée Anciaume/Padock du Plessis qui confirme son aisance, Pénélope Léprévost/Nayana. Stupeur par contre du côté de Kévin Staut et Silvana HDC qui refuse de franchir le vertical numéro 3 entraînant la chute de son cavalier. Incompréhension des ordres, inquiétude face à l’écran géant qui surplombait l’obstacle ?... Le refus de la grise a laissé le clan français incrédule d’autant qu’elle sautait particulièrement bien au paddock.
et Delaveau au barrage
13 couples se qualifieront finalement pour le barrage. Parmi eux des favoris. Evidemment Patrice Delaveau et Orient Express HDC. Le cavalier français connu pour la précision de ses abords et la vitesse de réaction de son étalon déroule un début de barrage parfait jusqu’au délicat virage menant vers l’avant dernier vertical. Orient pense peut-être qu’il doit sauter l’oxer attenant, la courbe est serrée, trop… il ne peut franchir le droit et s’arrête. Désillusion aussi pour Simon Delestre qui avait parfaitement su mener Valentino Velvet au sans-faute en 1re manche. Il sortira de piste à 8 points, n’ayant pas réussi dans les lignes à réaliser les contrats de foulées qu’il espérait. Chrono le plus rapide, Rodrigo Pessoa qui signe son grand retour à la compétition avec sa jument Citizenguard Cadajnine, franchira la ligne en 36’’74, pénalisé de 4 points et se classera 6es. Malin Bayard-Johnsson et son étalon H&M Tornesch que l’on retrouve après une infection oculaire qui lui a coûté un œil, signe un magnifique doublé, émouvant de confiance et de complicité et prend la 4e place. Le trio de tête se compose donc de Sergio Alvarès-Moya qui renoue avec la réussite avec Carlo, sans-faute en 38’’60. Rölf-Göran Bengtsson et Casall Ask qui laissent la victoire sur la dernière ligne, l’étalon hésitant à franchir le dernière oxer (38’’04), laissant le fluide et puissant GPL Verdi dérouler la partition parfaite, guidé par Van Der Vleulen en 38’’04.
S. A.
Finales FEI Jumping et Dressage - 16-20 avril
Le doublé pour GL Events !
Cela faisait 24 ans que la France n’avait pas accueilli une finale coupe du Monde de jumping et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, GL Events et Eurexpo Lyon accueilleront aussi la finale de dressage. Deux événements exceptionnels qui récompensent le travail de Sylvie Robert et de ses équipes, « Je me bats depuis 2004-2005 pour avoir cette coupe du Monde. Nous travaillons avec passion, enthousiasme et sérénité depuis plusieurs mois déjà en parallèle de l’organisation d’Equita qui ne devait en aucun cas pâtir de l’ampleur de cet événement. Cette double finale coupe du monde sera une consécration. Elle nous hissera au sommet de la hiérarchie du monde équestre. Nous sommes heureux et fiers d’être dans le cœur des cavaliers ». Double réussite donc pour le groupe qui a accueilli 140 000 visiteurs lors de cette 19e édition d’Equita’Lyon et offert un Grand Prix digne d’une étape Coupe du Monde. Signe du changement d’envergure, la grande carrière sera installée dans le hall principal d’Eurexpo et pourra accueillir 9 000 personnes soit 3 000 de plus que dans sa version Equita.
Amateur Gold Tour
Victoire normande avec Pénélope Amiot
Depuis sa création en 2010, le circuit de l’Amateur Gold Tour-CWD est grandissant. Pas moins de trois cent-trente-six cavaliers ont pris le départ d’une des douze étapes du calendrier 2013 et les demandes d’organisateurs pour recevoir une étape l’an prochain affluent. Le circuit se clôturait comme chaque année à Equita’Lyon avec la Finale sur la piste internationale, réservée aux trente meilleurs cavaliers.
Après les sacres de Vincent Goehrs en 2010, Manon Eliaou en 2011 et Lalie Saclier l’an dernier, c’est au tour de Pénélope Amiot, cavalière de 19 ans et élève de Benjamin Ghelfi, de remporter cette quatrième édition du circuit aux couleurs de CWD. Vingtième de la Finale l’an dernier, Penélope Amiot avec sa jument de neuf ans, Quiliane de Grandry, s’est imposée haut la main en signant le double sans-faute le plus rapide dimanche matin. Quatrième du circuit avant cette Finale, Pénélope avait couru les étapes du Touquet, de Mantes la Jolie, d’Auvers où elle finissait et de Barbizon mi septembre qu’elle remportait.
Sur les vingt-huit couples à prendre le départ de cette ultime épreuve, seulement sept réussiront à se qualifier pour le barrage. Plusieurs couples voient les portes du barrage se refermer à cause d’une barre sur la sortie du double, placé en fin de ligne. Parmi les sept couples qualifiés, seuls trois réitèrent le sans-faute. Pénélope l’emporte donc et devance le Vendéen Mathieu Guérin avec Rose de la Lande : gagnant de l’étape de Challans. Iphigénie Deray, révélation du Touquet, avec O’Nena de la Nutria monte quant à elle sur la troisième marche du podium.
Ces trois couples ont été récompensés par le partenaire titre de ce circuit d’excellence : CWD. Pénélope Amiot s’est vu offrir des mains de Guillaume Girard, une selle 2GS d’une valeur de 4 000 €. Mathieu Guerin repart de Lyon avec un bon d’achat de 1 500 € tandis qu’Iphigénie Deray a reçu un bon d’achat de 750 €.
A savoir que CWD a offert lors de chaque étape aux cavaliers engagés dans le circuit un bon d’achat de 15 € et lors des remises des prix :
- Un bon d’achat de 150 € pour le 1er
- Un bon d’achat de 100 € pour le 2e
- Un bon d’achat de 50 € pour le 3e
Vincent Goerhs pour Grand Prix et Etienne Robert pour Le Cheval, ont aussi récompensé les cavaliers et sont revenus tout au long de la saison dans leurs publications sur les étapes du circuit.
Et pour clôturer cette journée, les vingt-huit finalistes étaient invités en loge fédérale pour un buffet déjeunatoire et pour assister au Grand Prix 5* de leurs aînés.
Le circuit de l’Amateur Gold Tour-CWD est donc terminé pour cette année mais vous donne rendez-vous pour une cinquième édition en 2014 !
M. G.
Patrick Lefèbvre : « Ne pas mettre les chevaux dans le rouge »
Silhouette bien connue des plus belles pistes du monde, Patrick Lefèbvre travaille en duo avec Uliano Vezzani ou comme ici à Lyon avec Franck Rothenberger. Ensemble ils ont déjà œuvré sur deux Coupes du Monde et officieront pour une 3e lors de la finale lyonnaise en avril prochain.
Comment construit-on un parcours pour les 20 meilleurs mondiaux à l’image de l’épreuve Equita’Masters ?
Dans ces épreuves, veille de Grand Prix, l’idée est avant tout de dessiner un parcours pour les cavaliers sans mettre les chevaux dans le rouge. Le parcours demandait une finesse de conduite et jamais les difficultés ne doivent être résolues par l’exploit du cheval, ni dans la puissance demandée mais les solutions doivent venir du pilotage. Il y a 10 ans, il y aurait eu seulement deux double sans-faute dans cette épreuve. Le travail de dressage du cheval a tellement progressé que les cavaliers peuvent se sortir des difficultés techniques sans « forcer » sur leur monture. On ne peut pas aller plus haut alors les parcours demandent de plus en plus d’intelligence, de feeling et un vrai travail d’exécution de la part des cavaliers.
Avez-vous été étonné du résultat de l’épreuve, deux jeunes cavaliers 1er et 2e sur deux juments de 9 ans seulement ?
Pas vraiment car ces deux cavaliers sont deux formidables et talentueux pilotes et surtout des travailleurs. Ces juments de commerce ont de superbes bases de dressage et acquièrent au fur et à mesure de l’expérience, ce qui les rend de plus en plus compétitives dans ces épreuves.
Que pensez-vous de l’équitation de Daniel Deusser, Eiken Sato et le jeune prodige brésilien Marlon Modolo Zanotelli ?
Ils ont le talent, les compétences et des propriétaires qui leur font confiance. Trois bonnes raisons d’aller très loin ! Daniel a une excellente bonne base de dressage, la rectitude caractéristique de l’équitation allemande et il développe l’improvisation ce qui en fait un cavalier très complet. Eiken est très léger et technique. Il a appris le métier avec son très grand cheval et comme il monte aujourd’hui de nombreux chevaux très différents dans son écurie de commerce, il peut tout monter et rester compétitif. Quand à Marlon, il me fait vraiment penser à Joe Fargis ! Il a l’instinct du latin, la finesse, un physique léger et la fougue de la jeunesse. Maintenant, plus il gagnera en rectitude, plus il gagnera tout court !
Votre pronostic sur le nombre de sans-faute dans le Grand-Prix ?
Je dirais 10-12.
Il y en aura 13…
(Interview réalisée quelques minutes avant le départ du Grand Prix)
Finales femelles et hongres SF
Déjà championne des femelles 3 ans à St Lô, la très chic et bien née Atléthic Girl a réuni sous son nom tous les suffrages des juges lyonnais. Elle s’impose donc comme LA jument de 3 ans de cette année. Fille de Quite Easy et de Pampa du Plessis x Darco, elle apprtient à Thomas de Cornière dans le Calvados. La vice-championne est Appydame de Rance, une des trois filles de Vesta avec Quppydam des Horts, née chez Roland Le Fustec en Bretagne. Elle était 3e à St Lô.
Troisième marche du podium pour un jeune éleveur du Calvados, toujours bien placé dans les concours, avec Astuce de Troteval, fille de L’Arc de Triomphe et de Kaline des Garins x Muguet du Manoir à Julien Aubrée. Les succès furent fêtés sur un stand commun stud-book-SHF d’un nouveau genre et sous la bannière French Sport Horses (SHF dans le désordre...).
Thomas Carlile, récent champion du monde des 6 et 7 ans au Lion d’Angers était parmi les juges de l’atelier saut en liberté. Sa mission : détecter des chevaux à potentiel Complet. (Ses impressions dans notre prochaine édition).
E. R.
Finales du championnat interrégional SHF
4 ans : Vol de Nuit Tardonne
Vol de Nuit Tardonne, Vincy du Gué et Virtuose des Jalesne ont été les animateurs de cette finale. Le premier sous la selle de Stéphane Chaffaud et le troisième sous celle d’Alexis Lièvre deux cavaliers de la région Centre. Vol de Nuit, né chez Gilbert Gaillot a été vendu sur place au cavalier-marchand suisse Daniel Etter. Vincy du Gué, sous la selle de Laetitia Mailly, comme au Master étalon de St Lô qu’il a gagné, fut très regardé par Yan Tops. Le cheval pourrait rejoindre les écuries du marchand hollandais d’ici peu.
5 ans : Urcos de Kerglenn
Urcos de Kerglenn/Régis Bouguennec, Urca d’Or/Florent Jeannin, Un Amour la Goula/Gaétan Scrive, c’est le trio gagnant de ce championnat à huit. Malgré une faute en première manche mais avec une note de dresage de 18 et les deux meilleures notes de style (18 et 16,5) Urcos gagne ce championnat devant Urca d’Or, champion de Cluny. Ils ont tous les deux le même total général de 142,5 points.
6 ans : Tzigane de la Violle
Exemplaire saison de 6 ans pour Tzigane de la Violle, fils hongre de Corrado et de Pin Up de la Violle, vice-Championne des 6 ans de sa génération, sous la selle d’Eric Lelièvre sacré meilleur cavalier de jeunes chevaux cette année à la Grande Semaine. Né dans les Vosges chez Sandra Périni et Hugues Bonvalot, Tzigane termine sa saison en beauté. Sur le podium : Toulon Sauvage/Laurent Guillet et Tibétin des Forêts/Audrey Paris. Les trois chevaux sont dans un mouchoir et se tiennent à 1 point l’un de l’autre.
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