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Macel : bien en selle

Macel, cette prestigieuse maison normande spécialisée, depuis plus de quarante ans, dans la fabrication de selles haut de gamme de sport, a quitté Deauville pour la plaine du Forez. Patrick Fesquet, son nouveau propriétaire, Photo 1 sur 1
en a repris les rênes en début d’année. Ce Normand d’origine a plus de vingt années d’expérience dans la profession. Menuisier de formation, il est entré chez… Macel en 1987, recruté par son ingénieux fondateur, Philippe Guillot de Suduiraut, pour fabriquer le stand de l’entreprise qui allait exposer au salon du cheval de Paris. Trois mois plus tard, il fabriquait des selles à l’atelier : « la menuiserie, c’est ce qui se rapproche le plus de la sellerie, en terme d’outils, » explique-t-il. Séduit par son nouveau métier, il est resté sept ans à Deauville avant d’être débauché par Luc Childéric, un ancien commercial de… Macel, auvergnat d’origine, venu dans le Forez créer sa propre entreprise de selles de sport. Patrick Fesquet a travaillé quatorze ans et demi chez Childéric en tant que chef d’atelier avant de se lancer pour son propre compte.

Depuis sa création en 1968, la société Macel était dirigée par son fondateur considéré comme l’inventeur de la selle française de sport. « Il a révolutionné la selle de sport, » explique le nouveau propriétaire de l’entreprise. Avant la Macel, le marché était surtout anglais et allemand, les produits étaient increvables, mais épais, lourds et durs au niveau du siège. Philippe Guillot du Suduiraut, cavalier de saut d’obstacles et de concours complet de haut niveau, a créé une selle légère, fine, dotée de caractéristiques techniques qui offrent au cavalier un excellent contact avec son cheval. L’homme a mené l’entreprise pendant ces quarante ans, avec toute la passion qui l’habitait, mais en négligeant peut-être, ces dernières années, la commercialisation de ses produits. « Il n’y avait plus de commerciaux en France, il y a peu de selles Macel sur le marché, » explique Patrick Fesquet, certain du potentiel de développement de l’entreprise.

Dès les premiers jours de reprise de l’activité, le carnet de commandes a commencé à se remplir. Cinq selles ont quitté le Forez pour le Mexique, bientôt rejointes par d’autres. Margit Otto-Crépin, la cavalière de dressage médaillée aux jeux olympiques de Séoul en 1988 avec une Macel, a repris contact avec le nouveau propriétaire qui compte étendre l’activité de la société à l’étranger (Italie, Espagne, Belgique, Etats-Unis, Mexique…) et trouver de nouveau distributeurs en France. Patrick Fesquet envisage également de rajeunir les modèles orientés CSO, dressage, complet et de créer une selle d’endurance. Il souhaite, à court terme, se doter d’outils de communication (plaquettes, sites Internet) et envisage déjà sa participation aux grands salons internationaux du cheval. Pour ce premier exercice, il s’est fixé comme objectif de produire 150 selles, et vise à terme les 500 unités par an, ce qui l’amènera à embaucher.

Margot Silvestre

11/05/2009

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