Marie Demonte, la grâce alliée à l’efficacité
CSI** - Chazey-sur-Ain (01) - 20-22 septembre
C’est dans le cadre d’un site radicalement transformé qu’a eu lieu ce premier CSI** organisé par le Parc du cheval Rhône Alpes. Convivial et animé, le Parc était bien à même d’accueillir 200 cavaliers environ, représentant 12 nations différentes, et des visiteurs qui sont venus massivement.
Jean-François Gourdin était chargé de mettre en scène sur la piste tout ce beau monde, et il a offert à tous la possibilité de se mettre en valeur, sur des tours intéressants, voire passionnants.
Dès le second jour, les épreuves internationales ont confirmé la bonne santé du saut d’obstacles français, même si l’Italie veillait au grain et s’adjugeait une victoire dans le Prix Air France. Les Rhonalpins ont aussi signé de jolis tours sans-faute, tels Alexandre Louchet, Stanislas Lafond, Olivia Coulet ou encore la jeune Chloé Pélissard qui obtenait sa première victoire en international.
Le CSI a fait le plein, tant et si bien qu’il a fallu refuser du monde et ouvrir une seconde piste le matin. Jean-François Gourdin nous en parle :
« Il y a là un gros effort d’organisation, notait-il, le passage à deux étoiles, avec deux prix en Ranking Liste a attiré de nombreux cavaliers. Ce CSI est donc très attractif, il y a du monde. Du coup, il a fallu ouvrir une deuxième piste, mais le parc d’obstacles le permet. Un effort a également été fait sur les infrastructures, avec l’aide de la Sté Rio Grande. Le Parc est plus accueillant. Au plan sportif, les hauteurs ont été respectées dès le premier jour. Certes, on enregistrait vendredi 20 barragistes sur 65, dans le Grand Pro à 1,40, mais nous avions là des couples de très haut niveau. Le parcours était technique, mais il a été un peu facile pour eux. Samedi matin, dans la 135, encore 20 sans-faute sur 83 partants, c’était bien. Dans la 145 de fin de journée, j’ai joué sur l’alternance des lignes et sur la possibilité de gagner du temps, grâce à des options ».
Ce second jour du Jumping était riche en émotion, notamment lors des 6 barres. Le Haut Savoyard Jean-Luc Mourier obtenait de son cheval un passage à 1,90 m, et seul sans-faute, il s’octroyait une victoire très applaudie. J.-L. Mourier emportait également une épreuve à 1,30 m avec Quechua : ce cavalier élégant et précis a réussi son week-end.
Marie Demonte, reine du Jumping
Mais le Grand Prix Jaegger Lecoultre à 1,45 m, dimanche, était aussi très attendu. Jean-François Gourdin l’avait dit : la vitesse allait être primordiale. Ce fut le cas. Avec ses 78 secondes accordées, sur un parcours utilisant l’ensemble de la grande carrière du Parc, Il ne s’agissait pas de traîner. Pourtant, certains ont préféré jouer le sans-faute, histoire de mettre leurs chevaux en confiance, d’autres se sont simplement fait piéger… D’autres encore se pénalisaient sur ce tour où chaque obstacle pouvait mener à la faute, sur le triple, en particulier.
Il restait 12 couples sur 60 pour attaquer le barrage. La Girondine Marie Demonte n’avait pas la partie belle, elle partait en 1. Pourtant, elle obtenait son second sans-faute avec brio, en 44’’78 et nul ne put faire mieux ! Cette jeune femme aligne cette année les classements en tête. Elle réalise une saison exceptionnelle et sa précision, son assurance, sa grâce font de ses parcours un spectacle en soi.
« Nous avons bénéficié d’une excellente piste, nous confiait-elle, à l’issue du concours. L’épreuve était sélective et ma jument n’a encore que peu d’expérience. Je suis donc extrêmement ravie ». Effectivement, sa partenaire Rhune d’Euskadi (SF par Dollar du Murier) n’a que 8 ans : elle a donc une carrière de championne devant elle.
F. M.-L.Les organisateurs satisfaits
Ce premier Jumping ** du Parc a certes demandé un investissement en moyens divers et en personnes, mais la réussite a été très encourageante : de très nombreux engagements, aussi bien en cavaliers étrangers que français et leur satisfaction générale sont des signes très positifs.
Marc Damians, président du Parc, en tirait quelques conclusions.
« Pour ce premier CSI** , nous avons enregistré de nombreuses demandes et avons pu accueillir beaucoup de chevaux. Nous avons essayé de donner satisfaction aux cavaliers, éleveurs et visiteurs : la carrière Toubin-Clément, le restaurant panoramique, les tribunes, les tentes des partenaires ont apporté un plus. Des installations fixes vont prendre le pas, à l’automne, sur ce provisoire : un restaurant, des boxes, des bureaux supplémentaires, l’agrandissement du hangar, voilà les travaux en cours qui amélioreront le site.
Côté sport, nous avons eu de belles épreuves. Nous avons été surpris par la qualité des chevaux, qui a bien progressé ces dernières années, aussi bien en ce qui concerne les internationaux que les amateurs.
Certes, l’organisation est un peu lourde, pour l’équipe du Parc, assez réduite, mais ce CSI a reçu un bon accueil de la part des cavaliers et des propriétaires de chevaux.
Quant à Franck Remond (photo), directeur du Parc du Cheval, il se montrait lui aussi satisfait : « Nous continuons sur notre lancée, nous confiait-il, nous avons débuté par des CSO pro, puis un CSI*, et malgré le gros travail effectué, cette première expérience d’un CSI** nous a convaincus de continuer notre marche en avant ». Un trois étoiles, dans l’avenir ? « Pourquoi pas, nous confirmait Franck Rémond, mais… pas tout de suite ». Le temps de souffler un peu, sans doute…
CSI** - Chazey-sur-Ain (01) - 20-22 septembre
C’est dans le cadre d’un site radicalement transformé qu’a eu lieu ce premier CSI** organisé par le Parc du cheval Rhône Alpes. Convivial et animé, le Parc était bien à même d’accueillir 200 cavaliers environ, représentant 12 nations différentes, et des visiteurs qui sont venus massivement.
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Jean-François Gourdin était chargé de mettre en scène sur la piste tout ce beau monde, et il a offert à tous la possibilité de se mettre en valeur, sur des tours intéressants, voire passionnants.
Dès le second jour, les épreuves internationales ont confirmé la bonne santé du saut d’obstacles français, même si l’Italie veillait au grain et s’adjugeait une victoire dans le Prix Air France. Les Rhonalpins ont aussi signé de jolis tours sans-faute, tels Alexandre Louchet, Stanislas Lafond, Olivia Coulet ou encore la jeune Chloé Pélissard qui obtenait sa première victoire en international.
Le CSI a fait le plein, tant et si bien qu’il a fallu refuser du monde et ouvrir une seconde piste le matin. Jean-François Gourdin nous en parle :
« Il y a là un gros effort d’organisation, notait-il, le passage à deux étoiles, avec deux prix en Ranking Liste a attiré de nombreux cavaliers. Ce CSI est donc très attractif, il y a du monde. Du coup, il a fallu ouvrir une deuxième piste, mais le parc d’obstacles le permet. Un effort a également été fait sur les infrastructures, avec l’aide de la Sté Rio Grande. Le Parc est plus accueillant. Au plan sportif, les hauteurs ont été respectées dès le premier jour. Certes, on enregistrait vendredi 20 barragistes sur 65, dans le Grand Pro à 1,40, mais nous avions là des couples de très haut niveau. Le parcours était technique, mais il a été un peu facile pour eux. Samedi matin, dans la 135, encore 20 sans-faute sur 83 partants, c’était bien. Dans la 145 de fin de journée, j’ai joué sur l’alternance des lignes et sur la possibilité de gagner du temps, grâce à des options ».
Ce second jour du Jumping était riche en émotion, notamment lors des 6 barres. Le Haut Savoyard Jean-Luc Mourier obtenait de son cheval un passage à 1,90 m, et seul sans-faute, il s’octroyait une victoire très applaudie. J.-L. Mourier emportait également une épreuve à 1,30 m avec Quechua : ce cavalier élégant et précis a réussi son week-end.
Marie Demonte, reine du Jumping
Mais le Grand Prix Jaegger Lecoultre à 1,45 m, dimanche, était aussi très attendu. Jean-François Gourdin l’avait dit : la vitesse allait être primordiale. Ce fut le cas. Avec ses 78 secondes accordées, sur un parcours utilisant l’ensemble de la grande carrière du Parc, Il ne s’agissait pas de traîner. Pourtant, certains ont préféré jouer le sans-faute, histoire de mettre leurs chevaux en confiance, d’autres se sont simplement fait piéger… D’autres encore se pénalisaient sur ce tour où chaque obstacle pouvait mener à la faute, sur le triple, en particulier.
Il restait 12 couples sur 60 pour attaquer le barrage. La Girondine Marie Demonte n’avait pas la partie belle, elle partait en 1. Pourtant, elle obtenait son second sans-faute avec brio, en 44’’78 et nul ne put faire mieux ! Cette jeune femme aligne cette année les classements en tête. Elle réalise une saison exceptionnelle et sa précision, son assurance, sa grâce font de ses parcours un spectacle en soi.
« Nous avons bénéficié d’une excellente piste, nous confiait-elle, à l’issue du concours. L’épreuve était sélective et ma jument n’a encore que peu d’expérience. Je suis donc extrêmement ravie ». Effectivement, sa partenaire Rhune d’Euskadi (SF par Dollar du Murier) n’a que 8 ans : elle a donc une carrière de championne devant elle.
F. M.-L.
Les organisateurs satisfaits
Ce premier Jumping ** du Parc a certes demandé un investissement en moyens divers et en personnes, mais la réussite a été très encourageante : de très nombreux engagements, aussi bien en cavaliers étrangers que français et leur satisfaction générale sont des signes très positifs.
Marc Damians, président du Parc, en tirait quelques conclusions.
« Pour ce premier CSI** , nous avons enregistré de nombreuses demandes et avons pu accueillir beaucoup de chevaux. Nous avons essayé de donner satisfaction aux cavaliers, éleveurs et visiteurs : la carrière Toubin-Clément, le restaurant panoramique, les tribunes, les tentes des partenaires ont apporté un plus. Des installations fixes vont prendre le pas, à l’automne, sur ce provisoire : un restaurant, des boxes, des bureaux supplémentaires, l’agrandissement du hangar, voilà les travaux en cours qui amélioreront le site.
Côté sport, nous avons eu de belles épreuves. Nous avons été surpris par la qualité des chevaux, qui a bien progressé ces dernières années, aussi bien en ce qui concerne les internationaux que les amateurs.
Certes, l’organisation est un peu lourde, pour l’équipe du Parc, assez réduite, mais ce CSI a reçu un bon accueil de la part des cavaliers et des propriétaires de chevaux.
Quant à Franck Remond (photo), directeur du Parc du Cheval, il se montrait lui aussi satisfait : « Nous continuons sur notre lancée, nous confiait-il, nous avons débuté par des CSO pro, puis un CSI*, et malgré le gros travail effectué, cette première expérience d’un CSI** nous a convaincus de continuer notre marche en avant ». Un trois étoiles, dans l’avenir ? « Pourquoi pas, nous confirmait Franck Rémond, mais… pas tout de suite ». Le temps de souffler un peu, sans doute…
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