Réduction inquiétante des effectifs en modèle et allures




La meilleure note du concours, 7,60, revient à un foal mâle âgé, Eme Floboy par Adagio de Talma SF et Jalousie II SF par Flyer KWPN né chez Vanessa Hugonenc à Beauregard l’évêque (63). Poulain très chic et doté d’une belle ligne de dessus, Eme se déplace avec souplesse et équilibre, mais c’est surtout son très beau bout de devant qui a séduit les juges qui lui ont accordé la note de 9 sur ce poste.


La section des foals jeunes est remportée par un produit né chez Robert Maury, Escalibur d’Aurois SF, fils de Qlassic Bois Margot et Jovaly d’Aurois par Daloubet d’Evordes avec la note de 7,40.


Chez les 2 ans femelles, la premiere place revient à une fille de Riva Noe de la Treille SF, Championne Normande SF née chez Michel Leroyer à Rouffigny dans la Manche et propriété de Jean-Marc Guibert. Cette pouliche au nom prédestiné remporte la première place pour 3 centièmes de points avec la note de 6,95 devant sa dauphine Cassandra de Frajus SF fille de Diamant de Semilly et Muse des Varennes par Drop des Varennes. Née chez Nathalie Boulanger à Mesples (03), elle décroche la meilleure note sur les postes du saut en liberté et des allures avec respectivement 7,50 et 7,25. Enfin la 3e place revient à Cristobal de Morel SF, fille de Lejano Hoy et de Galaxy de Morel par Lubumbashi née chez Emile Riboulet à Saint Remy sur Durolle (63) et qui se voit décerner la meilleure note au modèle avec 7,67.


Au-delà de ces résultats, que faut-il penser d’un concours régional où 7 pouliches de 2 ans, 1 pouliche de 3 ans et 8 poulinières suitées seulement sont présentées ? La tendance est-elle propre à l’Auvergne où plus générale?


Bon nombre d’éleveurs sérieux qui font aujourd’hui la vitrine de l’élevage auvergnat raisonnent leur politique d’élevage différemment réduisant ainsi les coûts d’une activité chronophage. Reflet d’un problème de fond, ni l’élevage de Mignot de Geneviève Childéric, ni l’élevage du Miral de Charles Thellier n’étaient présent, pas plus, d’ailleurs, que l’élevage de Fontenille de Mme Finet pour ne citer qu’eux.


Selon Patrick Delaunay, président de la fédération des éleveurs d’Auvergne, « Les régions Midi-pyrénnée, PACA et Limousin semblent être confrontées à la même problématique. D’une manière générale, rien n’est fait pour inciter les éleveurs à participer, les baisses du nombre de juments saillies ces dernières années entraînent une réduction inquiétante des effectifs, l’absence récurrente de commerce dans ces tranches d’âge et la réduction drastique des primes d’élevage font le reste. Les éleveurs gèrent les coûts de production au plus juste. Le rétablissement de la prime au naisseur serait indiscutablement un levier permettant de ramener un certain nombre de bonnes juments à la saillie mais sans pour autant garantir l’augmentation du nombre de poulains présentés dans les concours de modèle et allures. Aujourd’hui, le commerce se positionne sur les 5 ans, voir sur de très bons 4 ans et à des prix qui sont loin d’être rémunérateurs pour les éleveurs ».


Il reste que les concours M&A sont une étape importante dans la carrière de nos chevaux et dans l’évolution des éleveurs. A St-Lô, l’Auvergne sera représentée par Championne Normande de Jean-Marc Guibert et Cassandra de Frajus de Nathalie Boulanger pour les pouliches de 2 ans ainsi que Eme Floboy de Vanessa Hugonnenc et Eden du Rey d’Ouzy de Beatrice Boileau pour les foals. Le bureau de la fédération des éleveurs d’Auvergne s’associe à nous pour leur présenter tous nos voeux de réussite.