Rencontre avec Thomas Lévêque

Tombé dedans à l’âge de 10 ans

« J’ai débuté l’équitation à l’âge de 10 ans, au Centre Equestre de la Capelle-lès-Boulogne, chez Sandrine et Guy Bonnin. Directement à cheval, j’ai rapidement passé mes galops, et fait l’acquisition de mon premier partenaire, Gagneur de Gouy, qui m’a initié dans ce qu’allait devenir plus tard ma carrière professionnelle. J’ai toujours beaucoup aimé le contact avec l’animal, et très vite, j’ai compris que ma destinée serait avec eux. À l’adolescence, je me lance dans un Bepa Activités Equestres, puis dans un Bac Pro CGEA. Je passe trois ans aux côtés de Bruno Brouqsault, Vainqueur de la finale de la Coupe du Monde à Milan en 2004, avec qui je me perfectionne véritablement. Engagé ensuite chez Jacques Bonnet puis chez François Lévy au Haras de Vulsain, je fini par m’installer une première fois à côté de Villefranche, puis peu de temps après, avec ma compagne Mathilde et nos deux enfants Gabin et Charlie aux écuries de la Cabane, proches du Grand Parc de Miribel. Cette installation a permis de développer mon activité de cavalier professionnel. Nous avons environ 70 boxes, des chevaux en pensions, 5 employés et les chevaux qui me sont confiés pour la valorisation. Dans ce parcours, tout n’a pas été si simple, et j’ai dû me donner beaucoup de mal pour arriver jusque là. Il faut du courage, beaucoup d’investissement personnel et surtout, savoir saisir les opportunités. Mais aujourd’hui je suis comblé par mon métier et chaque jour en me levant, je me réjouis de retrouver ma cavalerie ».

Cavalier très polyvalent 

« Dans ce quotidien, je suis tout autant animé par la préparation de « la relève », avec l’apprentissage des 4, 5 et 6 ans, que par le goût du sport et le plaisir de monter de grosses épreuves avec des chevaux plus expérimentés. Selon moi, la polyvalence est non négociable et il faut toujours avoir de la visibilité pour la suite. La gloire du sport est très appétente mais l’objectif final reste pour le moment plutôt d’ordre financier. Je dois réaliser avec les chevaux qui me sont confiés les meilleures performances, et surtout ne pas rater le train lorsqu’il s’agit de la revente. J’ai beaucoup de plaisir à monter des chevaux comme Seurat Galotiere, SF de 2006 avec un Iso de 165, avec qui j’ai terminé 3^e du Grand Prix 145 au Grand National de Cluny, ou encore comme Carlita de Gaia, SF de 2012, Championne de France des 5 ans, Vice Championne des 6 ans et 4^e des 7 ans. Dzara Dorchival et Cisko du Mourau Z sont tout aussi agréables. Les deux seuls chevaux dont je suis cent pour cent propriétaire sont mon étalon Karaté Kid, KWPN de 6 ans ainsi que Fabiola de Ruffosses, SF de 6 ans par Urlevent du Bary et Parfaite d’Ruffosse, que je continue de former en prenant mon temps. Selon moi, il est important de ne pas brûler les étapes, et de ne pas juger les chevaux trop vite, car « il n’y a rien de tel qu’un cheval pour vous faire mentir ! »

Le Jumping des îles de Lyon, une première !

« Il s’agit d’une toute première expérience dans ce projet un peu fou, mais qui nous tenait profondément à coeur avec Mathilde, alors nous nous sommes lancés. Au programme pour ce concours, trois jours d’épreuves allant de 95 cm au Grand Prix 140 avec barrage le dimanche, en passant par les 6 barres le samedi soir. Grâce à nos sponsors et à nos partenaires, nous avons pu mettre sur pied un évènement qui, je l’espère, aura tout des grands, et à travers lequel nous pourrons passer un moment convivial et festif, un peu comme avant. Il sera peut-être même le premier d’une plus longue série ! »

V. Beauverd