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Thierry Lhermitte a Marsat : objectif sérénité !

  • Océanne visiblement ravie d’éduquer son compagnon selon les conseils de Thierry Lhermite
    Océanne visiblement ravie d’éduquer son compagnon selon les conseils de Thierry Lhermite
Un tchat sur les réseaux sociaux, un entretien, une date retenue et voilà Thierry Lhermitte au centre équestre de Marsat (63) pour deux jours de travail à pied, au milieu de stagiaires intimidés mais ravis. L’homme fait rapidement oublier l’acteur/comédien aux multiples facettes et sait mettre à l’aise son auditoire tout en abordant les fondamentaux de l’équitation dite éthologique.





Respect, confiance et communication sont les maîtres-mots d’un mode d’éducation en vogue depuis une quinzaine d’années auprès de cavaliers à la recherche d’une meilleure connexion avec leur partenaire. Loin des clichés et des polémiques, l’artiste n’a pas ménagé son temps pour communiquer sa passion pour l’observation du comportement des chevaux et leur capacité d’apprentissage. Thierry insiste sur le ressenti qui permet de déceler la plus petite amorce de réponse que le cavalier récompensera en cessant immédiatement toute stimulation. Cette cession effectuée dès que la réponse souhaitée est obtenue entraînera une réponse plus rapide la fois suivante, abaissant ainsi progressivement le seuil « d’activation » de la réponse.


« J’ai appris à la Cense principalement où j’ai passé mes diplômes » nous confie Thierry. « Cela m’a fait comprendre un peu ce qu’il se passe dans la tête des chevaux, comment communiquer avec eux et comment leur apprendre à apprendre ». Titulaire d’un BFEE 1 lui permettant d’enseigner le travail au sol, Thierry dit aimer transmettre ses connaissances et constate le bien-être apporté aux chevaux, mais également aux cavaliers, par ce travail. « Cela me permet de voir beaucoup de chevaux et de nouveaux problèmes. Plus on en voit, plus on apprend et quand on voit les fautes des autres, cela permet de nous améliorer nous-même ».


Sandrine Shuwer, visiblement ravie de répondre ainsi à la demande de ses cavaliers, prend pour exemples Scala de la Marche SF, grande jument bai brune au caractère affirmé avec laquelle elle tourne en saut d’obstacles et hunter. Très bien dressée, cette fille de Kannan sort sur des épreuves à 1,25 m sans difficultés. Pourtant, certaines situations paraissant anodines au commun des mortels font ressurgir les démons de la belle brune. Cette jument qui, quelques instants avant, refusait catégoriquement de passer entre deux cônes fluorescents coiffés d’un sac plastique virevoltant finit la séance en franchissant un couloir de ces mêmes cônes sans s’en émouvoir. « Les chevaux n’ont pas de mauvaises intentions » explique Thierry, « Ils faut leur rendre l’action plus confortable que le refus. La plupart du temps, quand ils refusent, c’est qu’on n’a pas su leur demander ».


Questionné sur les applications possibles dans le monde de l’élevage, il répond que « dès que l’on manipule des chevaux, pour leur bien-être, leur sécurité et celle des gens qui les manipulent, il est bon d’avoir des rapports apaisés, que les chevaux comprennent ce qu’on leur demande, et aussi que l’on comprenne ce qu’il nous disent quand ils rechignent à faire quelque chose. Les chevaux vraiment méchants existent peut-être mais en général, ce sont des relations avec l’homme qui ont été défectueuses au début qui ont braqué le cheval ».


11/09/2014

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