Tournée des As de Culhat

Entre les logiques tâtonnements d’une première édition et une date certainement mal choisie, eu égard à une incompréhension avec la FFE, le concours a eu du mal à faire le plein et ce sont 260 engagés qui ont pris part à un week-end entièrement dédié au poney chez Martin Corgne à Culhat (63). Même la vente à réclamer, organisée le samedi soir sur le modèle de la vente de chevaux qui s’était déroulée trois semaines plus tôt, a peiné à réunir 10 sujets qui ont effectué leur tour dans une indifférence quasi générale. Côté participants, en revanche, la satisfaction semblait de mise et le public, certes peu nombreux mais expressif et chaleureux, a pu apprécier à leur juste valeur les prestations de la jeune génération.





L’as 2D grand prix et la 1D grand prix pour Léa Bonnatterre





Avec des vitesses de parcours approchant les 500 m/mn (contre les 330 préconisées par le chef de piste Cyrille Astier), certains participants n’étaient visiblement pas venus faire de la figuration. Ce fut le cas, dans l’épreuve As 2D grand prix, pour Léa Bonnatterre associée à Uskar du Soleil, Pfs de 6 ans, pur produit de l’élevage familial, qui fut à la fois rapide et efficace. Première des deux seuls parcours sans-faute parmi les 15 partants, Léa, dont l’équitation a très nettement progressé, a bouclé la 2e phase de son parcours d’une façon magistrale en 27’’.


Amélie Pacault signe le 2e parcours sans-faute de cette épreuve avec un temps de 28’’74 et prend ainsi la deuxième place du classement, tandis que Amandine Rosenstiel et Rickrac Carwyn Oc, couple auteur d’un meilleur chrono mais fautif sur le premier élément de l’obstacle N°4, devra se contenter de la 3e place. Azelie Barrat/Kantje’s Pepijn Nf, qui, avec un chrono de 28’’63, aurait pu prétendre à la 3e place, reste au pied du podium pour une barre sur l’oxer N° 8. Partie en 6e position, Flora Forestier subira à trois reprises le refus de Quolibri du Halage Oc sur le 4A, le plus fautif de ce parcours, et sera ainsi éliminée. Idem pour Boris Raymond/Sissi Low des Graves Co sur le dernier obstacle.


Excellent week-end pour Léa Bonnatterre qui réitère sa performance, en compagnie de Julot des sources Co, Dans la 1D GP, épreuve la plus disputée du concours, sur un parcours sensiblement moins rapide mais tout aussi qualiteux. Elle accroche son 2e titre dominical à son tableau de chasse et confirme ainsi sa progression. Pour accéder à la 2e marche du podium, Chiara de Pasquale et Quamdid du Clos Co, partis en 20e position, se devaient de devancer les chronos d’Emilie Ribette et Lou Pelissier qui l’avaient précédée, toutes deux sans-faute. Ce fut chose faite lorsque l’écran de l’ordinateur afficha une 2e phase en 29’’96, repoussant ainsi Emilie Ribette et Sarie de Celoux Dsar à la 3e place avec un chrono de 30’’86.





L’As Elite Grand Prix pour Flora Forestier





Monter une épreuve à 1,25 m nécessite un certain talent et c’est ce qu’ont tenté de démontrer 3 jeunes cavalières dans l’épreuve As élite grand prix, Lona Giry ayant fait le choix de s’élancer sur l’épreuve excellence. La première marche du podium est occupée par Flora Forestier qui a déroulé, sur Quick Star d’Avril Oc, un parcours avec un chronomètre proche du temps idéal mais en abandonnant 2 barres sur la piste. Après un premier refus sur l’obstacle N°4, puis un second sur le 5, Salomé Court et Jet Set Roscoat Co accrochent péniblement une 2e place avec 7 points de temps dépassé tandis que Marina Kostra et Rolls de la Bresse Pfs sont éliminés.


Seule cavalière à prendre le départ de l’épreuve As élite grand prix excellence, Lona Giry/ Roudoudou d’Hurl’vent Pfs n’a pas démérité pour autant. Après avoir remporté la vitesse du samedi, elle exécute un parcours rapide et fluide qu’elle boucle en 60’’59 avec 4 points à la piste.


Une mention spéciale pour Lisa Deruel, plus jeune cavalière du concours, qui remporte le grand prix 2B. Tombée dans le chaudron depuis sa plus tendre enfance, ce moustique (ça ne s’invente pas) possède un sens de la trajectoire étonnant pour son âge et il y a fort à parier qu’elle fera parler d’elle dans les années à venir.