Dinard : on a lâché les foals

ces ébats foalistiques concluant le concours des foals de la matinée. Traditionnellement ce dimanche matin est consacré à l’élevage. Traits bretons et chevaux de sang y sont à l’honneur sur les trois carrières en sable qui surplombent la piste en herbe. Il y a du beau monde, d’un côté comme de l’autre. Des animaux parfaitement toilettés, de la génétique et des éleveurs légitimement fiers. Yvon Chauvin, président de l’ANSF, Pascal Cadiou, Henry Brugier et Jean Fourcard ont jugé une trentaine de poulains de sang issus principalement des élevages de Normandie et de Bretagne concourant pour ce championnat européen, richement doté et ouvert à tous les stud-books. Le champion reçoit une enveloppe de 3000 euros (c’était plus cette année que les gains du vainqueur du Grand Prix). 25 000 euros provenant de partenaires privés et institutionnels sont répartis entre les quinze premiers. La création de l’éleveur d’Or est, elle aussi, unique en son genre et perdure grâce à une énergique campagne de promotion qui recommence toujours le lendemain même de l’événement. Dommage que les parrains de cette année, Jean Teulère et Nicolas Touzaint aient brillé... par leur absence. Festif et convivial, ce rassemblement commence la veille par la nuit des poulains, soirée de gala et de prestige à succès. Et se termine après le GP du CSI, sur le site même, par un cérémonial très attendu et très prisé du public : défilé des animaux, Trait et Selle, remise des distinctions et « lâcher » des bébés. Les mères sont tenues en main. Au top départ, les poulains sont libérés des licols et commence alors, en musique, un époustouflant ballet de postérieurs partant dans tous les sens, de galopades autour des obstacles. Ce show est applaudi par des milliers de spectateurs. Tous ceux qui ont assisté au GP dominical sont là. Il ne manque pas une paire de mains. La configuration de la piste en herbe, complètement fermée par une lisse circulaire en bois, autorise cette récréation en toute sécurité. L’envol des poulains dure une quinzaine de minutes et ce n’est pas l’attelage de Daniel Hamard avec Pamela et Samba qui perturbe ce moment d’allégresse. Bien au contraire. Espiègles, frondeurs, frimeurs apparaissent les poulains de sang alors que leurs cousins de trait sont placides et obéissants, toujours près de la robe de maman. Ainsi va la vie. La coexistence est pacifique, ludique, débridée. Et tout rentre dans l’ordre à l’appel des mères. Les hennissements intempestifs et comminatoires sifflent la fin de la récré, sans prolongation possible. Etonnant.
Génération Huppidam

Une trentaine de poulains, majoritairement SF ont donc été jugés par un double atelier de quatre juges. Bruno Rocuet se taille la part du lion dans cette affaire avec un mâle et une femelle signés Huppidam des Horts. Le mâle, Végas, champion 2009, a pour mère Osannah, une grande jument grise par Kannan, mise à la reproduction à 3 ans, mère de deux Gerfault d’Helby et pleine à nouveau d’Huppydam. La mère d’Osannah, la pur-sang Kato Kerne (Katowice ps) fut une brillante compétitrice. Les juges ont été séduits par ce chic poulain plein de sang auquel il ne manque rien.

Victoria, l’autre poulain de l’écurie Rocuet, est une femelle qui a pour mère La Luna du Thot (Flipper d’elle) issue de la très bonne souche de Jean-François Noël. Elle obtient la 6e place. Parti en Espagne et sous la selle actuellement d’un cavalier junior, Huppydam des Horts (Quidam) devrait selon toute vraisemblance retrouver rapidement le chemin des écuries du crack cavalier breton.

La seconde place est pour Carla des Roses, une très sérieuse pouliche baie née en mai comme le champion, à l’élevage normand de Raymond Gauquelin. C’est une élégante fille de Consul de la Vie Z et de Osthye des Roses (Fétiche du Pas) fille de Volétoile (Muguet du Manoir-Rantzau), mère aussi de l’étalon Grain de Voltaire.

Quick Star est le père du 3e : Viking du Houx qui a pour mère Salzburg (Kwpn) x Burggraaf né à l’élevage breton de Camille Ferchaud. Très chic poulain bai avec de l’espèce, bien armé avec des points de force et distingué. Urfée du Houx (Dollar du Murier et Salzburg) avait obtenu ici la 5e place l’an dernier (15e de sa génération aux JSF) et son propre frère, Samouraï, champion de Dinard il y a 3 ans fut vice-champion des mâles agés à St Lô. Samouraî est aujourd’hui au travail chez Philippe Bodinier.

L’élevage d’Or pointe en 4e et 5e position avec Venise d’Or (Dollar du Murier-Elf d’Or), une pouliche baie à Albert Lebrun et Victoire d’Or (Opium de Talma-Elf d’Or) à Hubert Lebrun.

La famille de Luccianno*HN est en 7e position avec Véronèse, mâle bai fils de Nervoso (Le Tot) et de Justicia III (Come on) fille d’Away Pierreville et soeur de Luccianno. Elevage de Bruno Chassaing.

Deux Huppidam des Horts, deux Consul de la Vie Z (le second étant Cool de Rance à Roland Le Fustec), deux Burggraaf chez les pères de mères, mais c’est Elf d’Or le prince de Dinard : deux fois représenté chez les pères de mères et une fois chez les pères.

Au chapitre des succès des chevaux normands exportés, notons celui de Ondine du Logis (Hurlevent de Brekka-Super de Bourrière) né chez Serge Ameline en sud Manche et vendu à 3 ans en Angleterre à l’occasion des ventes Nash. Ondine du Logis, propriété de Judy Ross et sous la selle de Simon Crippen est actuellement en tête des chevaux de 7 ans en Grande Bretagne (Source le magazine anglais

Horse and Hound). Serge Ameline était en concours à Dinard avec Victoire de la Croix (Mylord Carthago) classée 10e.
Etienne Robert

Le Grand Prix à Jacques Friant

En passant de 3 étoiles à 1 étoile, le CSI de Dinard a quelque peu perdu de sa superbe dans le domaine de la dotation. Conséquence inéluctable: une participation moindre en nombre de cavaliers mais tout de même un plateau de qualité et un superbe spectacle dans cet environnement incomparable qu’est le stade équestre du Val Porée. Exceptionnel site de verdure, parfaitement fleuri et une organisation impeccable soucieuse de l’accueil et de la convivialité. Les deux temps forts du programme, Derby et Grand Prix font généralement le plein des tribunes et des gradins. Ce ne fut pas le cas cette année pour le Derby qu’une pluie incessante a considérablement contrarié au niveau de la fréquentation. Dimanche, le soleil revenu, la perle de la côte d’Emeraude a fait le plein de spectateurs et de sensations. Derby pluvieux donc et Derby heureux pour Nicolas Deseuzes/Loïca de la Vallée (Palestro) vainqueurs de cette confrontation à vingt-et-un concurrents à très forte majorité français. Michel Hécart, spécialiste du genre et vainqueur l’an dernier ne put faire mieux que deuxième avec Norton de Vains (Diamant de Semilly) issu de l’élevage de Christian Bihl. La troisième marche du podium revient à Margaux Rocuet très à l’aise dans cet exercice là aussi avec la toute bonne Lagune de Kreisker (Fakir de Kreisker).

Trente-trois partants dans le Grand prix de la ville de Dinard. Un Grand Prix en deux manches duquel le cavalier nantais Jacques Friant, indemne de pénalités, sortira vainqueur, associé à Nephtys, une fille de Quick Star et Tchernaia née chez Mme Walewska de Rougé à la Gaubretière et lui appartenant. Tchernaia est aussi la mère de Lesbos (Yarlands Summer Song), le cheval de Complet de Nicolas Touzaint. Deuxième, sans pénalités lui aussi, Jeremy Le Roi avec le tout bon Lavalette Leamax, fils d’Obéron du Moulin et de Coquette du Roc. Deux chevaux, Nephtys et Lavalette, issus des bons élevages vendéens ainsi que Mélusine du Roc (Elliot et Ballerine du Roc) née chez Alain Chevalier et propriété de sa cavalière Vanessa Margottin. Kouros d’Helby (Narcos) et Eric Février sont à la troisième place. Eric, avec cinq podiums (deux victoires et trois fois placés) remporte le challenge du meilleur cavalier breton devant Alain Bourdon et Margaux Rocuet. Très en vue l’écurie Rocuet dans cet international de Dinard.

E. R.

Au gré des stands

L’hygiène des établissements équestres (centres équestres, hippodrome, haras, centres d’entraînement, transporteurs etc) c’est l’affaire d’Equibacter, une société de St-Malo crée par Nicolas Rommel et Eric Schuler et née des nouvelles obligations légales en matière de désinfection des établissements équestres. Les prestations sont réalisées directement sur site au moyen de véhicules autonomes en énergie embarquée assurant un service dans les moindres recoins des établissements. Tous les produits utilisés sont de classe professionnelle homologués et adaptés pour un résultat optimum. Le réseau Equibacter intervient sur toute la France.

Contact : 06 75 34 27 85 et 06 07 81 47 64. Site: www.equi-bacter.com

(publi-info)

Les piquets de parc et les clôtures en bois, c’est l’affaire de Pierrick Auvray ?dont la société SARL Auvray-Emaude Châtaignier située à Saint-Méloir-des-Ondes (35) est spécialisée dans le châtaignier. Les piquets de parc ronds ou fendus et écorcés sont disponibles en toutes longueur de 1 m à 3,50 m avec des diamètres de 6/8 à 10/12. Livraison assurées sur toute la France.

Contact : 06 08 50 65 82, fax 02 99 89 18 83.

Site www.emeraude-chataignier.com

(publi-info)