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L’élevage de Lojou : qualité, mental et performances avant tout

C’est au cœur du bocage breton que se niche le Haras de Lojou, propriété d’une éleveuse passionnée et passionnante, Caroline Le Franc. Ingénieur agronome de formation, elle décide en l’an 2000 de changer de vie et part s’installer dans Photo 1 sur 3
le Finistère, à Scaër. Aidée de Gwenn, titulaire d’un Bac pro équin et ancienne employée de l’écurie de courses de Jean-Luc Lagardère, Caroline monte de toutes pièces un élevage. L’exploitation couvre 38 hectares de prairies bocagères verdoyantes et abrite 42 chevaux. ?« C’est une chance car cela nous permet de laisser les animaux dehors toute l’année. Pour autant, même si ces pâturages sont d’excellente qualité, la bonne alimentation et la vermifugation régulière de nos chevaux nous permettent d’avoir des animaux solides et bien finis » souligne Caroline. « Les débuts ont été difficiles, il a fallu s’adapter, faire ses preuves et surtout montrer que nous étions des gens sérieux et professionnels ». Rien n’est donc laissé au hasard. Et les efforts consentis par ces deux femmes portent leurs fruits.
Premiers produits ?et excellente surprise

Les premières naissances eurent lieu en 2001 après une rigoureuse sélection de deux ans pour trouver de très bonnes poulinières. ?« C’est très compliqué de trouver de bonnes mères, il faut qu’elles aient un excellent caractère mais aussi qu’elles produisent de vrais chevaux de concours. Je n’élève pas pour faire des chevaux au modèle irréprochable. Ce qui est important, c’est le sang, le respect, le mental et les résultats. C’est grâce à cela que l’on arrive à produire d’excellents chevaux de sport », confie l’éleveuse. Neuf juments issues de familles ayant fait leurs preuves au plus haut niveau en CSO composent le cheptel. Elles sont filles d’étalons prestigieux tels que Laudanum (PS), Almé, Digne Espoir, Bayard d’Elle, Diamant de Semilly, Royal Feu et Cabdula du Tillard. La première génération de l’élevage ne la décevra pas. Cette année-là naît Nils de Lojou (Le Tôt de Semilly et Danosa du Fresche - ISO 142 - par Laudanum). 8e de sa génération par le nombre de sans-faute, il sera l’un des rares étalons de 5 ans agréés sur performance. « Nils est un cheval au potentiel important. Il était à vendre au sevrage comme la majorité de mes produits. Personne ne l’a acheté, les gens le trouvaient trop petit (1,60 m). Il avait pourtant gagné le local à Hennebont avec la meilleure note à l’obstacle. Nous l’avons donc conservé avec l’aide d’un groupement de copains. A 5 ans sous la selle d’Erwan Andre, il finit Très Bon à Fontainebleau. L’année suivante, il se qualifie pour la finale à 6 ans mais n’y participera pas. Le cheval est revenu depuis fin juillet 2008 en Bretagne avec pour compagnon de route le cavalier costarmoricain Tony Cadet. Depuis, il ne cesse d’être classé en Grand Prix 1,30 et 1,35 m. Doté d’une excellente fertilité, il transmet la qualité de ses parents, du sang, de la force, de l’équilibre et beaucoup de gentillesse… » annonce fièrement Caroline. Et le succès pour l’éleveuse est au rendez-vous avec une 52e place française dans le classement SHF malgré un effectif de chevaux réduits. Caroline sélectionne les pères de ses futurs produits avec des critères précis.
Une inconditionnelle du sang français

Caroline fait confiance aux étalons français, laissant le phénomène de mode du « tout étranger » aux autres éleveurs. « J’ai fait confiance à l’étalon Diamant de Semilly depuis le début, à une époque où il n’avait pas encore la renommée qu’il a aujourd’hui. Je crois que j’y suis allée plus de 19 fois » nous confie-t-elle en riant. Et elle ne sera pas déçue. De ce croisement naitront avec la mère de Nils, Queryl et Revann de Lojou, tous les deux régulièrement classés en épreuve jeunes chevaux. Pilig de Lojou (monté par Simon Delestre), lui aussi fils de Diamant et Hesionne de Semilly par Royal Feu se classe Excellent à 5 ans en empochant le titre de meilleur fils de Diamant de sa génération. Le Tôt de Semilly fait aussi partie de ses étalons favoris. Il produira Quennal, monté par Annick Chenu et Rackam, associé à Pierre Gautherat, en qui elle croit très fort. Seule entorse à la règle, quatre poulains issus d’un étalon étranger mais médaillé aux jeux olympiques, Tinka’s Boy. « Il me paraît indispensable d’aller observer par moi-même les étalons en concours ou sur leur lieu de stationnement afin de déceler les atouts et les défauts pour optimiser la qualité de ma jumenterie. »

Enfin, la commercialisation de ses produits n’est pas un problème. Depuis maintenant 9 ans, Caroline a des acheteurs fidèles. « Les retombées sont très positives. Quand les acheteurs sont contents ils reviennent et font fonctionner le bouche à oreille. C’est pour cela que nous misons tout sur la qualité, le service et la disponibilité. Etre la meilleure et soigner sa communication c’est essentiel.» Les produits sont systématiquement manipulés dans la décontraction et la confiance et ce, dès leur premiers jours.

Le Maguer Charlotte

Les poulinières

Antillaise - SF - par Alme et Opaline du Perret par Guillaume Tell

Danosa du Fresche - SF - par Laudanum et Quandmeme par Elf III

Esmeralda Kervec - SF - par Digne Espoir et Merc’h Boran par Boran

Halloween du Defey - SF - par Laudanum et Alamanda par Alme

Herlane de Semilly - SF - par Bayard D’elle et Doria de Semilly par Tenor de la Cour

Hesione de Semilly - SF - par Royal Feu et Onida du Mauger par Inchalla A

Holaketal - SF - par Djarvis et Jycrois par Monsieur X

Nolwin de Lojou - SF - par Diamant de Semilly et Halloween du Defey par Laudanum

Ofelia de Lojou - SF - par Cabdula du Tillard et Hesione de Semilly par Royal Feu

Pialina de Lojou - SF - par Dollar du Murier et Herlane de Semilly par Bayard d’Elle

20/05/2009

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