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Maison-mère du cheval : Ça avance

(en ligne le 20 mai 2009) Doucement mais sûrement, la maison du cheval de sport dont les fondations ont été confiées à la SHF se construit. Première étape : la modification des statuts de la SHF puisque deux nouveaux collèges de douze membres chacun vont être créés
: l’un réservé aux associations nationales de race, l’autre aux associations régionales d’éleveurs (10 sièges) et aux marchands (2 sièges). Au sein des races, l’affaire est entendue. L’Ansf disposera de 6 sièges, l’Anna et l’Aca de 2 sièges chacune, 1 siège est réservé aux autres races et un autre aux poneys de sport.
Plus délicate parce que plus sensible dans sa signification politique du fait du poids du Selle Français, semble devoir être la composition du collèges des associations régionales; Marc Damians a mené une réflexion sur le sujet et soumis, après concertation , aux dix-neuf présidents d’associations plusieurs scénarios sur lesquels ils viennent de se prononcer à une large majorité. Le passage à dix élus a été acté ainsi que le mode d’élection sur le principe 1 président = 1 voix. Quatorze d’entre eux ont approuvé par écrit ce processus. Le conseil d’administration de la SHF a entériné ce choix. La SHF souhaite en effet que l’ensemble des conditions spécifiques régionales soit pris en compte pour éviter qu’une région « forte » ne s’impose au détriment d’une région moins significative au regard du nombre de ses éleveurs ou de ses naissances.
Si l’Adecno s’est rangée à ce principe alors qu’elle préconisait un découpage « grande Normandie + Bretagne » à 3 sièges, Jean Muris aurait préféré un système plus démocratique tenant compte du poids des régions. Les arguments des plus faibles ont un peu de mal a être entendus en Normandie qui à elle seule représente 20% des naissances. Pas de volonté hégémonique de sa part, seulement une réflexion basée sur la professionnalisation.
« Il faut savoir, dit-il, que 70% des éleveurs français ne font naître qu’un poulain tous les deux ans. Attention à ne pas tomber dans la démagogie. Ceux qui vivent de l’élevage n’auraient pas grand’chose à faire dans un tel système ».
A la SHF on est plutôt confiant. Bruno Mellet compte sur la « capacité d’osmose » de l’institution pour fédérer.
« Les conditions sont réunies aujourd’hui pour démarrer, estime-t-il. Il vaut mieux 90% tout de suite que 100 % demain ».
Reste tout de même que la tentation du pouvoir pourrait amener à la division, cette « exception » française de l’élevage.
L’AG extraordinaire de la SHF se tiendra le 29 juin et le 16 juillet si le quorum n’est pas atteint. En attendant, les statuts sont soumis au contrôle de légalité des ministères.
Etienne Robert

20/05/2009

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