Malaise
(en ligne le 09 novembre 2008) Super salon qu’Equita’lyon. Plus de 80 000 visiteurs, des tribunes combles pendant les événements sportifs phares, des spectacles non stop sur les carrières, des pistes Toubin & Clément impeccables et l’onction ministérielle de Michel Barnier
qui visiblement sait dans quel état de malaise se débat la filière. Les propos lénifiants – et mérités – qu’il a tenus dans son allocution inaugurale n’ont pas masqué la gravité des thèmes d’actualité – évoqués télégraphiquement- que sont la réforme de la gestion du fonds Eperon, les missions contemporaines des HN, l’ouverture des paris en ligne. En coulisses, mais en coulisses seulement, le problème du dopage a été abordé.
Gangrène du haut niveau, il divise le plateau des « étoilés », les uns prônant la tolérance zéro, les autres, partisans d’une tolérance à géométrie variable. Les meilleurs cavaliers de la planète étaient à Lyon exceptés ceux qui ont été pris les pieds dans la capsicaïne à Hongkong. Si les grandes douleurs sont muettes, il est des absences fort éloquentes. Tant que la FEI n’aura pas fait le ménage,(le cyclisme l’a fait sans pour autant tuer le vélo) la suspicion durera. Le haut niveau a trouvé là un angle médiatique certain, celui du fait-divers. Destructeur. Ravageur. Pour toute la communauté de l’élevage comme pour celle des investisseurs, des propriétaires et plus généralement pour ceux qui font métier autour du cheval de sport.
Le dressage est lui aussi dans la tourmente avec le coup de gueule que vient de pousser la princesse Haya de Jordanie, présidente de la FEI, à l’encontre de la commission technique. Elle en demande la démission immédiate. Le dopage ici, c’est le copinage. Un cercle très fermé d’amis sélects, de juges conspirateurs qui dictent, selon elle, l’avenir du sport, le rendant impopulaire et injuste. Les JO chinois ont été là aussi le révélateur.
L’AG de la FEI qui doit se tenir à la fin du mois à Buenos Aires risque d’être houleuse à moins que le mot d’ordre soit là aussi «yes we can ».
Etienne Robert
Gangrène du haut niveau, il divise le plateau des « étoilés », les uns prônant la tolérance zéro, les autres, partisans d’une tolérance à géométrie variable. Les meilleurs cavaliers de la planète étaient à Lyon exceptés ceux qui ont été pris les pieds dans la capsicaïne à Hongkong. Si les grandes douleurs sont muettes, il est des absences fort éloquentes. Tant que la FEI n’aura pas fait le ménage,(le cyclisme l’a fait sans pour autant tuer le vélo) la suspicion durera. Le haut niveau a trouvé là un angle médiatique certain, celui du fait-divers. Destructeur. Ravageur. Pour toute la communauté de l’élevage comme pour celle des investisseurs, des propriétaires et plus généralement pour ceux qui font métier autour du cheval de sport.
Le dressage est lui aussi dans la tourmente avec le coup de gueule que vient de pousser la princesse Haya de Jordanie, présidente de la FEI, à l’encontre de la commission technique. Elle en demande la démission immédiate. Le dopage ici, c’est le copinage. Un cercle très fermé d’amis sélects, de juges conspirateurs qui dictent, selon elle, l’avenir du sport, le rendant impopulaire et injuste. Les JO chinois ont été là aussi le révélateur.
L’AG de la FEI qui doit se tenir à la fin du mois à Buenos Aires risque d’être houleuse à moins que le mot d’ordre soit là aussi «yes we can ».
Etienne Robert
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