Virginie Atger, grande dame de l’endurance

Dans leurs nouvelles installations des écuries Blue Ride (83), dans le département du Var, Virginie Atger et Angel Lazes élèvent, entraînent et commercialisent des chevaux d’endurance jusqu’au plus haut niveau depuis de nombreuses années avec de nombreux titres nationaux européens et mondiaux, en individuel et en équipe de France. Ils entraînent également des chevaux pour le compte de propriétaires étrangers et gèrent toute une équipe de passionnée d’endurance. Leur réussite est le fruit d’un travail intense, rigoureux et professionnel. : « Pour que le cheval d’endurance donne leur meilleur de lui sur la piste, il doit être aussi bien dans son corps que dans sa tête. »


Sa méthode


En 2014 Virginie publiait se son livre « L’endurance, l’expérience et le respect du cheval avant la performance », où la jeune femme détaillait les méthodes d’entraînement et sa vision de son sport. Leurs méthodes d’élevage se rapprochent le plus possible : « Les chevaux vivent en groupe, car ils sont travaillés en groupe et se retrouvent également en groupe en compétition. C’est pourquoi ils vivent toute l’année dehors en groupe et ne retournent ponctuellement au box que pour le travail ou lorsqu’ils se préparent pour une compétition. Notre objectif est d’avoir des chevaux au maximum socialisés de sorte que la dimension sociale soit un point positif pour leur équilibre psychique. »


Le groupe constitue pour eux un facteur de calme et d’apaisement là où il pourrait se transformer en excitation et en stress pour des chevaux hébergés individuellement : « Notre approche, c’est de mettre les chevaux dans un cadre de vie qui se rapproche le plus possible des conditions de vie naturelles des chevaux. Nous n’avons pas la prétention de détenir une quelconque vérité, mais à nos yeux, la vie en groupe fait partie des fondamentaux. De plus, laisser les chevaux au maximum dehors pour qu’ils bougent en permanence est essentiel pour leur santé qui est un facteur limitant de notre discipline dans laquelle les contrôles vétérinaires font partie intégrante de l’épreuve. »


Hauts et bas 2018


Aux termes d’une année 2018 éprouvante, avec en début d’année un déménagement à la clef, elle remporte le célèbre CEI*** de Santa Susanna, 65e édition du Raid International Barcelone-Santa Susanna, qui se tint du 6 au 8 décembre 2018. Comment rebondir, lorsqu’on est championne du Monde, championne d’Europe, et que l’on gère une vraie équipe. Pour sa performance, elle a ces belles paroles : « La patience commence avec des larmes, et, à la fin, sourit.C’est un retour gagnant pour Come’t d’Ardene (hongre de 10 ans, ndlr) : suite à une saison de repos après sa contre-performance des championnats d’Europe de Bruxelles il reprenait ce week-end le chemin des pistes. Il remporte le célèbre CEI*** de Santa Susanna. Évidemment comme après chaque performance ou contre performance je remercie toutes les personnes qui contribuent à ces résultats. »


La jeune Varoise conclut cette année 2018, après cette ultime victoire, avec une humilité qui force l’admiration de la part de cette multi-médaillée : « La saison 2018 se termine. Une saison particulière pour nous avec beaucoup de changements suite à un nouveau départ dans nos nouvelles structures... Un début de saison difficile (beaucoup de changements et de remise en question sur tout les domaines, terrain d’entraînement, mode de vie, organisation générale)... plusieurs contre-performances, peut-être dues à cela ou simplement aux aléas du sport ...Une fin de saison qui redonne un coup de boost... »


« Merci l’Endurance »


Et de conclure en adressant un vibrant hommage à cette discipline qu’elle aime tant : « Je tiens particulièrement à remercier cette discipline qui nous fait vivre tant d’émotions, très souvent des émotions difficiles, de la fatigue, des doutes, des remises en question, de la frustration.... mais des émotions de partage avec son cheval et toute l’équipe qui s’implique dans chaque résultat, avec les autres cavaliers en piste concurrents sur la ligne d’arrivée mais qui peuvent aussi être des coéquipiers à certains instants de la compétition... quelle autre discipline est capable de cela?... Merci aux quelques passionnés qui se mobilisent et continuent d’y croire pour mettre en avant cette discipline qui réunit tellement de personnalités différentes, tellement de sensations différentes... Merci aux organisateurs. Faire du sport est tellement dur et parfois injuste qu’il est tentant de baisser les bras à certains moments, merci à toute les personnes proches ou moins proches qui on su avoir des mots de réconfort et de soutien dans les moments de doutes. Merci à nos chevaux et à leurs éleveurs et propriétaires. Merci pour cette belle fin de saison. Merci l’Endurance de nous faire vibrer depuis tant d’années... »